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Société Publié le mardi 31 mars 2009 | L’intelligent d’Abidjan

Mutilations génitales - Reconstitution du clitoris : Des médecins ivoiriens en formation à Ouagadougou

Les victimes d'une ablation du clitoris dans le cadre de l'excision, pourront bénéficier en Côte d'Ivoire d'un traitement gynécologique pour la reconstitution du clitoris. Des médecins ivoiriens sont en formation à cet effet à Ouagadougou, au Burkina Faso. Cette formation initiée en faveur des gynécologues du Sud par un spécialiste français, vise à leur transférer la méthodologie de la reconstitution du clitoris. Ainsi, des services pourront être ouverts tant au Burkina qu'en Côte d'Ivoire pour recevoir les cibles et les traiter localement. A l'instar du Burkina, la pratique de l'excision bien qu'interdite par une loi adoptée à l'Assemblée Nationale, se pratique toujours. "Nous souhaitons que le cadre juridique soit renforcé mais aussi et surtout que les lois déjà adoptées, soient appliquées avec rigueur et fermeté pour mettre fin à cette pratique qui dévalorise la femme", avait plaidé à la faveur de la journée internationale de la femme à Abengourou M. Philippe Delean, représentant-résident de l'UNFPA en Côte d'Ivoire. Ce plaidoyer du porte-parole du système onusien en Côte d'Ivoire repose sur le fait que l'excision a toujours pignon sur rue. Les exciseuses n'ont toujours pas rangé leurs couteaux.. Pis, elles s'attaquent même violemment à tous ceux qui les empêchent d'exercer cette activité illégale. Selon les statistiques de l'Unicef, en dépit des avancées notables enregistrées dans la lutte contre les mutilations génitales, ce sont environ plus de 30 % des femmes ivoiriennes qui ont été excisées contre leur gré ces dix dernières années. Le ratio par zone géographique indique que l'Ouest reste la région la plus touchée par cette pratique. C’est d'ailleurs la région d'origine de Opoh Tiépé Sylvie, actuellement en cavale et devenue en Côte d'Ivoire la martyr du front de refus contre l'excision. Pour rappel, originaire de l'Ouest, Tiépé Opoh, née en février 1975, s'est rebellée en 2002 contre l'injonction de ses parents qui, après son excision, la prédisposait à un mariage forcé avec l'ami de son père. Un homme qui a le même âge que celui-ci. Pour avoir osé tenir tête, les exciseuses, en unité d'action avec ses parents avaient lancé "une fatwa" contre l'infortunée. Elle n'eut le salut que par la fuite. Elle a déserté la région et mène depuis lors une vie de fugitive. Aux dernières nouvelles, la martyr de l'excision et du mariage forcé, serait actuellement à Londres en Angleterre où elle aurait bénéficié du statut d'asile. Le combat contre cette pratique honteuse, reste de loin une cause gagnée. L'appui des instances du système Onusien notamment de l'Unicef reste toujours d'actualité.

M.T.T
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