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Politique Publié le mercredi 1 avril 2009 | Nord-Sud

Propos du Commandant Chérif Ousmane à son retour de Ouagadougou : "Je resterai toujours dans la ligne droite"

«….Je vois que j’ai vraiment duré hors de Bouaké. Quand je partais d’ici, il y en a qui avaient le ventre plat. A mon retour aujourd’hui, je vois Mme Sylla qui a un ventre très avancé. Elle attend un bébé. J’aimerai donc vous saluer. Je m’excuse du retard que j’ai accusé pour arriver ici à Bouaké, mon arrivée étant prévue pour la matinée. Depuis Korhogo, nous avons fait un tour chez le commandant Fofié. A Kanawollo nous avons fait escale comme dans toutes les localités que nous avons traversées jusqu’à l’Adrao pour avoir accès enfin à Bouaké. Je m’excuse également, chers frères et sœurs, chers pères et mères, chers camarades étudiants de la longue attente que je vous ai imposée. Je ne vais donc pas être long. Son Excellence Mgr Ahouana a tout dit. Il a tout dit. C’est pour cela que je voulais donc demander aux vieux, à nos aînés de nous guider. C’est vrai que nous avons combattu tous ensemble. Mais dans tout groupe, il faut qu’il y ait des anciens. Il arrive très souvent que les jeunes se trompent. Et le devoir des plus âgés, c’est de ramener les jeunes à la raison. Son Excellence a parlé d’unité, de cohésion. Je pense donc comme je l’ai dit, nos aînés doivent œuvrer à ramener et maintenir l’unité au sein des Forces nouvelles car nous en avons besoin. Ils doivent œuvrer pour cette union, pour cette entente et pour cette solidarité entre les Forces nouvelles. C’est leur mission. Si ça ne va pas entre nous, ce sont eux. En jouant ce rôle cela va rassurer davantage la population qui a fait beaucoup pour nous. Je tiens aussi à remercier tous ceux qui ont assuré mon intérim pendant mon absence. Je salue aussi les soldats. Dans ce qui m’a été rapporté par la presse, j’ai senti que certains de nos éléments et frères d’armes étaient découragés. Il y en a qui avaient perdu espoir. Ils se disaient que c’en était fini pour le commandant Chérif Ousmane. Et ils pensaient ne plus me revoir. Mais comme Son Excellence Ahouana l’a dit, Dieu sait ce qu’il fait. Et il y a un temps pour tout. Dieu a voulu qu’on sache de quoi sont capables mes collaborateurs quand je ne suis pas là. Parce que la place que nous occupons, c’est Dieu qui a voulu que nous soyons là. Et il peut en décider autrement demain. Dieu a voulu que je sois absent pendant cette période pour aussi tester mes collaborateurs et mes aînés qui en mon absence ont œuvré pour le maintien de cette solidarité entre nous. Ces derniers ont aussi tout fait pour que la population soit rassurée et qu’elle ne panique pas parce que Chérif Ousmane n’est pas là. Quand il n’est pas là aussi, on doit savoir que les autres continuent néanmoins de faire le même travail. Je voudrais vous dire merci. Merci parce que je savais que malgré la distance, tout le monde priait pour moi. Et cela m’a marqué. A un moment donné, je disais à mon épouse que je refuse d’être découragé par mon état de malade. Je refuse de croire que la maladie va avoir raison de moi. Je refuse. Je me disais qu’il ne fallait même pas que je maigrisse. Parce que si je maigris, cela voudra dire que la maladie a pris le dessus. Et si la maladie prend le dessus, ça veut dire que je suis découragé. Et si je suis découragé Dieu n’a pas voulu cela. Je dois croire en Dieu. Il a voulu qu’un moment donné je sois malade. Mais il sait ce qu’il fait. Dieu ne m’abandonne pas parce que j’ai la foi. Je sais que vous avez prié tout le temps pour moi. J’ai vu des vieux qui se déplaçaient chez moi pour prier. Tout le monde a contribué à ce que je sois là aujourd’hui. Je voudrais vous remercier tous sans oublier le secrétaire général des Forces nouvelles, le Premier ministre Guillaume Soro. Dès l’instant où il a su que j’étais malade, il a tout fait pour m’interner dans un centre de soins. Je vous l’assure, il fut un moment où je n’ai pas voulu quitter Bouaké pour des soins plus appropriés. Le Premier ministre m’a dit Chérif, va te reposer. Il a dit : va te reposer. Je suis donc allé. Le commandant Touré Hervé Vetcho est venu me retrouver à mon domicile. Il a souhaité que je mette ma tête sur ses jambes. Quand j’y ai mis ma tête, il a coulé des larmes. Cette situation a failli m’affaiblir moralement. Voir mon ami et frère d’armes couler des larmes a failli me faire perdre le contrôle. Il s’est donc excusé auprès des éléments en poste tout en leur expliquant que c’était mon état de santé qui le mettait dans une telle situation. Il est allé à Abidjan et moi à Ouaga. Il m’a retrouvé plus tard à Ouaga. Le jour de mon départ pour Paris, c’est d’ailleurs lui qui m’a aidé à porter mon costume. Je voulais m’habiller, il dit non. Et il l’a fait pour moi. Il a encore pris un vol pour me retrouver à Paris. Le Premier ministre qui était en Italie a fait un tour à Paris pour me rendre visite à l’hôpital. Vetcho également. Sans oublier mes aînés des Forces nouvelles qui m’appelaient régulièrement. Je voudrais leur dire donc merci pour tous les efforts fournis. Je suis donc là pour continuer le travail. Je dirai que c’est un Chérif Ousmane ‘’new look’’ que vous avez en face de vous. Nous avons des aînés comme le vieux Fozié, le vieux Messamba, le vieux Bê qui sont là. Je sais de quoi je parle quand je les appelle « vieux ». Mais il est bon qu’on se rappelle de ces moments difficiles. Où nous n’avions pas grand-chose. Aujourd’hui, il n’est pas question d’oublier hier. Dans les difficultés, dans le malheur hier, nous étions très solidaires. Si ça va aujourd’hui, ne nous divisons pas. Parce que, aujourd’hui si ça va et qu’on n’est pas solidaires, demain Dieu peut nous arracher ce qu’il nous a donné.

