NANANKOUA GNAMANTEH alias S. Epicure, journaliste employé par le Groupe de presse " Le Réveil " et emprisonné à la MACA depuis le 19 mars 2009, entrera, qu'on le veuille ou non et quelle que soit la décision que prendra le tribunal présidé par l'honorable juge Koné Aissata, dans l'histoire, par la grande porte. Comme quoi, la célébrité n'a pas d'âge. Nanankoua Gnamantêh entrera dans l'histoire par la grande porte, non pas parce qu'on l'aura jeté en prison, surtout que la prison, ces temps-ci, a tellement été servie pour un oui ou pour un non aux citoyens de ce pays que finalement, elle a perdu son sens et n'effraie plus personne. Oui, la prison n'effraie plus personne et encore moins des gens de grande conviction qui savent très bien que dans des pays comme le nôtre, il faut prendre toutes les méchancetés gratuites et autres règlements de comptes par lois interposées, avec stoïcisme en n'oubliant jamais que tout est une histoire de "roue" qui "tourne" et que le tour de chacun viendra. Gnamantêh entrera donc dans l'histoire par la grande porte parce que grâce à lui, grâce à son texte "ALI BABA ET LES 40 VOLEURS" qui lui vaut d'être en prison, les députés de côte d'ivoire qui sont encore en activité et qui ont voté en 2004 la loi portant régime juridique de la presse et tout le peuple de côte d'ivoire apprécieront le sens réel de cette loi. Grâce à Gnamantêh, tout le monde comprendra si cette loi a été vraiment faite pour protéger les journalistes de la prison étant donné le caractère quelque peu spécial de leur métier, ou si elle a été faite pour livrer une partie d'entre eux (la majorité) à la vindicte populaire et au zèle inutile de quelques "tontons flingueurs". Gnamantêh permettra donc à tout le monde de comprendre le sens de cette loi, qu'il reste en prison ou pas. Aujourd'hui, mardi 31 mars 2009, il y aura donc une "jurisprudence" qui portera le nom de Nanankoua Gnamantêh et qui restera dans les annales judiciaires de la côte d'ivoire pour la postérité. C'est cela le premier enjeu de ce procès.
Le deuxième, c'est qu'on peut vouloir faire "mal" au Groupe "Le Réveil" en utilisant tous les moyens, y compris tordre le coup à la loi, s'asseoir sur la démocratie, les libertés d'opinion, la liberté de presse, les institutions et notamment l'Assemblée Nationale, la République et les devoirs du citoyen. On peut même au passage, envoyer, par cette procédure pénale engagée contre Gnamantêh, en filigrane, de petits messages à un certain Dénis Kah Zion qui a eu le culot d'engager dans son entreprise dès sa sortie de prison " un individu extrêmement dangereux pour la société ivoirienne (comme) Assalé Tiémoko". Et cet impertinent d'Assalé Tiémoko qui refuse de se taire comme on le lui demande après avoir passé 12 mois en prison l'année dernière, sait très bien que ce procès est aussi son procès. "Éloignez de vous tous ceux qui ne sont pas des journalistes professionnels". Un message clair répété à trois reprises et adressé aux patrons de presse. Et le mardi 24 mars 2009, il y avait un patron de presse dans la salle d'audience et qui était bien visible, assis qu'il était, au premier rang : un certain Dénis Kah Zion qui s'est permis d'engager "n'importe qui" du genre Assalé Tiémoko comme "journaliste" dans son entreprise dès sa sortie