Le chef de l'Etat Laurent Gbagbo a fondu en sanglots lors de la cérémonie d'hommage rendu aux victimes du match Côte d'Ivoire-Malawi. Sanglots traduisant l'ampleur de la tragédie. Face à une telle situation, les Ivoiriens pensent que, pour une fois sous la refondation, ces morts et blessés feront l'objet d'une enquête sérieuse et rigoureuse. Afin que les causes réelles, les coupables soient connus, et des mesures coercitives appliquées. Pour ce faire, le chef de l'Etat Laurent Gbagbo a diligenté une enquête conjointement menée par le procureur Tchimou Raymond et le commissaire du gouvernement Ange Kessi. Ces derniers se sont rendus au stade Houphouët-Boigny mardi dernier pour l'explorer et s'ouvrir des pistes. Doit-on croire à une nouvelle comédie juridico sociale dont seul le pouvoir a le secret ? Etant entendu que des enquêtes antérieures n'ont jamais abouti sous le régime des refondateurs ? Si on peut émettre des doutes sur la bonne foi de l'Etat et la capacité des autorités à faire éclater la vérité pour la première fois, cette tragédie pourrait échapper à la règle ivoirienne. C'est que la FIFA dont relève l'organisation du match a, pour sa part, demandé des comptes. C'est pourquoi, la FIF a pris également l'initiative d'une enquête supplémentaire. Le premier délai prévu par la FIFA, à savoir mercredi dernier, a expiré. Pour prouver son intransigeance sur la question, elle a fait observer une minute de silence à chacune des rencontres disputées avant-hier en Amérique, en Europe et en Asie dans le cadre du mondial 2010.
Par ailleurs, les enquêtes peuvent connaître une accélération si les autorités le veulent sans démagogie et sans penser à protéger des ministres dont la démission plane à l'horizon. En effet, les blessés interrogés aux chu et quelques témoins indexent les forces de l'ordre en service ce jour-là. Leur nom revient sur toutes les lèvres. Un d'eux reconnu après l'hommage aux victimes a été conspué par la foule. "Policier racketteurs de tickets", scandaient les jeunes au Plateau. Tout le monde sait que le drame a eu lieu à deux endroits bien connus : le virage A, côté Monument aux morts (3 morts) où le chef de l'Etat a déposé les gerbes de fleurs ; et le virage B, côté Assemblée Nationale (16 morts). Il suffit de consulter la liste des policiers et gendarmes postés en ces lieux et les interroger dans le cadre de l'enquête. En outre, on pourrait procéder également par appel à témoignages pour compléments d'information. Si l'Etat se veut sérieux, tout ira comme sur des roulettes afin de faire triompher la vérité. Ne serait-ce qu'une seule et première fois sous les refondateurs.
Marc Koffi
Par ailleurs, les enquêtes peuvent connaître une accélération si les autorités le veulent sans démagogie et sans penser à protéger des ministres dont la démission plane à l'horizon. En effet, les blessés interrogés aux chu et quelques témoins indexent les forces de l'ordre en service ce jour-là. Leur nom revient sur toutes les lèvres. Un d'eux reconnu après l'hommage aux victimes a été conspué par la foule. "Policier racketteurs de tickets", scandaient les jeunes au Plateau. Tout le monde sait que le drame a eu lieu à deux endroits bien connus : le virage A, côté Monument aux morts (3 morts) où le chef de l'Etat a déposé les gerbes de fleurs ; et le virage B, côté Assemblée Nationale (16 morts). Il suffit de consulter la liste des policiers et gendarmes postés en ces lieux et les interroger dans le cadre de l'enquête. En outre, on pourrait procéder également par appel à témoignages pour compléments d'information. Si l'Etat se veut sérieux, tout ira comme sur des roulettes afin de faire triompher la vérité. Ne serait-ce qu'une seule et première fois sous les refondateurs.
Marc Koffi