19 morts, 132 blessés et les nombreux supporters qui ont respiré l'odeur du gaz lacrymogène, c'est le bilan des tragiques évènements survenus le dimanche dernier à la suite du match Côte d'Ivoire-Malawi, comptant pour les qualifications de la prochaine CAN et du Mondial 2010. 24 heures après le drame, ce qu'on pourrait qualifier d'évènement du stade Félix Houphouët-Boigny, le Premier ministre Guillaume Soro convoque les principaux acteurs du sport à une réunion de crise. Le jour suivant, le chef du gouvernement convoque un conseil des ministres extraordinaire. Un conseil de crise est mis en place pour rechercher les coupables en vue de prendre des sanctions. Le chef de l'Etat, Laurent Gbagbo le même jour (mardi 31 mars) annonce un deuil national de 3 jours puis instruit le procureur de la République, Tchimou Raymond à ouvrir une enquête en vue de situer les responsabilités. Toute cette batterie de mesures est à saluer pour la mémoire des nombreuses victimes. Mais pour notre part, nous pensons que le gouvernement Soro aurait dû proposer sa démission. Ceci, sans forcément porter un coup à l'accord politique de Ouagadougou, aurait pu faire avancer les enquêtes que tous les Ivoiriens attendent. Aussi, le peuple ivoirien qui pleure ses Eléphants supporters aurait-il compris ce geste fort qui marquait une rupture. L'on se souvient qu'à la suite du scandale des déchets toxiques, le gouvernement du 1er ministre Charles Konan Banny avait présenté sa démission.
Patrice Yao
Patrice Yao