C’est maintenant que le plus dur commence. En effet, la Côte d’Ivoire vient de bénéficier depuis le vendredi dernier, du programme économique triennal. Le programme économique approuvé par le conseil d’Administration du FMI et appuyé par la facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC) est doté de plus de 200 milliards de Fcfa. Cette récompense des bailleurs de fonds est le fruit des efforts consentis dans le cadre de la bonne gouvernance. Tout est parti d’abord des remboursements des créances dues à la Banque mondiale, puis à la Boad. Ensuite, le ministère de l’Economie et des Finances a œuvré à l’assainissement des finances publiques, au retour de l’orthodoxie financière (budget adopté avant janvier), sans oublier les efforts de transparence au niveau de la filière café-cacao, du pétrole, etc.
Cet argent qui va échoir à la Côte d’Ivoire, nous l’écrivions récemment, doit servir à la lutte contre la pauvreté. Ce sera véritablement un vrai test pour la Côte d’Ivoire si elle veut bénéficier du point d’achèvement. Le FMI va surveiller la Côte d’Ivoire comme du lait sur le feu. Le pays devra désormais respecter les conditionnalités des bailleurs de fonds et ne pas tomber dans les travers des dépenses superfétatoires qui n’apportent rien à la population. Les réformes devraient se poursuivre au niveau de la gestion des finances publiques, de la fonction publique, du secteur énergétique et de la filière café-cacao. Tout en s’efforçant de promouvoir l’initiative privée, et notamment le renforcement du secteur financier. La route, qui mène au point d’achèvement, est parsemée d’embûches. Surtout quand on pense à ces refondateurs, experts en gabegie, détournements et tutti quanti. On craint donc pour la Côte d’Ivoire. Ce chemin est encore long et la bataille ne fait que commencer. La vigilance du FMI sera de mise. Cette institution attend que des efforts soient faits au niveau du cadre macro-économique pour 2009-2011. A savoir, assurer une croissance annuelle du PIB réel de l’ordre de 4,2 % en moyenne ; ramener l’inflation à 3% par an, conformément à la cible de l’UEMOA ; contenir le déficit budgétaire global autour de 2 % du PIB. Mais pour atteindre le point d’achèvement qui doit intervenir dans une année, les bailleurs de fonds (FMI-Banque mondiale) demandent à la Côte d’Ivoire de poursuivre le processus de rééquilibrage des finances publiques en vue d’améliorer les recettes fiscales, en redoublant d’efforts au niveau des impôts pour compenser la diminution des recettes tirées du pétrole et du cacao ; d’améliorer la composition des dépenses en donnant la priorité aux mesures de lutte contre la pauvreté et de sortie de crise et en contenant la masse salariale. Cette dernière est comprise entre 40 et 42 % alors que l’UEMOA demande qu’elle soit à 35 %. Pour les bailleurs de fonds, il faut également réorienter les investissements vers la reconstruction des infrastructures de base tout en réévaluant les grands travaux. Il est exigé à l’Etat de conduire des réformes structurelles pour améliorer la bonne gouvernance, la transparence, les réformes au niveau toujours de la Fonction publique. L’Allègement de la fiscalité au niveau de la filière café-cacao est souhaitée, tout comme une refonte de son cadre institutionnel. Des efforts doivent également se poursuivre dans la restructuration des établissements financiers publics et du renforcement du contrôle bancaire. Ce pas que la Côte d’Ivoire vient de franchir est certes important mais encore loin des attentes des bailleurs de fonds. Le point d’achèvement, qui doit intervenir bien plus tard, devrait permettre à la Côte d’Ivoire de réduire fortement son stock de la dette (effacement de 90 %). Il importe donc à l’Etat de poursuivre ses actions et d’éviter les dépenses qui n’ont pas leur place y compris les dépenses extrabudgétaires.
Jean Eric Adingra.
Cet argent qui va échoir à la Côte d’Ivoire, nous l’écrivions récemment, doit servir à la lutte contre la pauvreté. Ce sera véritablement un vrai test pour la Côte d’Ivoire si elle veut bénéficier du point d’achèvement. Le FMI va surveiller la Côte d’Ivoire comme du lait sur le feu. Le pays devra désormais respecter les conditionnalités des bailleurs de fonds et ne pas tomber dans les travers des dépenses superfétatoires qui n’apportent rien à la population. Les réformes devraient se poursuivre au niveau de la gestion des finances publiques, de la fonction publique, du secteur énergétique et de la filière café-cacao. Tout en s’efforçant de promouvoir l’initiative privée, et notamment le renforcement du secteur financier. La route, qui mène au point d’achèvement, est parsemée d’embûches. Surtout quand on pense à ces refondateurs, experts en gabegie, détournements et tutti quanti. On craint donc pour la Côte d’Ivoire. Ce chemin est encore long et la bataille ne fait que commencer. La vigilance du FMI sera de mise. Cette institution attend que des efforts soient faits au niveau du cadre macro-économique pour 2009-2011. A savoir, assurer une croissance annuelle du PIB réel de l’ordre de 4,2 % en moyenne ; ramener l’inflation à 3% par an, conformément à la cible de l’UEMOA ; contenir le déficit budgétaire global autour de 2 % du PIB. Mais pour atteindre le point d’achèvement qui doit intervenir dans une année, les bailleurs de fonds (FMI-Banque mondiale) demandent à la Côte d’Ivoire de poursuivre le processus de rééquilibrage des finances publiques en vue d’améliorer les recettes fiscales, en redoublant d’efforts au niveau des impôts pour compenser la diminution des recettes tirées du pétrole et du cacao ; d’améliorer la composition des dépenses en donnant la priorité aux mesures de lutte contre la pauvreté et de sortie de crise et en contenant la masse salariale. Cette dernière est comprise entre 40 et 42 % alors que l’UEMOA demande qu’elle soit à 35 %. Pour les bailleurs de fonds, il faut également réorienter les investissements vers la reconstruction des infrastructures de base tout en réévaluant les grands travaux. Il est exigé à l’Etat de conduire des réformes structurelles pour améliorer la bonne gouvernance, la transparence, les réformes au niveau toujours de la Fonction publique. L’Allègement de la fiscalité au niveau de la filière café-cacao est souhaitée, tout comme une refonte de son cadre institutionnel. Des efforts doivent également se poursuivre dans la restructuration des établissements financiers publics et du renforcement du contrôle bancaire. Ce pas que la Côte d’Ivoire vient de franchir est certes important mais encore loin des attentes des bailleurs de fonds. Le point d’achèvement, qui doit intervenir bien plus tard, devrait permettre à la Côte d’Ivoire de réduire fortement son stock de la dette (effacement de 90 %). Il importe donc à l’Etat de poursuivre ses actions et d’éviter les dépenses qui n’ont pas leur place y compris les dépenses extrabudgétaires.
Jean Eric Adingra.