Bel élan de solidarité et d’union qu’a été, hier, dans les locaux du groupe « Nouveau Réveil », la cérémonie de réception du journaliste Gnamantêh après avoir passé quatorze jours en prison. Au motif qu’il a offensé le chef de l’Etat. A cette cérémonie pleine à la fois d’émotion et d’enthousiasme, l’on a remarqué la présence du RHDP, notamment de deux membres du RDR en l’occurrence, le ministre Amadou Soumahoro, secrétaire général adjoint chargé des affaires politiques et Amadou Coulibaly, conseiller en communication d’ADO. Evidemment, Gnamantêh était l’attraction du jour. Très serein, souriant mais déterminé, celui qu’on appelle affectueusement « le vieux » a déclaré à la presse que les nouvelles étaient bonnes. « Elles sont bonnes parce que je suis parmi vous, elles sont bonnes parce que il y a derrière moi des hommes et des jeunes qui me soutiennent, elles sont bonnes parce que la lutte continue », a laissé entendre notre confrère fraîchement sorti des geôles de la refondation. Ensuite, le conférencier du jour s’est félicité de l’élan de solidarité dont il a bénéficié. Des journalistes dans leur ensemble, aux organisations non gouvernementales de défense de droit de l’homme, en passant par les partis politiques du RHDP, notamment le PDCI-RDA et son président, à tous, Gnamantêh a exprimé sa gratitude. Il a enfin relaté les conditions dans lesquelles il a été arrêté par les services du procureur Diakité Mamadou. Et de déclarer « Je suis tombé dans un traquenard ». Le professeur Djédjé Mady qui était à la tête d’une forte délégation du PDCI, s’est lui aussi réjoui de la libération du journaliste Gnamantêh. «L’acquisition de la liberté est une bataille incessante. Elle dérange les malfaiteurs tout comme la lumière du jour dérange les sorciers », a affirmé Djédjé Mady. Mieux, il ajoutera que la recherche de la liberté est comme de la fumée qu’on ne peut comprimer entre les mains. «L’affaire Ali Baba et ses quarante voleurs devrait être une affaire classée. Que ceux qui se sentent morveux continuent de se moucher », a martelé le secrétaire général du PDCI. Ensuite, il a rendu hommage à la juge Koné Aïssatou, pour avoir dit le droit. Toutefois, Djédjé Mady a demandé aux militants de l’opposition de ne pas dormir. «Tous les hommes et femmes épris de liberté, restons mobilisés. Car l’avenir de ce pays en dépend », a-t-il conclu.
Ibrahima B. Kamagaté
Ibrahima B. Kamagaté