Ce n’était pas un poisson d’avril. Nanankoua Gnamantêh, journaliste au groupe de presse « Le Reveil » est sorti, hier, de la Maca (Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan) sous le coup de 11 heures. Depuis le levée du jour, un comité d’accueil, composé du personnel du groupe « Le Réveil » avec à sa tête son Directeur général, Denis K. Zion, des militants du Pdci Rda et des confrères l’attendait. C’est sous bonne escorte que Gnamantêh (qui a passé 14 jours derrière les barreaux), assisté d’Eddy Péhé, directeur de publication de « Le Répère », un autre titre du groupe, a fait un détour à la résidence du président du Pdci Rda à Cocody-Ambassades avant de se rendre au siège de son journal pour le traditionnel Akwaba. Henri Konan Bédié a demandé à l’équipe de K. Zion de « tenir bon. » La haute direction du Pdci conduite par son secrétaire général a fait le déplacement pour apporter son soutien au groupe Le Réveil. Alphonse Djédjé Mady a rappelé à l’assistance que la liberté n’a pas de prix. «Comme la lumière du jour, la liberté dérange les malfaiteurs. Le sorcier n’aime pas la lumière du jour, il préfère les ténèbres. Il en est de même de ceux qui sont allergiques à la vérité et à l’expression de la différence. Pour cettte raison, je remercie tous ceux qui se sont mobilisés pour soutenir le combat de la liberté. A commencer par les travailleurs de la presse qui ont fait montre d’une solidarité exemplaire et qui se sont mobilisés autour de leur confrère. Que deviendrait la presse sans liberté ? » S’est interrogé M. Mady pour qui, si le délit de presse n’exixte pas, il n’y a donc pas d’amende à payer. « C’est déjà trop payer le temps passé en prison. Alors Ali Baba et les 40 voleurs », ça devrait être une affaire classée et ceux qui se sentent morveux, finiront par se moucher », a-t-il ajouté avant de rendre hommage aux hommes et femmes qui font honneur à la justice en Côte d’Ivoire. Le journaliste, tout heureux de se retrouver en famille, a livré le fond de sa pensée. « Les nouvelles sont bonnes parce que je suis parmi vous. Je suis heureux parce que derrière moi, il y a des femmes et des hommes de conviction », a salué Gnamantêh.
Jean Roche Kouamé
Jean Roche Kouamé