La décision est l’œuvre du Fonds monétaire international (FMI), en attendant la réunion du Conseil d’Administration de la Banque mondiale demain mardi. Concrètement, le FMI, qui n’est pourtant pas un organisme de soutien au président ivoirien, nous dit que, sous l’impulsion de Laurent Gbagbo, le gouvernement vient de démontrer une très bonne gestion des affaires de l’Etat. De plus, cette décision signifie que, d’ici trois (3) ans, si le gouvernement continue sur sa lancée, notre pays pourra réaliser une économie annuelle de plus de 300 milliards de FCFA sur la dette extérieure. Nous payons, chaque année, depuis des décennies, plus de 700 milliards aux créanciers et cela explique, en partie, l’absence de gros investissements, cause de l’état de santé précaire de notre pays. La grande satisfaction est que ces 300 milliards FCFA annuels visés devront forcément être investis dans des activités et secteurs librement inscrits, par l’Etat ivoirien lui-même, dans le Document de Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté (DSRP). C’est sûrement pour ces raisons que le chef de l’Etat ivoirien a toujours soutenu que l’initiative PPTE est “la solution incontournable pour préserver l’avenir des générations futures”. Bien entendu, les pourfendeurs du régime ont des raisons de s’agiter pour provoquer un échec après l’admission de notre pays au point de décision de l’initiative PPTE. Ils savent qu’il y a encore du chemin à parcourir vers la satisfaction totale. Mais le plus dur est fait, parce que la Côte d’Ivoire, dans cette phase déterminante vers le point d’achèvement pour un allègement inconditionnel de sa dette, sera constamment assistée au lieu d’être abandonnée comme elle l’a été, tel un pestiféré, depuis 1998.
Comment, dans un pays coupé en deux par la guerre, Laurent Gbagbo et son gouvernement ont-ils réussi ce difficile examen d’entrée dans le programme d’assistance économique intense de la Banque mondiale et du FMI, là où le président Bédié et son régime, sans crise armée, ont lamentablement échoué en 1998 ? A cette question, une seule réponse économique certifiée par les institutions de Bretton Woods qui ont pris la décision en faveur de notre pays : la Côte d’Ivoire a gagné ce premier round du PPTE sur la base d'une évaluation rigoureuse et transparente de la gestion de son gouvernement à travers des mesures idoines : Programme d'assistance d'urgence post-conflit (PAUPC) bien appliqué ; réformes économiques et structurelles judicieuses ; apurement respecté des arriérés envers les créanciers multilatéraux et, enfin, fiabilité du DSRP élaboré. Cette décision est donc un cinglant désaveu des thèses des pourfendeurs du gouvernement ivoirien.
Le mercredi 19 mars, à la télévision, M. Innocent Anaky Kobéna, président du MFA (un de ces minuscules partis dont les militants, selon l’expression d’un confrère, peuvent tenir dans une cabine téléphonique), a vainement tenté de faire admettre que le chef de l’Etat est un mauvais gestionnaire qui aurait englouti tout le budget de l’Etat ivoirien dans sa cagnotte personnelle, “le fonds de souveraineté”. Pour mettre fin à cette prétendue mauvaise gestion, Anaky a brandi l’exemple malgache, “un coup d’Etat” (dixit Sarkozy, président de la France) pour “balayer Gbagbo du pouvoir et mettre en place une vraie transition”. Hasard ou actions concertées, le jeudi 25 mars, le professeur Romain Francis Wanga Wodié, président du PIT, un autre parti politique pas mieux loti que le MFA, déclarait “non constitutionnel de nos jours” le pouvoir du président Gbagbo et appelait à la dissolution de la Constitution et la mise en place rapide de la IIIème République.
