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Sport Publié le mardi 31 mars 2009 | Nord-Sud

À chaud

Hélas…

Pour la plupart, ils avaient le billet en main. Ce premier match de la dernière phase éliminatoire Coupe du monde, Coupe d’Afrique des nations 2010, ils ne voulaient pas se le faire raconter. Mais ce qui devait être une soirée d’émotions et d’intenses moments de joie s’est transformé en une tragédie nationale. Officiellement, 19 morts et 132 blessés ont été recensés dimanche aux abords du stade Houphouët Boigny. Pour la rencontre Côte d’Ivoire-Malawi, personne ne retiendra le score fleuve réalisé par les pachydermes. Les 5 buts contre rien resteront un détail devant le spectacle d’horreur. Des milliers de personnes qui se marchent dessus, malheur alors à ceux qui trébuchent. Après le drame, les condoléances du gouvernement et les appels à l’apaisement, reste la question centrale : Comment en est-on arrivé-là ? Ce match se jouait à guichets fermés. C’est-à-dire que le jour de la rencontre, il n’y a pas de vente de billet. Une disposition qui a pour but d’éviter la concentration des foules aux entrées du stade pour l’achat du sésame qui ouvre la porte aux tribunes. Avec une telle prudence, seules les personnes en possession du ticket ont le pouvoir d’arriver dans le périmètre du stade. Le problème, c’est que la cuvette du Plateau était pleine alors que des milliers de détenteurs de billets étaient entassés dehors.


…habitudes facheuses

Et comme les Eléphants ont frappé dès l’entame du match, la clameur qui s’est élevée dans le ciel a fouetté l’envie des supporters de se retrouver dans l’enceinte. Les morts du dimanche, c’est hélas une conséquence des habitudes fâcheuses prises dans ce pays lors des grands rendez-vous sportifs ou artistiques. Des personnes s’adonnent à la triste pratique d’émettre plus de billets que la capacité d’accueil des infrastructures. Et c’est cela la principale raison du drame. Les responsables de ces œuvres funestes se retrouvent parmi les fraudeurs professionnels, bien sûr, mais aussi parmi les officiels. Ceux qui usent de leur position dans les instances d’organisation pour s’en mettre ainsi plein la poche. Les forces de l’ordre ne sont pas en dehors du marchandage. Commis au maintien de l’ordre, policiers, gendarmes et soldats échangent l’entrée dans le stade contre des sommes inférieures ou supérieures au prix d’entrée selon l’importance du rendez-vous. Tant que ces magouilles et ce laxisme se passaient sans problème, la vie continuait. Mais la tragédie redoutée, conséquence de ces habitudes peu recommandables, ramène tout le monde face à ses obligations. La Fédération ivoirienne de football, le ministère des Sports et celui de la Sécurité sont interpellés. Tout doit être mis en œuvre pour situer les responsabilités et éviter au pays la répétition de ce dimanche noir.

Dembélé Al Seni
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