Le pays a marqué un arrêt, hier, pour saluer la mémoire des supporters morts le 29 mars dernier.
Honneurs militaires dignes de véritables héros ou martyrs. La cérémonie d’hommage aux victimes des événements du 29 mars dernier restera longtemps dans la mémoire des Ivoiriens. Le Président Laurent Gbagbo, très attendu sur la question de ces incidents, n’a pu dérouler son discours. Il a fondu en larmes…
Dix-neuf supporters ivoiriens parmi les milliers venus vivre leur passion ne sont plus retournés chez eux. Ils ont été tués dans une bousculade aux portes du stade Houphouet-Boigny. Sans avoir pu accéder aux gradins. 132 autres s’en sont sortis avec des blessures dont sept cas assez graves se trouvent encore dans les Chu d’Abidjan. Pour un match de football, c’est énorme. Et la nation ivoirienne qui n’avait jamais connu pareille situation, s’est arrêtée hier, pour saluer ces hommes, femmes, victimes de ces malheureux événements survenus en marge du match de football qui opposait la Côte d’ Ivoire au Malawi. Parents et amis des victimes encore sous le choc, avec à leur tête le Président Gbagbo, son épouse, Simone Ehivet, le Premier ministre Guillaume Soro, tout le gouvernement ainsi que les présidents des institutions de la République et les ambassadeurs accrédités en Côte d’Ivoire étaient là. Sur l’esplanade du restaurant «Ancien combattant». Juste en face de l’un des portails (Virage A) qui a vu s’écrouler ces vaillants filles et fils du pays.
Tour à tour, l’imam Koudous et l’Archevêque, Jean-Pierre Kutwa se sont succédé pour implorer Dieu, le Miséricordieux afin qu’il pardonne aux morts leurs péchés et leur ouvre les portes de sa maison céleste. Prenant la parole, le ministre de la Jeunesse, du Sport et des Loisirs, M. Dagobert Banzio, a traduit toute sa gratitude au Président de la République et au Premier ministre pour tout ce qu’ils ne cessent de faire depuis les événements avant de mettre les pieds dans le plat. «M. Le président de la République, la Côte d’Ivoire a déjà organisé des manifestations de cette envergure dans ce stade de 34600 places sans que se produise pareil incident. C’est la première fois que notre pays connaît un tel drame et cela laisse une trace indélébile qui marquera à jamais le football ivoirien», a déclaré le ministre des sports, qui avoue qu’il y a eu défaillance quelque part dans l’organisation de ce match. «Qui a fait quoi? Qu’est-ce qui n’a pas été fait? Il faut trouver les coupables et prendre des sanctions exemplaire», a demandé M. Banzio. Si Ouraga Kessié Pierre, le porte-parole des parents des victimes, a semblé se contenter des honneurs rendus à son fils disparu, d’autres parents de victimes étaient mécontents après la cérémonie. «C’est une belle cérémonie. Mais nous sommes restés sur notre faim. Ils ont tout dit sauf ce que nous étions venus écouter. Comment et quand pouvons nous aller chercher les corps de nos enfants pour les inhumer, par exemple», fait remarquer M. Kouyaté Issiaka.
La cérémonie s’est achevée par le dépôt de gerbes de fleurs à l’entrée du portail (Virage A), théâtre de cette tragédie.
Paul Bagnini
Honneurs militaires dignes de véritables héros ou martyrs. La cérémonie d’hommage aux victimes des événements du 29 mars dernier restera longtemps dans la mémoire des Ivoiriens. Le Président Laurent Gbagbo, très attendu sur la question de ces incidents, n’a pu dérouler son discours. Il a fondu en larmes…
Dix-neuf supporters ivoiriens parmi les milliers venus vivre leur passion ne sont plus retournés chez eux. Ils ont été tués dans une bousculade aux portes du stade Houphouet-Boigny. Sans avoir pu accéder aux gradins. 132 autres s’en sont sortis avec des blessures dont sept cas assez graves se trouvent encore dans les Chu d’Abidjan. Pour un match de football, c’est énorme. Et la nation ivoirienne qui n’avait jamais connu pareille situation, s’est arrêtée hier, pour saluer ces hommes, femmes, victimes de ces malheureux événements survenus en marge du match de football qui opposait la Côte d’ Ivoire au Malawi. Parents et amis des victimes encore sous le choc, avec à leur tête le Président Gbagbo, son épouse, Simone Ehivet, le Premier ministre Guillaume Soro, tout le gouvernement ainsi que les présidents des institutions de la République et les ambassadeurs accrédités en Côte d’Ivoire étaient là. Sur l’esplanade du restaurant «Ancien combattant». Juste en face de l’un des portails (Virage A) qui a vu s’écrouler ces vaillants filles et fils du pays.
Tour à tour, l’imam Koudous et l’Archevêque, Jean-Pierre Kutwa se sont succédé pour implorer Dieu, le Miséricordieux afin qu’il pardonne aux morts leurs péchés et leur ouvre les portes de sa maison céleste. Prenant la parole, le ministre de la Jeunesse, du Sport et des Loisirs, M. Dagobert Banzio, a traduit toute sa gratitude au Président de la République et au Premier ministre pour tout ce qu’ils ne cessent de faire depuis les événements avant de mettre les pieds dans le plat. «M. Le président de la République, la Côte d’Ivoire a déjà organisé des manifestations de cette envergure dans ce stade de 34600 places sans que se produise pareil incident. C’est la première fois que notre pays connaît un tel drame et cela laisse une trace indélébile qui marquera à jamais le football ivoirien», a déclaré le ministre des sports, qui avoue qu’il y a eu défaillance quelque part dans l’organisation de ce match. «Qui a fait quoi? Qu’est-ce qui n’a pas été fait? Il faut trouver les coupables et prendre des sanctions exemplaire», a demandé M. Banzio. Si Ouraga Kessié Pierre, le porte-parole des parents des victimes, a semblé se contenter des honneurs rendus à son fils disparu, d’autres parents de victimes étaient mécontents après la cérémonie. «C’est une belle cérémonie. Mais nous sommes restés sur notre faim. Ils ont tout dit sauf ce que nous étions venus écouter. Comment et quand pouvons nous aller chercher les corps de nos enfants pour les inhumer, par exemple», fait remarquer M. Kouyaté Issiaka.
La cérémonie s’est achevée par le dépôt de gerbes de fleurs à l’entrée du portail (Virage A), théâtre de cette tragédie.
Paul Bagnini