Ce sont des manifestants très remontés et déterminés qui ont protesté hier lundi 30 mars à la RTI, à Cocody, contre des décisions jugées « arbitraires » initiées par la direction générale de la Rti. Aux dires du porte-parole de la CPTSE (Convention de Prestation Temporaine de Services Extérieures), Abo Ange Valéry a souligné que le traitement des agents dans le cadre de cette forme de contrat n’était pas « équitable et égalitaire ». C’est pourquoi, ses camarades et lui ont engagé un bras de fer avec l’administration de la Rti. « Nous refusons votre volonté manifeste de soumettre un groupe de cette catégorie d’agents à un test pour leur intégration définitive tandis qu’une autre est d’emblée engagée sans passer par un test ; alors que nous sommes tous dans une situation de pré-emploi. Nous refusons notre intégration par le moyen d’un test », a martelé Abo Ange Valéry. Quant à Tapé Alex, porte-parole du collectif des stagiaires sans salaire, il dénonce le statut de certains des leurs - compris entre 303 stagiaires- qui ont plus de deux (2) ans d’ancienneté dans la maison bleue et, toujours sans émolument. Le Dg de la Rti, donnant quitus à Brou Bi Sawat, Directeur Général Adjoint chargé des ressources pour s’adresser au nom de l’administration, a fait savoir que la Rti est confrontée à d’énormes difficultés financières avec un niveau d’endettement de dix-sept milliards. Car, précise-t-il : « C’est une entreprise sinistrée et menacée de faillite ». Poursuivant dans la même veine, la Rti a entrepris des réformes de restructuration afin d’affronter certains défis majeurs liés à la libéralisation du secteur audiovisuel. Comme situation clinique : 648 agents permanents et 500 agents dans un emploi précaire de CEPTSE ou stagiaires, présents depuis plusieurs années sans salaire, sans couverture médicale, etc. Selon Brou Bi Sawat, Directeur Général Adjoint, par ailleurs, en fonction au ministère de l’Economie et des Finances, a confié que l’objectif de la réforme vise à mettre la maison bleue en règle vis-à-vis du droit du travail, de mettre ses employés dans une situation propice de travail et de lutter contre la corruption. Puisque, le Rti n’a pas de revenu budgétaire pour embaucher plus de 600 agents. Au titre des propositions de la réforme, tous ceux qui sont en CPTSE et qui ont totalisé plus de deux ans d’ancienneté bénéficient d’office d’un contrat à durée indéterminée (CDI). Aussi, explique-t-il, pour les stagiaires de moins de deux ans et par le biais du test, s’ils sont reçus, se verront appliquer un contrat à durée déterminée (CDD). C’est donc 154 agents bénéficiant du CDI et 300 postes budgétaires ont été dégagés en plus des premiers dénombrés. Brou Bi Sawat, a tenu à dissiper tout quiproquo en affirmant qu’à l’issus du test, les stagiaires non admis se verront remettre pendant un délai de 3 mois leur salaire forfaitaire. Brou Bi Sawat, Directeur Général Adjoint, chargé des ressources, a rassuré les manifestants en indiquant que ces mesures sus-évoquées ont été prises en accord avec les quatre
KDM
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