19 morts et 132 blessés ; tel est le bilan du drame sportif qui a endeuillé la nation ivoirienne, toute entière, ce dimanche 29 mars 2009 au stade Félix Houphouët-Boigny. Chacun y est allé de son commentaire. Un pan d’un mur s’est écroulé sur les supporters, un portail a cédé faisant autant de morts que de blessés. Nous étions, hier lundi 30 mars 2009, sur le lieu du drame. Il s’agit de l’entrée principale qui fait face à l’Assemblée nationale. Nous avons vu d’abord un endroit ceinturé d’une corde de détresse aux couleurs rouge-blanc qui indique à tout passant que quelque chose s’est bel et bien passé par là. Quand nous nous approchons, nous voyons traîner les chaussures de victimes devant le portail où le drame s’est produit. A l’intérieur, il y a du sang coagulé au sol encore. Selon les informations recueillies sur place, c’est la pression exercée sur ce portail par la grande foule de supporters qui a fait sauter les deux grosses targettes (cadenas). Puis, la même pression a projeté, très loin à l’intérieur, ceux qui étaient en première ligne devant le portail. Alors qu’il y a des escaliers d’une dizaine de marches par lesquelles il faut absolument descendre d’abord, une fois le portail franchi. Ce qui n’a pas été le cas pour les victimes de ce drame. Au regard de ce drame national, nombreux sont ceux qui pointent un doigt accusateur vers l’ONS (office national des sports) qui, disent-ils, n’a pas ouvert les portails à temps et à laisser les nombreux supporters s’agglutiner devant les portails. Et pourtant, ces friands du ballon rond, privés de bon spectacle depuis quelques mois, voulaient absolument voir jouer ‘’le onze tricolore ivoirien’’.
M.O
M.O