Rien ne sera plus comme par le passé. En effet, les autorités de la Banque centrale ont instauré désormais, une journée annuelle de diffusion des comptes extérieurs dans les pays de l’UEMOA. Les comptes, balances de paiement, retracent l’ensemble des transactions économiques et financières effectuées avec le reste du monde. Lors de la cérémonie qui a eu lieu hier à l’agence principale de la BCEAO d’Abidjan, M. Denis N’Gbé, Directeur national de l’institution a révélé que la balance des paiements occupe une place de choix parmi les outils d’analyse économique. Car, retraçant les transactions et les flux financiers entre un pays et le reste du monde. Selon lui, elle constitue un précieux indicateur de la compétitivité économique, dans le contexte actuel de globalisation des échanges. « Cependant, il a été observé, dans les Etats membres de l’UEMOA, une diffusion relativement restreinte de cet instrument, auprès des agents économiques et une faible perception de son importance dans l’analyse et la formation des politiques économiques », a expliqué M. N’Gbé. A l’en croire, cette insuffisance justifie la nécessité d’organiser à l’intention des agents économiques, des séances de formation et d’information sur la balance des paiements, et les résultats enregistrés. Pour lui, l’instauration de cette journée, à compter de 2009, par la BCEAO vient répondre à un souci d’assurer une diffusion plus large des comptes extérieurs dans un cadre formalisé et harmonisé au sein de l’UEMOA et de mettre en place un cadre d’échanges et de réflexion sur les problèmes économiques dont les comptes extérieurs. Il a évoqué également la nécessité d’améliorer la synergie des actions. Il s’agit avec cette journée, de sensibiliser tous les acteurs à l’importance de la balance des paiements. Pour sa part, M. Blé Lami, président du comité de la balance de paiements, a souhaité que les réflexions débouchent sur l’amélioration de cet outil pour la Côte d’Ivoire. Le représentant du ministre de l’Economie et des Finances, Ahoutou Koffi, a, lui, souligné, que la production annuelle des comptes extérieurs est une activité capitale, aussi bien pour les entreprises privées que pour l’Administration publique. M. Ahoutou Koffi estime que la publication régulière de l’information économique et financière est un manque de transparence et de créativité qui participe de l’obligation de rendre compte, conformément aux principes de bonne gouvernance. « Que chaque acteur, individuellement, s’impose le devoir de mettre à temps à la disposition des services compétents, des données de qualité, nécessaires, à la production des comptes extérieurs, a dit M. Ahoutou Koffi.
Jean Eric ADINGRA
Jean Eric ADINGRA
