Un atelier dont le thème est : "L'Etat actuel et le fonctionnement des secteurs d'activités de la filière bois et forêt en Côte d'Ivoire”, se tient depuis hier, à Grand-Bassam. L'objectif de l'atelier est de trouver des solutions opportunes à la résorption de la crise de la filière forêt bois en Côte d'Ivoire, de manière à sécuriser davantage la ressource ligneuse, à stabiliser et à restructurer les différents secteurs d'activités, dans le cadre d'une gestion durable de la forêt ivoirienne. Dans son discours liminaire, le ministre Ahizi Aka Daniel a soutenu, qu'au niveau de l'exploitation forestière, ont été dénombrés 178 opérateurs économiques agréés par le ministère de l'environnement, des eaux et forêts en qualité d'exploitants forestiers. Ce secteur d'activité, a-t-il expliqué, est "ivoirisé" à plus de 70 % au niveau des travailleurs et à 60 % en ce qui concerne les propriétaires d'entreprises d'exploitation forestière. On enregistre 190 milliards de chiffre d'affaires annuel depuis 1997. La filière bois et forêt génère plus de 40 mille emplois pour 75% d'employés ivoiriens. 95 % des produits sont destinés à l'exportation principalement en Europe (80 %), les Etats-Unis (10 %), en Afrique (6%), et en Asie Océanie (4%). 71 essences sur 300 reconnues comme commercialisables, sont régulièrement récoltées. La production annuelle enregistrée est d'environ un million six mille mètres cubes (1600000 m3) au cours des cinq dernières années alors que quelques années plus tôt, on était à deux millions de mètres cubes par an (2000000 m3). Au niveau des autres utilisations de la forêt, le charbon de bois et autres produits secondaires, au contraire de l'exploitation de bois d'œuvre et d'ébénisterie dont la réglementation connaît une évolution dynamique, il n'existe pas de disposition législatives claires réagissant l'exploitation des autres produits forestiers dits secondaires. Même le charbon qui fait l'objet d'une réglementation reste à revoir. En ce qui concerne l'Agriculture, le ministre a attiré l'attention des ivoiriens sur le lourd tribut que les plantations ont fait subir à la forêt. Parce que la Côte d'Ivoire continue d'être le premier producteur mondial de fèves de Cacao. Pour le ministre, la forêt a tout donné à l'agriculture, il revient à celle-ci de contribuer à restituer le patrimoine national en vue d'une exploitation durable.
Jean-Baptiste Essis
essis06525881@yahoo.fr
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