Le conseil de discipline du PDCI-RDA présidé par Noël Némin a radié, le vendredi 26 mars dernier, l’ex-ministre Gnamien Yao, N’Dri Apollinaire et N’Zi Paul David. Il leur est reproché d’être des collaborateurs du président Gbagbo ou de soutenir ses actions. A cette allure, il est à parier que plusieurs autres cadres du PDCI, anonymes ou connus, subiront le même sort. Simplement parce qu’ils soutiennent Laurent Gbagbo. Citons pêle-mêle, sans que la liste soit exhaustive, Jacques Anoma, directeur financier de la présidence ; Vincent Kragbé Gadou, ex-député PDCI et conseiller spécial du président de la République chargé des NTIC, Anoï Castro, président des jeunes houphouétistes pour Gbagbo, l’ex-ministre de la Sécurité sous Bédié, Dibonan Koné, le grand médiateur Mathieu Ekra, l’ambassadeur de Côte d’Ivoire en France, Pierre Aimé Kipré, etc.
Le secrétaire général du PDCI, Djédjé Mady, qui a suscité la radiation des cadres du PDCI ne peut pas regarder les Ivoiriens dans les yeux et affirmer qu’il n’a jamais bénéficié des largesses du président Gbagbo. Ces militants du vieux parti soutiennent Gbagbo parce qu’ils se rendent compte que, pendant ses six ans de pouvoir, Bédié n’a rien fait dans le sens de l’amélioration des conditions de vie des Ivoiriens. Malgré les pluies de milliards, aucune goutte n’est tombée sur la tête du peuple. Aujourd’hui, les Ivoiriens lucides de tout bord politique voient en Laurent Gbagbo celui qui incarne l’avenir du pays. C’est pourquoi ils ont décidé de le soutenir tout en restant militants de leur parti. Et Gnamien Yao l’a dit sans ambages, hier, au siège de son institut à Attoban (Abidjan) : “Je reste toujours militant du PDCI. C’est à l’intérieur du parti que je purgerai ma peine. Et puis, qui dit que cette radiation ne fera pas de moi le successeur de Bédié au prochain congrès” ?
Les dirigeants du PDCI doivent comprendre que, dans les grandes démocraties, c’est un programme qui est élu et non un individu. L’élection présidentielle qui a un caractère national est différente des élections locales. De sorte qu’un militant peut soutenir le candidat d’un autre parti si celui-ci présente un programme de gouvernement qui prend en compte les intérêts de la Nation. C’est pourquoi Gnamien Yao déclare : “Je suis désolé pour des dignitaires que nous avons déifiés pendant longtemps et qui bradent leur dignité. Nos anciens font la honte de toute la Nation. Ils ne devraient pas jouer avec un parti qui reçoit des subventions de l’Etat”. Il invite donc ses pourfendeurs à des débats d’idées au lieu d’utiliser la force des muscles pour s’imposer. “On ne devrait pas me frapper. Celui qui utilise la force des muscles est à court d’idées et il est bon pour le parc animalier d’Abokouamékro. Est-ce que les militants du FPI frappent Mamadou Koulibaly ou est-ce qu’ils le radient du parti quand il dit des choses qui ne vont pas dans le sens souhaité par tout le monde ?”.
Le conseil de discipline du PDCI pourra-t-il sanctionner tous ceux qui soutiennent le programme de gouvernement du candidat Gbagbo au risque de désagréger le parti d’Houphouët-Boigny ?
Délon’s Zadé: delonszade@yahoo.fr
Le secrétaire général du PDCI, Djédjé Mady, qui a suscité la radiation des cadres du PDCI ne peut pas regarder les Ivoiriens dans les yeux et affirmer qu’il n’a jamais bénéficié des largesses du président Gbagbo. Ces militants du vieux parti soutiennent Gbagbo parce qu’ils se rendent compte que, pendant ses six ans de pouvoir, Bédié n’a rien fait dans le sens de l’amélioration des conditions de vie des Ivoiriens. Malgré les pluies de milliards, aucune goutte n’est tombée sur la tête du peuple. Aujourd’hui, les Ivoiriens lucides de tout bord politique voient en Laurent Gbagbo celui qui incarne l’avenir du pays. C’est pourquoi ils ont décidé de le soutenir tout en restant militants de leur parti. Et Gnamien Yao l’a dit sans ambages, hier, au siège de son institut à Attoban (Abidjan) : “Je reste toujours militant du PDCI. C’est à l’intérieur du parti que je purgerai ma peine. Et puis, qui dit que cette radiation ne fera pas de moi le successeur de Bédié au prochain congrès” ?
Les dirigeants du PDCI doivent comprendre que, dans les grandes démocraties, c’est un programme qui est élu et non un individu. L’élection présidentielle qui a un caractère national est différente des élections locales. De sorte qu’un militant peut soutenir le candidat d’un autre parti si celui-ci présente un programme de gouvernement qui prend en compte les intérêts de la Nation. C’est pourquoi Gnamien Yao déclare : “Je suis désolé pour des dignitaires que nous avons déifiés pendant longtemps et qui bradent leur dignité. Nos anciens font la honte de toute la Nation. Ils ne devraient pas jouer avec un parti qui reçoit des subventions de l’Etat”. Il invite donc ses pourfendeurs à des débats d’idées au lieu d’utiliser la force des muscles pour s’imposer. “On ne devrait pas me frapper. Celui qui utilise la force des muscles est à court d’idées et il est bon pour le parc animalier d’Abokouamékro. Est-ce que les militants du FPI frappent Mamadou Koulibaly ou est-ce qu’ils le radient du parti quand il dit des choses qui ne vont pas dans le sens souhaité par tout le monde ?”.
Le conseil de discipline du PDCI pourra-t-il sanctionner tous ceux qui soutiennent le programme de gouvernement du candidat Gbagbo au risque de désagréger le parti d’Houphouët-Boigny ?
Délon’s Zadé: delonszade@yahoo.fr