Les Ivoiriens n’avaient pas encore fini de décortiquer les raisons des violentes sorties de ces opposants quand, le vendredi 26 mars, le FMI et la Banque mondiale déclaraient la Côte d’Ivoire sous le régime Gbagbo admise au point de décision de l’initiative PPTE, performance ratée en 1998 par le régime Bédié pour malversations avérées, telle que l’affaire des 18 milliards FCFA volés dans les caisses de l’Union européenne. Désormais, les opposants adeptes du coup d’Etat éprouveront davantage de mal à démontrer que Gbagbo est un mauvais gestionnaire, que son pouvoir est anticonstitutionnel et qu’une transition, supposée consensuelle, serait plus constitutionnelle. Par contre, avec la décision du FMI, le constat est net que Laurent Gbabgo, malgré un environnement politico-économique hostile, a su inculquer au gouvernement la sagesse du vieux laboureur dans le conte “Le laboureur et ses enfants” : seul le travail paie. Alors, pour l’avenir de notre pays, pour des générations présentes et futures, que les violents s’en inspirent. Pour laisser le Laboureur labourer.
C.E.: cesaretou2002@yahoo.fr
Comment, dans un pays coupé en deux par la guerre, Laurent Gbagbo et son gouvernement ont-ils réussi ce difficile examen d’entrée dans le programme d’assistance économique intense de la Banque mondiale et du FMI, là où le président Bédié et son régime, sans crise armée, ont lamentablement échoué en 1998 ? A cette question, une seule réponse économique certifiée par les institutions de Bretton Woods qui ont pris la décision en faveur de notre pays : la Côte d’Ivoire a gagné ce premier round du PPTE sur la base d'une évaluation rigoureuse et transparente de la gestion de son gouvernement à travers des mesures idoines : Programme d'assistance d'urgence post-conflit (PAUPC) bien appliqué ; réformes économiques et structurelles judicieuses ; apurement respecté des arriérés envers les créanciers multilatéraux et, enfin, fiabilité du DSRP élaboré. Cette décision est donc un cinglant désaveu des thèses des pourfendeurs du gouvernement ivoirien.
Le mercredi 19 mars, à la télévision, M. Innocent Anaky Kobéna, président du MFA (un de ces minuscules partis dont les militants, selon l’expression d’un confrère, peuvent tenir dans une cabine téléphonique), a vainement tenté de faire admettre que le chef de l’Etat est un mauvais gestionnaire qui aurait englouti tout le budget de l’Etat ivoirien dans sa cagnotte personnelle, “le fonds de souveraineté”. Pour mettre fin à cette prétendue mauvaise gestion, Anaky a brandi l’exemple malgache, “un coup d’Etat” (dixit Sarkozy, président de la France) pour “balayer Gbagbo du pouvoir et mettre en place une vraie transition”. Hasard ou actions concertées, le jeudi 25 mars, le professeur Romain Francis Wanga Wodié, président du PIT, un autre parti politique pas mieux loti que le MFA, déclarait “non constitutionnel de nos jours” le pouvoir du président Gbagbo et appelait à la dissolution de la Constitution et la mise en place rapide de la IIIème République.
Les Ivoiriens n’avaient pas encore fini de décortiquer les raisons des violentes sorties de ces opposants quand, le vendredi 26 mars, le FMI et la Banque mondiale déclaraient la Côte d’Ivoire sous le régime Gbagbo admise au point de décision de l’initiative PPTE, performance ratée en 1998 par le régime Bédié pour malversations avérées, telle que l’affaire des 18 milliards FCFA volés dans les caisses de l’Union européenne. Désormais, les opposants adeptes du coup d’Etat éprouveront davantage de mal à démontrer que Gbagbo est un mauvais gestionnaire, que son pouvoir est anticonstitutionnel et qu’une transition, supposée consensuelle, serait plus constitutionnelle. Par contre, avec la décision du FMI, le constat est net que Laurent Gbabgo, malgré un environnement politico-économique hostile, a su inculquer au gouvernement la sagesse du vieux laboureur dans le conte “Le laboureur et ses enfants” : seul le travail paie. Alors, pour l’avenir de notre pays, pour des générations présentes et futures, que les violents s’en inspirent. Pour laisser le Laboureur labourer.
C.E.: cesaretou2002@yahoo.fr