Dirigé par l’ancien président du Conseil constitutionnel, Noël Nemin, le conseil de discipline du PDCI a décidé de radier du parti, l’ancien ministre, Gnamien Yao, le président du Conseil général de Dimbokro, N’Zi Paul David, par ailleurs Directeur de cabinet du président de la République et N’Dri Apollinaire, Gouverneur du District de Yamoussoukro.
On aurait rien dit si Noël Nemin qui a présidé ce conseil de discipline était un militant quelconque. On lui aurait trouvé des circonstances atténuantes. Mais, il s’agit d’un haut magistrat. C’est-à-dire un homme doté d’une grande expérience en matière juridique. Malheureusement, c’est ce magistrat qui a prononcé la sentence contre trois cadres du PDCI en violation de son pouvoir. En droit, outrepasser ses prérogatives, est synonyme d’abus. Dans le cas d’espèce, Noël Nemin a tout mélangé dans la forme et dans le fond. En voulant “broyer” Gnamien Yao, N’Zi Paul David et N’Dri Apollinaire, il s’est substitué au Congrès du PDCI, le seul organe qui a le pouvoir de radier un membre du PDCI. Ce sont les textes dont s’est doté le plus vieux parti politique de Côte d’Ivoire qui le disent. Selon les textes du PDCI-RDA, le conseil de discipline est constitué d’un président, d’un vice-président et de deux secrétaires. Or celui qui a procédé la radiation de Gnamien Yao, N’Zi Paul David et N’Dri Appolinaire était constitué d’un président, de deux secrétaires et d’un rapporteur qui n’est pas prévu par les textes.
Quant au fond, on n’a pas besoin d’être militant du PDCI pour savoir que dans toute organisation qui se veut sérieuse, un conseil de discipline ne peut jamais décider ni d’une radiation ni d’une exclusion définitive. La radiation ou l’exclusion définitive d’un membre du bureau politique du PDCI relève de la compétence du Congrès. Le PDCI n’est pas encore allé au Congrès pour statuer sur les cas des mis en cause, quand Némin et son bureau décident de les radier. Pour ce faire, ils s’appuient sur l’article 134. Là encore, Noël Némin et son conseil de discipline se font prendre en flagrant délit d’abus qui s’apparente à la méconnaissance des textes du parti. Car l’article 134 dit : “L’exclusion temporaire du Bureau politique et du Grand conseil relève de la compétence du conseil de discipline sur saisine du Secrétaire général du PDCI. L’exclusion définitive du Bureau politique et du Grand conseil proposée par le conseil de discipline relève de la compétence du Congrès sur saisine du président du parti”.
A la lumière de cette pratique qui a eu cours au conseil de discipline du PDCI, on peut aisément dire que le vieux parti garde toujours ses vieilles pratiques. Comme le chien ne change pas sa manière de s’asseoir, malgré l’évolution du temps, le PDCI ne change pas ses vieilles et malsaines pratiques qui ont conduit le pays dans le gouffre. La preuve, cette mauvaise lecture des textes du PDCI vient de faire des victimes.
Benjamin Koré: benjaminkore@yahoo.fr
On aurait rien dit si Noël Nemin qui a présidé ce conseil de discipline était un militant quelconque. On lui aurait trouvé des circonstances atténuantes. Mais, il s’agit d’un haut magistrat. C’est-à-dire un homme doté d’une grande expérience en matière juridique. Malheureusement, c’est ce magistrat qui a prononcé la sentence contre trois cadres du PDCI en violation de son pouvoir. En droit, outrepasser ses prérogatives, est synonyme d’abus. Dans le cas d’espèce, Noël Nemin a tout mélangé dans la forme et dans le fond. En voulant “broyer” Gnamien Yao, N’Zi Paul David et N’Dri Apollinaire, il s’est substitué au Congrès du PDCI, le seul organe qui a le pouvoir de radier un membre du PDCI. Ce sont les textes dont s’est doté le plus vieux parti politique de Côte d’Ivoire qui le disent. Selon les textes du PDCI-RDA, le conseil de discipline est constitué d’un président, d’un vice-président et de deux secrétaires. Or celui qui a procédé la radiation de Gnamien Yao, N’Zi Paul David et N’Dri Appolinaire était constitué d’un président, de deux secrétaires et d’un rapporteur qui n’est pas prévu par les textes.
Quant au fond, on n’a pas besoin d’être militant du PDCI pour savoir que dans toute organisation qui se veut sérieuse, un conseil de discipline ne peut jamais décider ni d’une radiation ni d’une exclusion définitive. La radiation ou l’exclusion définitive d’un membre du bureau politique du PDCI relève de la compétence du Congrès. Le PDCI n’est pas encore allé au Congrès pour statuer sur les cas des mis en cause, quand Némin et son bureau décident de les radier. Pour ce faire, ils s’appuient sur l’article 134. Là encore, Noël Némin et son conseil de discipline se font prendre en flagrant délit d’abus qui s’apparente à la méconnaissance des textes du parti. Car l’article 134 dit : “L’exclusion temporaire du Bureau politique et du Grand conseil relève de la compétence du conseil de discipline sur saisine du Secrétaire général du PDCI. L’exclusion définitive du Bureau politique et du Grand conseil proposée par le conseil de discipline relève de la compétence du Congrès sur saisine du président du parti”.
A la lumière de cette pratique qui a eu cours au conseil de discipline du PDCI, on peut aisément dire que le vieux parti garde toujours ses vieilles pratiques. Comme le chien ne change pas sa manière de s’asseoir, malgré l’évolution du temps, le PDCI ne change pas ses vieilles et malsaines pratiques qui ont conduit le pays dans le gouffre. La preuve, cette mauvaise lecture des textes du PDCI vient de faire des victimes.
Benjamin Koré: benjaminkore@yahoo.fr