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Sport Publié le vendredi 3 avril 2009 | Le Nouveau Réveil

Quel est le prix des larmes de Gbagbo ?

En Afrique, dit-on, un chef ne rit pas en public. Quand il vient à pleurer, à verser des larmes devant tout le monde, c'est la tragédie. C'est que l'heure est grave. Laurent Gbagbo n'a pu se contenir face à l'intensité de l'émotion qui l'a enveloppée avant-hier lors de la cérémonie d'hommage aux victimes du stade Houphouët-Boigny. Le "grand Eléphant mâle" a pleuré, tout le monde a vu ses larmes, signe qu'il a été profondément touché par la disparition tragique de 19 de "ses enfants".
Ces larmes du chef sont comme un orage qui annonce une grande tempête. Les larmes du chef ont un coût, et ceux qui vont le payer sont ceux qui se sont rendus responsables de ce qui s'est produit au stade Félix Houphouët-Boigny dimanche dernier. Le prix de ces larmes sera proportionnel à l'intensité de la douleur ressentie par le chef. Si Gbagbo a versé des larmes, cela veut dire que ceux qui ont osé faire pleurer le chef vont le payer cher et cash. Il ne peut en être autrement.
Aujourd'hui l'épée de Damoclès plane sur des grosses têtes au niveau de la Fédération ivoirienne de football (FIF), des ministères de l'Intérieur et de la Défense qui avaient en charge la sécurité du stade. Les enquêtes qui ont été diligentées doivent permettre de situer les responsabilités des uns et des autres dans cette affaire. Comment a-t-on pu laisser un match comme celui-ci se poursuivre ou même débuter alors que tout autour du stade des gens mourraient par dizaines ? Le ministre de l'Intérieur peut-il jurer la main sur le cœur qu'il ignorait tout ce qui se passait aux alentours du stade alors même que la police et les sapeurs pompiers étaient en première ligne dit-on, dans ces évènements tragiques?
Selon des sources dignes de foi, Désiré Tagro aurait confié au cours du récent conseil des ministres qu'il était au courant de ce qui se passait aux entrées du stade et qu'il en a informé la garde rapprochée du chef de l'Etat. Si ces faits étaient avérés, qu'a fait la garde prétorienne de Gbagbo des informations reçues de Tagro ? Les a-t-elle cachées au chef de l'Etat ou les a-t-elle portées à la connaissance de ce dernier ? Dans tous les cas, Désiré Tagro n'était pas censé ignorer ce qui se passait au stade.
Il en va de même du président de la Fédération ivoirienne de football (FIF) Jacques Anouma qui pilote l'organisation de cette manifestation sportive. La FIF avait ses yeux et ses oreilles partout grâce à ses agents qui se trouvaient en dehors et à l'intérieur du stade.
Gbagbo a pleuré, il est maintenant question de rechercher tous ceux qui l'ont fait pleurer.

Akwaba Saint Clair
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