Ils ne sont pas contents. Pas du tout ! Les parents des victimes de la tragédie du 29 mars dernier au stade Félix Houphouët-Boigny ne sont pas satisfaits de l’Etat de Côte d’Ivoire. Alors que la cérémonie d’hommage devait apporter un peu de réconfort à ces familles endeuillées, c’est le contraire qui s’est produit. Non seulement, ils ne se reconnaissent pas en leur porte-parole, Kessié Ouraga Pierre, mais ils dénoncent la négligence de l’Etat à leur égard. «Nous sommes venus ici dans la perspective qu’on nous fixe une date pour l’inhumation. Mais ce n’est pas le cas. Finalement, on ne voit pas l’intérêt de cette cérémonie», confie Berté Losseni, parent de la victime Berté Mamadou. Venu défendre les intérêts de la famille suite à la disparition de Diabaté Ibrahim, Kouyaté Issiaka est également amer. «Depuis, on n’a pu voir les corps. On nous fait traîner. On a besoin de nos corps pour les enterrer conformément à notre religion». Abasourdies, Mme Atiladé et Doumbia Aminata ne savent plus à quel saint se vouer. Tout comme Doumbia Moussa. Parents des victimes Kouyaté Djandinin pour les deux premières et Doumbia Seya pour le dernier, ils déplorent la moquerie dont ils sont victimes. «On perd nos parents et comme si cela n’est pas suffisant, on nous envoie quelqu’un pour faire son cinéma. Qu’à cela ne tienne, on veut nos corps pour les enterrer dignement et qu’on arrête de nous tourner. On s’attendait, en venant ici, à ce qu’on nous fixe une date pour les obsèques. Ça n’a pas été fait», se sont-ils indignés. Tout en demandant à l’Etat de leur permettre d’accéder aux corps de leurs parents afin de prendre les dispositions pour l’inhumation.
OUATTARA Gaoussou
OUATTARA Gaoussou