de prison. Et cet Assalé Tiémoko était aussi bien visible dans cette salle. C'est cela le deuxième enjeu de cette affaire et c'est surtout pour ça qu'on n'a expédié Gnamantêh à la MACA. Les gens ne le disent pas ouvertement mais ils n'en pensent pas moins et tout dans leur attitude le démontre aisément. On a arrêté Gnamantêh qui est bel et bien journaliste, parce qu'on tenait absolument à envoyer un message à Dénis Kah Zion et à Assalé Tiémoko. Il y a des gens qui ont reçu le recrutement d'Assalé Tiémoko au Groupe "Le Réveil" comme une insulte royale et ont juré de le faire payer à Dénis Kah Zion. Parce que finalement et nous le répétons, Gnamantêh est journaliste. Donc, le problème ne se pose même pas à son niveau. Le problème c'est : est-ce qu'on peut utiliser une loi qui est censée avoir un caractère général et impersonnel, pour régler des comptes à deux individus ? C'est cela la vraie question. On n'a pas arrêté Gnamantêh parce qu'il aurait offensé le chef de l'Etat sans être un journaliste. Ce qui est d'ailleurs très malsain. Parce que dans cette affaire et il faut avoir le courage de l'affirmer haut et fort : le chef de l'Etat n'a rien à y voir. C'est un homme qui est habitué aux critiques et qui sait que quand on gouverne un pays, on est moralement disposé aux critiques certes non offensantes, mais dures et même très dures parfois. C'est aussi cela la démocratie. Donc le président ne se sent pas concerné par cette affaire et il n'a même pas envoyé un petit avocat le représenter et réclamer pour son compte un franc symbolique. Ce n'est donc pas en son nom qu'on fait toute cette palabre. On le fait pour d'autres raisons. Il n'y aurait pas eu le texte "Ali Baba et les 40 voleurs" qu'on aurait trouvé un autre texte ou même une petite phrase dans "Le Nouveau Réveil" et écrite de préférence par un certain Assalé Tiémoko et ça aurait suffi pour avoir la tête d'un certain Dénis Kah Zion au bout d'un piquet. Et c'est pour cette raison que nous pensons qu'il y a des gens dans certaines rédactions qui ont profondément tort de jubiler. Parce qu'il ne s'agit pas de fêter les ennuis du Groupe " Le Réveil ". Il s'agit de voir les ennuis qui risquent de s'abattre sur toute une corporation ce mardi 31 mars 2009. Comme l'a dit maître Blessy Chrysostome à la fin de sa plaidoirie, après les sévères réquisitions du substitut du procureur : " le termite ronge la racine. La poule avale le termite. Le fauve dévore la poule. L'homme mange le fauve. Et la terre patiente, attend ". Que ceux qui ont des oreilles pour entendre, entendent. Car, on ne peut pas obliger un citoyen en remuant sous son nez, le chiffon rouge de la prison, à renoncer à son devoir de citoyen qui consiste à dire ce qu'il pense sur la façon dont les affaires publiques de son pays sont gérées et à reconnaître dans le même temps le droit aux autres de penser autrement. C'est cela le comportement démocratique. La journée de ce mardi 31 mars 2009 sera donc forcément celle de Nanankoua Gnamantêh. Pourvu que la loi continue de garder son caractère général et impersonnel. Pourvu aussi qu'il y ait des gens dans ce pays qui comprennent enfin que la prison n'a jamais empêché personne de penser ce qu'il veut penser ! Le président Gbagbo est là qui nous le rappelle tous les jours.
