19 morts et 132 blessés. Ce n'est pas le bilan d'un accident ordinaire de la circulation, mais bien le bilan des évènements dramatiques du dimanche 29 mars dernier à l'occasion du match qui a opposé les Eléphants de Côte d'Ivoire au onze du Malawi et comptant pour l'éliminatoire du mondial 2010 en Afrique du sud. Ce match, joué à guichet fermé a mobilisé plusieurs milliers d'Ivoiriens et les responsables de la Fédération ivoirienne de football (FIF) ne pouvaient que prendre des dispositions pour assurer et canaliser les nombreux supporters. Le président de la FIF, Jacques Bernard Anoma et ses hommes qui ont pris l'habitude de confier à la police la sécurité des compétitions sportives, ce qui est d'ailleurs normal, n'ont-ils pas péché dans la vente des tickets vendus ? N'y a-t-il pas eu plus de tickets que de places disponibles ? Avouons que cet argument à lui seul ne suffit pas pour réclamer la tête de la FIF. Dans la gestion de la sécurité des compétitions sportives, la police nationale doit s'acquitter de sa tâche avec professionnalisme. Car, sans être un expert des questions de sécurité, on n'avait pas besoin de disposer de 50 milles éléments des FDS pour encadrer les supporters d'un match qui se jouait a guichet fermé dans un stade de 35 milles places. Le comportement véreux de certains agents de la police qui se livraient au racket de supporters dimanche pourrait être l'une des causes de l'hécatombe du stade Félix Houphouët-Boigny. Car ignorer les supporters qui avaient leurs billets d'entrée pour prendre l'argent à ceux qui n'avaient pas de tickets n'est pas responsable. Et ceci mérite d'être dit et dénoncé. Personne ne réclame la tête de qui que ce soit mais il est juste que ceux qui ont la responsabilité de la gestion de la sécurité lors des compétitions sportives au stade Félix Houphouët-Boigny soient relevés de leur fonction pour la mémoire des 19 morts.
Patrice Yao
Patrice Yao
