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Économie Publié le mercredi 1 avril 2009 | Fraternité Matin

Bceao : Cap sur la transparence des comptes extérieurs du pays

Outil d’aide à la décision, la balance des paiements de la Côte d’Ivoire était hier, au centre d’échanges entre les spécialistes de la question que sont les banquiers centraux, opérateurs économiques et universitaires. Et ce, à l’occasion de la première édition nationale de la Journée de diffusion des comptes extérieurs dans les pays de l’Uemoa instituée par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao). Journée dont le directeur national de la Banque centrale, Diali Zié, a dit qu’elle vise, d’une part, à assurer une diffusion plus large des comptes extérieurs dans un cadre formalisé au sein de l’Uemoa. Tout en participant au renforcement des cadres de dialogue existants entre les secteurs public et privé et en veillant au retour d’informations vers les structures enquêtées. Et d’autre part, à mettre en place un cadre d’échanges et de réflexions sur les problèmes économiques dont les comptes extérieurs sont l’un des reflets pertinents. Ces comptes extérieurs, désignés également sous le vocable de balance des paiements, permettent, au dire du directeur de cabinet du ministre de l’Economie et des Finances, Emmanuel Ahoutou Koffi, qui représentait le ministre Charles Koffi Diby à cette journée, à travers différents soldes, de retracer les flux financiers et réels entre la nation et l’extérieur. Cette balance des paiements permet également de mesurer la vitalité de la monnaie nationale, la compétitivité globale de l’économie et sa capacité à s’intégrer dans les échanges mondiaux. Et de fait, elle occupe une place de choix parmi les outils d’analyse économique. En cela, « la production annuelle des comptes extérieurs est une activité capitale aussi bien pour les entreprises privées que pour l’administration », a souligné le directeur de cabinet. Avant d’insister sur le fait que la publication régulière de l’information économique et financière que retrace la balance des paiements est une marque de transparence et de crédibilité qui participe de l’obligation de rendre compte, conformément au principe de bonne gouvernance. Une analyse sommaire de l’évolution récente de la balance des paiements de la Côte d’Ivoire permet de ressortir certes des atouts, mais aussi des faiblesses. Selon le directeur national de la Bceao, les postes des services, revenus et transferts connaissent des déficits structurels importants, et l’excédent commercial reste vulnérable aux chocs exogènes sur les prix des principaux produits de base que sont le cacao, le café et le pétrole. L’analyse de l’état de l’économie nationale en 2007, date retenue pour les comptes extérieurs de la Côte d’Ivoire qui ont fait hier l’objet d’échanges, permet de noter qu’il y a deux ans, l’activité économique avait enregistré un léger raffermissement avec une hausse du produit intérieur brut (Pib) en termes réels de 1,5% contre 1,2% en 2006. Mais en terme nominal, il a progressé de 4,5% pour s’établir à 9486,5 milliards de FCFA contre 9081,4 milliards en 2006. Cette croissance a été soutenue essentiellement par la bonne tenue des secteurs secondaire (secteur industriel) et tertiaire (secteur des services, notamment les télécommunications et Btp) qui ont augmenté respectivement de 1,5% et 2,3% en termes réels. Quant au secteur primaire (agriculture, mines et pétrole, etc.), il a connu un ralentissement (-1%) dû essentiellement à la contre performance des activités extractives. Dans ce contexte, les paiements extérieurs se sont traduits par une amélioration de l’excédent global en 2007. Celui-ci s’étant établi à 212,6 milliards de Fcfa contre 112,9 milliards en 2006.




Cette situation d’ensemble, indique-t-on à la Bceao, résulte notamment d’une amélioration du solde de capital et d’opérations financières, qui a dégagé un excédent de 262,3 milliards de Fcfa contre un déficit de 117,9 milliards en 2006 ; le solde courant, lui, étant ressorti déficitaire de 66,6 milliards contre un excédent de 205,4 milliards un an plus tôt à cause de la contraction des exportations conjuguée à un relèvement des importations. Il ressort du tableau de la balance des paiements que le recul des exportations est imputable au repli des quantités de produits pétroliers exportées du fait de l’ensablement de certains puits mais aussi des quantités de fèves de cacao. Dans le même temps, les importations ont bondi tant au niveau de la valeur que des quantités. Il convient de rappeler que les participants à cette première Journée des comptes extérieurs ont échangé sur deux thèmes ; à savoir « présentation et analyse des principaux résultats de la balance des paiements 2007, présenté par Konan Hypolite (Bceao) ; et «Vulnérabilité de l’économie ivoirienne face aux chocs externes, en particulier l’envolée des cours des produits alimentaires et pétroliers» par Mme Aka Virginie, sous-directrice des enquêtes et analyses conjoncturelles.




Goore Bi Hue









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