ASSALE TIEMOKO
Le deuxième, c'est qu'on peut vouloir faire "mal" au Groupe "Le Réveil" en utilisant tous les moyens, y compris tordre le coup à la loi, s'asseoir sur la démocratie, les libertés d'opinion, la liberté de presse, les institutions et notamment l'Assemblée Nationale, la République et les devoirs du citoyen. On peut même au passage, envoyer, par cette procédure pénale engagée contre Gnamantêh, en filigrane, de petits messages à un certain Dénis Kah Zion qui a eu le culot d'engager dans son entreprise dès sa sortie de prison " un individu extrêmement dangereux pour la société ivoirienne (comme) Assalé Tiémoko". Et cet impertinent d'Assalé Tiémoko qui refuse de se taire comme on le lui demande après avoir passé 12 mois en prison l'année dernière, sait très bien que ce procès est aussi son procès. "Éloignez de vous tous ceux qui ne sont pas des journalistes professionnels". Un message clair répété à trois reprises et adressé aux patrons de presse. Et le mardi 24 mars 2009, il y avait un patron de presse dans la salle d'audience et qui était bien visible, assis qu'il était, au premier rang : un certain Dénis Kah Zion qui s'est permis d'engager "n'importe qui" du genre Assalé Tiémoko comme "journaliste" dans son entreprise dès sa sortie de prison. Et cet Assalé Tiémoko était aussi bien visible dans cette salle. C'est cela le deuxième enjeu de cette affaire et c'est surtout pour ça qu'on n'a expédié Gnamantêh à la MACA. Les gens ne le disent pas ouvertement mais ils n'en pensent pas moins et tout dans leur attitude le démontre aisément. On a arrêté Gnamantêh qui est bel et bien journaliste, parce qu'on tenait absolument à envoyer un message à Dénis Kah Zion et à Assalé Tiémoko. Il y a des gens qui ont reçu le recrutement d'Assalé Tiémoko au Groupe "Le Réveil" comme une insulte royale et ont juré de le faire payer à Dénis Kah Zion. Parce que finalement et nous le répétons, Gnamantêh est journaliste. Donc, le problème ne se pose même pas à son niveau. Le problème c'est : est-ce qu'on peut utiliser une loi qui est censée avoir un caractère général et impersonnel, pour régler des comptes à deux individus ? C'est cela la vraie question. On n'a pas arrêté Gnamantêh parce qu'il aurait offensé le chef de l'Etat sans être un journaliste. Ce qui est d'ailleurs très malsain. Parce que dans cette affaire et il faut avoir le courage de l'affirmer haut et fort : le chef de l'Etat n'a rien à y voir. C'est un homme qui est habitué aux critiques et qui sait que quand on gouverne un pays, on est moralement disposé aux critiques certes non offensantes, mais dures et même très dures parfois. C'est aussi cela la démocratie. Donc le président ne se sent pas concerné par cette affaire et il n'a même pas envoyé un petit avocat le représenter et réclamer pour son compte un franc symbolique. Ce n'est donc pas en son nom qu'on fait toute cette palabre. On le fait pour d'autres raisons. Il n'y aurait pas eu le texte "Ali Baba et les 40 voleurs" qu'on aurait trouvé un autre texte ou même une petite phrase dans "Le Nouveau Réveil" et écrite de préférence par un certain Assalé Tiémoko et ça aurait suffi pour avoir la tête d'un certain Dénis Kah Zion au bout d'un piquet. Et c'est pour cette raison que nous pensons qu'il y a des gens dans certaines rédactions qui ont profondément tort de jubiler. Parce qu'il ne s'agit pas de fêter les ennuis du Groupe " Le Réveil ". Il s'agit de voir les ennuis qui risquent de s'abattre sur toute une corporation ce mardi 31 mars 2009. Comme l'a dit maître Blessy Chrysostome à la fin de sa plaidoirie, après les sévères réquisitions du substitut du procureur : " le termite ronge la racine. La poule avale le termite. Le fauve dévore la poule. L'homme mange le fauve. Et la terre patiente, attend ". Que ceux qui ont des oreilles pour entendre, entendent. Car, on ne peut pas obliger un citoyen en remuant sous son nez, le chiffon rouge de la prison, à renoncer à son devoir de citoyen qui consiste à dire ce qu'il pense sur la façon dont les affaires publiques de son pays sont gérées et à reconnaître dans le même temps le droit aux autres de penser autrement. C'est cela le comportement démocratique. La journée de ce mardi 31 mars 2009 sera donc forcément celle de Nanankoua Gnamantêh. Pourvu que la loi continue de garder son caractère général et impersonnel. Pourvu aussi qu'il y ait des gens dans ce pays qui comprennent enfin que la prison n'a jamais empêché personne de penser ce qu'il veut penser ! Le président Gbagbo est là qui nous le rappelle tous les jours.
ASSALE TIEMOKO