On ne pourra plus se faire confiance, on ne pourra plus être solidaires. Donc j’invite les grands frères à œuvrer dans ce sens. Excellences Mgr Ahouana, nos chefs traditionnels et religieux, aidez nous à réussir cette cohésion-là et cette entente entre nous. Afin que la population soit de plus en plus rassurée. Nous avons parlé de liberté.
C’est en ce sens que j’ai apprécié la première chanson que vous avez jouée dans la salle. C’est cette chanson que Fozié et moi jouions quand nous allions voir Messamba à Korhogo. Merci pour la mobilisation. Je m’attendais à tout. Mais la mobilisation qui a été faite ce matin me dépasse. Sachez que le commandant Chérif Ousmane que je suis, je resterai toujours dans la ligne droite. Je resterai toujours dans le respect de la population. Je ferai en sorte que mes soldats et moi, nous nous entendions. Je ferai en sorte que tous mes collaborateurs, mes soldats et éléments que je vais saluer dans les différents camps, qui ont observé pendant cette période la discipline, qui ont assuré la sécurité des populations continuent de bien se tenir. J’ai eu des échos. Mes remerciements vont à la population qui nous fait confiance et continue de nous faire confiance. Donc Chérif Ousmane est venu. Je suis avec vous. Je serai avec vous. Je vous dis vraiment merci. Merci pour tout, merci pour vos bénédictions, merci pour vos prières. Continuez de prier pour nous, continuez de nous soutenir. Que Dieu nous bénisse. Que Dieu bénisse les Forces nouvelles. Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire. Je vous remercie.»

Propos recueillis par Allah Kouamé
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