Ouf de soulagement pour tout le monde : manipulateurs du droit, prévenus et public ! Aucune ombre de gendarmes et de policiers. L`ambiance aussi bizarre que cela puisse paraître, annonçait implicitement le verdict. Favorable à nos confrères dont Gnamantêh. Chose confirmée dans les propos de la juge Assaïta Koné, juste avant le prononcé du délibéré. "Mais, ouvrez les portes ! C`est une audience publique", avait-elle intimé l`ordre aux agents de police chargés du maintien d`ordre à l`intérieur du palais. Hirer, il y a eu plus de peur que de mal, quand à 14h 07mn, Mme Assaïta Koné, a prononcé le délibéré mettant en liberté les deux journalistes. C`est qu`en amont, le travail de fond avait été abattu. Les avocats de la défense, Mes Blessy Jean Chrysostome, Adjé Luc, Yao Koffi et Aka Narcisse ont été brillants lors de l`audience du 24 mars 2009. Dans une argumentation en français soutenu sur fond juridique, ils ont fait étalage de leur savoir et de leur savoir-faire. Ils auront repoussé les limites du ministère public qui s`est autosaisi de l`"Affaire Ali Baba et les 40 voleurs." Démontant, pièce par pièce, les arguments du substitut du procureur Diakité Mamadou, ils ont obtenu, une semaine plus tard, la libération de leurs clients. C`était l`effet qui rassure la population et prouve ainsi qu`il existe encore des juristes de rang capables de faire obstacle à l`intrusion du politique dans le judiciaire. Grâce à leurs connaissances et leur prestation, ils ont réussi à redresser le cou du droit que la procure a tordu à travers sa sévère réquisition. Grâce à ces intrépides mousquetaires de la défense reconnus au nombre des meilleurs tribuns du barreau ivoirien, nos confrères Eddy Péhé et Gnamantêh Nanakoua ont recouvré la liberté. Merci et Bravo aux Maîtres Blessy, Adjé Luc, Aka Narcisse et Yao Koffi. Ce type de plaidoirie, les justiciables en demandent encore ! Tout est bien qui finit bien.
Marc Koffi
Marc Koffi