Le Premier ministre Daniel Kablan Duncan, délégué départemental de Grand Bassam, a présidé une réunion bilan de la visite du président Henri Konan Bédié dans sa délégation départementale. C'était le samedi dernier à son domicile à Grand Bassam. Daniel Kablan Duncan entouré du maire Jean Michel Moulod, du ministre Ezan Akélé, de MM Aquah Anvo Joseph, Venance Kacou, Ackah Martin et Mme Lucie Niamkey… a d'abord écouté le rapport de chacune des commissions. Satisfait du travail remarquable abattu par ses "lieutenants" de Bassam et de Bonoua, le premier ministre qui était également président régional du comité d'organisation a déclaré à l'endroit de tous : "Un travail important a été fait par la délégation départementale de Grand Bassam et les autres délégations du sud Comoé. Le président Henri Konan Bédié et son épouse ont été heureux du travail important d'accueil qui a été fait. C'est pourquoi, à l'apothéose à Assinie, le président, non seulement a félicité les organisateurs mais il a suggéré qu'on finisse en beauté par un bal poussière. Je voudrais donc vous féliciter pour le travail remarquable que vous avez abattu pour que cette tournée soit mémorable". Le premier ministre a ensuite écouté les critiques et autres observations formulées par des présidents de comités de base et des secrétaires de section dont Gilbert Kouassi de Bonoua Est. "Depuis le passage du président Bédié, il y a une ferveur nouvelle à Bonoua dont nous devons profiter au maximum" ont dit certains. Quand d'autres ont relevé que "désormais, on ne donne pas la totalité de ce qu'on doit aux transporteurs. Afin que ceux-ci fassent correctement le travail de ramassage des militants avant de recevoir le reste de leur dû". Enfin, Daniel Kablan Duncan s'est prononcé sur trois sujets de l'actualité. Les arrestations du journaliste Gnamantêh, du député Anaky Kobena et l'identification. Sur le premier point, le délégué de Grand Bassam a estimé que "c'est un dossier sensible". Il a ajouté "Nous n'avons pas intérêt que "Le Nouveau Réveil" ferme. Car, c'est notre porte-flambeau. Si on fait en sorte que des journaux comme "Le Repère" ne paraissent plus, ça sera un handicap. Nous devons être vigilants sur ces différents problèmes de sorte qu'on soutienne le groupe "Le Réveil" et le journaliste". Et le délégué départemental de Grand Bassam de clore sur ce point en ces termes : "Quand on tue la presse, c'est le reste qui suit". Abordant le sujet de l'arrestation du député Anaky, il a dénoncé la manière cavalière de l'armée de mettre aux arrêts un député de la République sans s'en référer à l'Assemblée Nationale. "L'armée a aussi pondu une déclaration pour menacer tout le monde. Quand on prend ce genre de comportement, on va vers un Etat totalitaire et c'est inacceptable" a-t-il dit. Enfin, concernant l'identification, le Premier ministre Duncan a indiqué aux militants qu'"on n'est pas loin des élections car l'identification avance avec un chiffre de près de 6 millions de personnes identifiées". Pour lui "puisque l'électorat est estimé à près de 9 millions d'électeurs, il reste 2 millions à identifier. Et cela va se faire aussi grâce à la reconstitution des registres d'état civile". Enfin a-t-il ajouté, "Il faut qu'on arrive à un niveau où tout le monde dise que l'essentiel a été fait. On a dépassé les 75 000 personnes identifiées dans le département. Il y a des retards à l'ouest et au centre dans la partie rurale où nous avons un bon électorat. C'est pourquoi, nous devons pousser nos responsables à aller de l'avant. Même à Bassam, si on a 120% et qu'on peut encore progresser, il faut le faire".
Diarrassouba Sory
Diarrassouba Sory