La République a-t-elle banalisé la mort de ses fils ? Comment a-t-on autorisé que le match Côte d'Ivoire-Malawi se déroule alors qu'avant celui-ci des dizaines de supporters ont trouvé la mort au stade Houphouët-Boigny ? Pendant donc que des Ivoiriens et autres fans des Eléphants s'effondraient, mourraient, d'autres jubilaient dans la cuvette du stade.
Le chef de l'Etat Laurent Gbagbo était-il lui aussi au courant de cette situation lui qui est arrivé au stade aux alentours de 17h10 et s'est offert un bain de foule ? La question mérite d'être posée dans la mesure où le chef de l'Etat devrait être informé de cette situation qui prévalait autour du stade, par ses services de renseignement et par la Dst. En effet, pour ceux qui ne le sauraient pas, à chaque fois que le Président Gbagbo doit se rendre sur un lieu précis, il y est précédé par ses services de sécurité et de renseignements pour une reconnaissance du site. Or dimanche, avant que Gbagbo n'arrive au stade, il y avait déjà la police et les pompiers qui s'activaient à enlever des corps inertes et des blessés sur civière et le ballet des ambulanciers était devenu plus intense. Signe que quelque chose de dramatique se déroulait. Malgré tous ces faits qui auraient dû interpeller et attirer l'attention des autorités présentes au stade, rien n'y fit. On a joué au ballon dans un stade qui s'est transformé en cimetière pour des fans du foot.
Comment est-ce possible ? 19 morts, 138 blessés, c'est dramatique et normalement ont aurait dû ajourner ce match. Par respect pour les morts. Mais devant l'hécatombe, le minimum n'a même pas été observé, c'est-à-dire la minute de silence, le recueillement. L'essentiel était que la Côte d'Ivoire joue et gagne. Et la Côte d'Ivoire a écrasé le Malawi au grand bonheur de…
Akwaba Saint Clair
Le chef de l'Etat Laurent Gbagbo était-il lui aussi au courant de cette situation lui qui est arrivé au stade aux alentours de 17h10 et s'est offert un bain de foule ? La question mérite d'être posée dans la mesure où le chef de l'Etat devrait être informé de cette situation qui prévalait autour du stade, par ses services de renseignement et par la Dst. En effet, pour ceux qui ne le sauraient pas, à chaque fois que le Président Gbagbo doit se rendre sur un lieu précis, il y est précédé par ses services de sécurité et de renseignements pour une reconnaissance du site. Or dimanche, avant que Gbagbo n'arrive au stade, il y avait déjà la police et les pompiers qui s'activaient à enlever des corps inertes et des blessés sur civière et le ballet des ambulanciers était devenu plus intense. Signe que quelque chose de dramatique se déroulait. Malgré tous ces faits qui auraient dû interpeller et attirer l'attention des autorités présentes au stade, rien n'y fit. On a joué au ballon dans un stade qui s'est transformé en cimetière pour des fans du foot.
Comment est-ce possible ? 19 morts, 138 blessés, c'est dramatique et normalement ont aurait dû ajourner ce match. Par respect pour les morts. Mais devant l'hécatombe, le minimum n'a même pas été observé, c'est-à-dire la minute de silence, le recueillement. L'essentiel était que la Côte d'Ivoire joue et gagne. Et la Côte d'Ivoire a écrasé le Malawi au grand bonheur de…
Akwaba Saint Clair