Les victimes du drame survenu, dimanche dernier au Félicia, payent les soins qui leur sont administrés ; malgré les instructions du Président de la République.
Malgré les instructions du Chef de l’Etat, les blessés du stade Félix Houphouet-Boigny, internés au Chu de Treichville, payent de leur poche, les soins médicaux.
Nous avons fait le constat de cette situation révoltante hier, à l’occasion de la visite de la présidente de la Commission nationale des droits de l’Homme de Côte d’Ivoire (Cndhci).
«Depuis que notre frère est ici, nous payons tous les médicaments. Même les seringues nous sont vendues à 700f.Nous avons payé 15000f pour faire la radio de mon frère. Ensuite nous avons déboursé plus de 70.000f pour les différentes ordonnances. Ce matin encore, nous venons de recevoir une autre ordonnance de 50.000f. A l’heure où je vous parle, la femme de mon frère blessé est allée chercher de l’argent à la maison pour acheter les médicaments...» C’est en ces termes que Gogoua G. Kevin,frère cadet du blessé Gogoua Sylvestre Edmond,brandissant les reçus et les doubles des ordonnances, a traduit la double souffrance endurée par les parents des victimes du drame du stade Houphouet-Boigny, au Chu de Treichville. Le directeur de l’établissement, interpellé sur la question, a instruit séance tenante le coordonnateur des urgences de faire la lumière sur ce cas qu’il a qualifié au départ d’isolé.
Fort du cas Gogoua, nous avons voulu en savoir plus en interrogeant les parents de deux autres blessés graves encore hospitalisés.
Le frère aîné de Koné Drissa, qui souffre d’un traumatisme crânien et de plusieurs blessures au bras et au pied, se presse de nous brandir les doubles des trois ordonnances achetées par sa famille. Il était sur le point de se rendre à la pharmacie pour se procurer des compresses et bandes que venait de lui demander un des praticiens au chevet de son frère.
Aussitôt, nous nous rendons avec les trois parents des malades au bureau du directeur, le professeur Kodjo Niamkey Ezagni, Qui explique que : «Dans ce genre de traumatisme, la gratuité ne concerne pas tous les médicaments. On prend en compte les médicaments contre la douleur et ceux contre l’inflammation. La pharmacie de l’hôpital a eu instruction de mettre ces médicaments à la disposition des malades », précise le directeur, avant d’indiquer que les victimes du stade ne doivent rien débourser. Mieux, la Fif, à l’en croire, a déboursé 2 millions pour la prise en charge chirurgicale des trois malades. Pourquoi donc des médicaments sont vendus à ces derniers ? Le directeur de l’hôpital rejette la responsabilité sur les parents des malades. «Vous savez que tout est gratuit, pourquoi vous donnez votre argent aux gens ?», lance Pr Niamkey, qui reconnaît toutefois, que son administration n’a pris aucune mesure pour différencier les ordonnances des blessés du stade, de celles des malades ordinaires. Il promet cependant une enquête pour situer les responsabilités.
Par ailleurs, sur environ 84 blessés enregistrés au Chu de Treichville, seulement trois y sont encore hospitalisés en chirurgie.
La présidente du Cndhci était à leur chevet hier, ainsi que ceux internés dans les autres Chu. Mme Victorine Wodié a aussi visité le Stade Houphouet-Boigny.
Marc Yevou
Malgré les instructions du Chef de l’Etat, les blessés du stade Félix Houphouet-Boigny, internés au Chu de Treichville, payent de leur poche, les soins médicaux.
Nous avons fait le constat de cette situation révoltante hier, à l’occasion de la visite de la présidente de la Commission nationale des droits de l’Homme de Côte d’Ivoire (Cndhci).
«Depuis que notre frère est ici, nous payons tous les médicaments. Même les seringues nous sont vendues à 700f.Nous avons payé 15000f pour faire la radio de mon frère. Ensuite nous avons déboursé plus de 70.000f pour les différentes ordonnances. Ce matin encore, nous venons de recevoir une autre ordonnance de 50.000f. A l’heure où je vous parle, la femme de mon frère blessé est allée chercher de l’argent à la maison pour acheter les médicaments...» C’est en ces termes que Gogoua G. Kevin,frère cadet du blessé Gogoua Sylvestre Edmond,brandissant les reçus et les doubles des ordonnances, a traduit la double souffrance endurée par les parents des victimes du drame du stade Houphouet-Boigny, au Chu de Treichville. Le directeur de l’établissement, interpellé sur la question, a instruit séance tenante le coordonnateur des urgences de faire la lumière sur ce cas qu’il a qualifié au départ d’isolé.
Fort du cas Gogoua, nous avons voulu en savoir plus en interrogeant les parents de deux autres blessés graves encore hospitalisés.
Le frère aîné de Koné Drissa, qui souffre d’un traumatisme crânien et de plusieurs blessures au bras et au pied, se presse de nous brandir les doubles des trois ordonnances achetées par sa famille. Il était sur le point de se rendre à la pharmacie pour se procurer des compresses et bandes que venait de lui demander un des praticiens au chevet de son frère.
Aussitôt, nous nous rendons avec les trois parents des malades au bureau du directeur, le professeur Kodjo Niamkey Ezagni, Qui explique que : «Dans ce genre de traumatisme, la gratuité ne concerne pas tous les médicaments. On prend en compte les médicaments contre la douleur et ceux contre l’inflammation. La pharmacie de l’hôpital a eu instruction de mettre ces médicaments à la disposition des malades », précise le directeur, avant d’indiquer que les victimes du stade ne doivent rien débourser. Mieux, la Fif, à l’en croire, a déboursé 2 millions pour la prise en charge chirurgicale des trois malades. Pourquoi donc des médicaments sont vendus à ces derniers ? Le directeur de l’hôpital rejette la responsabilité sur les parents des malades. «Vous savez que tout est gratuit, pourquoi vous donnez votre argent aux gens ?», lance Pr Niamkey, qui reconnaît toutefois, que son administration n’a pris aucune mesure pour différencier les ordonnances des blessés du stade, de celles des malades ordinaires. Il promet cependant une enquête pour situer les responsabilités.
Par ailleurs, sur environ 84 blessés enregistrés au Chu de Treichville, seulement trois y sont encore hospitalisés en chirurgie.
La présidente du Cndhci était à leur chevet hier, ainsi que ceux internés dans les autres Chu. Mme Victorine Wodié a aussi visité le Stade Houphouet-Boigny.
Marc Yevou