Les autopsies démarrent, ce matin

Les enquêtes engagées après les évènements malheureux qui se sont produits le dimanche dernier, à quelques minutes de l'ouverture du match Côte d'Ivoire-Malawi, poursuivent leurs cours normaux pour déterminer la cause réelle du décès des 19 personnes et des 140 blessés. Hier, le Substitut du Procureur de la République, M. Diakité Mamadou et Dr Eliane Etté, médecin légiste se sont rendus successivement à l'Ivoire Sépulture (Ivosep) de Treichville où sont déposés les 19 cadavres, afin de procéder à leur identification. (Voir la liste). Ces deux personnalités à charge de faire découvrir la vérité dans ce drame ont réuni sous le préau de l'Ivosep, les parents des victimes, notamment ceux de la communauté musulmane pour les informer du démarrage des autopsies des cadavres. Face aux parents des victimes, le Substitut du Procureur de la République et le médecin légiste leur ont tenu un langage franc mais rassurant pour leur demander de ne pas s'inquiéter. "Nous procédons à l'autopsie pour savoir exactement le vrai mobile de la mort de vos parents. Nous sommes obligés de la faire. C'est la seule façon qui se présente à nous pour déterminer les circonstances de la mort de vos parents", a indiqué le Procureur. Avant de leur dire que ceux qui veulent assister à ces différentes autopsies peuvent le faire. Pour sa part, Dr. Eliane Etté, spécialiste en la matière, a rassuré les parents de ces victimes que cette méthode ne dégradera pas les corps. Une fois ces corps analysés, ils seront remis aux parents les 48 heures qui suivent, a conclu Docteur Eliane Etté. Qui s'est rendue immédiatement en compagnie du Substitut du Procureur de la République, et des enquêteurs de la gendarmerie nationale et des éléments de la Police de l'Onuci sur le lieu du drame, au Stade Houphouët-Boigny. Là, contrairement à l'information qui a fait état de mur ou de portail écroulé, les enquêteurs ont réalisé qu'il n'en est rien. Ces jeunes sont morts soit étouffés, soit piétinés dans la débandade après le jet des gaz lacrymogènes.

Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr