Investissements : La Tunisie prospecte le marché ivoirien

La Chambre de commerce et d’industrie de Tunis séjourne du 29 mars au 2 avril dans la capitale ivoirienne. La délégation, conduite par le président Mounir Mouakhar, est venue prospecter le secteur privé ivoirien à l’effet de nouer des contacts d’affaires avec les opérateurs économiques du pays. Le ministre de l’Industrie et de la Promotion du secteur privé, Marie Amah Téhoua, a expliqué que son pays dispose d’énormes potentialités en matière industrielle. Notamment dans le domaine agricole où, en dépit des performances enregistrées, l’on note un faible niveau de transformation. Elle a invité les investisseurs à s’intéresser à la valorisation des produits comme le cacao, le caoutchouc, l’anacarde et les jus de fruits qui offrent de bonnes perspectives de développement. A cela, Mme Téhoua a ajouté les services en l’occurrence la distribution, les assurances, les nouvelles technologies, la téléphonie et l’informatique qui connaissent un véritable essor ces dernières années. Par ailleurs, a-t-elle souligné, la reconstruction post-crise offre des opportunités d’affaires dans le secteur des BTP et des travaux publics. Les domaines de la santé, des transports, de l’aménagement du territoire ainsi que la réalisation de technopoles et de parcs industriels constituent également des centres d’intérêt majeurs pour le gouvernement qui reste ouvert à des partenariats bénéfiques. Pour consolider sa position de leader économique de la sous-région, révèle le ministre, le gouvernement a engagé d’importantes réformes dont le renforcement du dispositif national de la qualité, la restructuration et la mise à niveau de ses entreprises, l’amélioration de l’attractivité etc. Ce message a rencontré l’adhésion de Mounir Mouakhar qui a assuré que la Côte d’Ivoire représente une vraie niche pour la coopération Sud-Sud. Pour sa part, le vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire, Armand Akobé, a exhorté les Tunisiens à diversifier leurs interventions, précisant qu’ils doivent aller au-delà des secteurs des équipements médicaux, des infrastructures, du traitement des ordures où leur expertise est avérée.

Lanciné Bakayoko