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Économie Publié le mercredi 1 avril 2009 | Nord-Sud

Les paysans orphelins

Quand le producteur du cajou jouira-t-il des fruits de son labeur ? Difficile de le dire. Car à ce jour, le prix du cajou n’est pas rémunérateur. A en croire M. Mana Raphaël du Comité de suivi du coton et de l’anacarde, le secteur souffre d’un manque de financement. Il n’y a pas de contrat écrit entre les exportateurs et les acheteurs. Conséquence, les premiers imposent leurs prix aux seconds. Et ceux-ci à leur tour se rabattent sur les producteurs qui constituent le maillon faible de la chaîne. Autre élément qui tue le secteur, ce sont les taxes exorbitantes imposées aux acheteurs. Selon certains responsables du Comité de suivi du coton et de l’anacarde, la structure a tout fait pour faciliter la tâche aux acheteurs. De 300.000frs, l’agrément est passé à 100.000frs. Le comité serait allé plus loin en demandant de prendre 15.000frs par chargement de camion Kia. Apparemment, cela n’est pas respecté. « Les régies financières des Forces nouvelles prennent 3 frs le kilo de sorte qu’un camion de 40t revient à l’acheteur à 120.000frs. » En plus de cela, selon un membre du comité qui a requis l’anonymat, il faut ajouter d’autres frais supplémentaires tels que les frais d’escorte. « Dans certaines zones des Forces nouvelles, a-t-il confié, les frais vont au-delà de 30.000. Les villes de Boundiali, d’Odiénné, de Mankono ne respectent pas. La traversée doit coûter 5.000frs, mais dans certaines zones comme Katiola, c’est 15.000frs que l’acheteur débourse. A Kanawolo, c’est 5.000frs, à Fronan, 5.000frs et Katiola, 5.000frs.» Mais c’est le moindre mal car « la traversée de Bouaké est un parcours du combattant. On paie entre 80.000frs et 60.000frs. Si vous connaissez quelqu’un à Bouaké, vous déboursez 60.000. Mais si vous ne connaissez personne, ce sont les 80.000frs que vous payez. L’un mis dans l’autre, vous comprenez que l’acheteur fait supporter les frais aux producteurs. » Comme on le constate, ce n’est pas de si tôt que les producteurs verront le bout du tunnel.

Mazola, Correspondant régional
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