Mardi dernier un conseil de gouvernement extraordinaire a eu lieu avec pour seul ordre du jour, les victimes du stade Félix Houphouët-Boigny.
A cette occasion, le Premier ministre a écouté les rapports des différents ministres concernés dont principalement Dagobert Banzio, Désiré Tagro et Amani Michel. L’on retient les contradictions au niveau de l’heure d’ouverture des portes du stade. Selon le ministre des Sports, les portes du stade ont été ouvertes à 9h. Le ministre de l’Intérieur a abondé dans le même sens que son collègue des Sports. Il a ajouté que les policiers sont chargés de la sécurité et non du contrôle de la billetterie, ce qui ne fait pas partie de leur mission. Durant sa communication, le policer en chef ivoirien a donné l’infirmation capitale suivante : ‘’ayant appris qu’il y a eu des morts et des blessés, il a tenté de joindre le Chef de l’Etat pour lui faire le point de la situation et faire prendre immédiatement les décisions urgentes suivantes : faillait-il que le président de la République vienne dans ces circonstances ? Fallait-il maintenir le match ? N’ayant pas pu joindre directement le Chef de l’Etat lui-même, le ministre de l’Intérieur a affirmé qu’il a laissé le message à sa garde rapprochée, sans toutefois donner de précision sur l’identité de son interlocuteur. Selon des sources proches du dossier, personne ne sait si le Chef de l’Etat a été finalement informé. Toutefois, nos sources assurent que la décision de maintenir le match a été judicieuse. Car elle aurait permis d’éviter qu’un drame plus grand se produise. En effet, que se serait-il passé si les 30 000 supporteurs avaient été priés de rentrer chez eux, en même temps qu’ils apprenaient qu’il y avait dix-neuf morts et plus de cent blessés. Les autres supporteurs privés de match, auraient explosé et gâté le coin. Il aurait été alors difficile de contenir la colère de tout ce monde, et pour un match de football, des dégâts auraient été pires. La décision de faire jouer le match aurait donc été judicieuse, permettant de donner un caractère festif à l’événement, dans l’espoir que la victoire des joueurs pourrait atténuer le choc de la douleur. Apparemment, il n’en a rien été. Le seul écueil qui a été évité est la grosse explosion de la colère qui aurait entraîné davantage de victimes. Ainsi, un report du match aurait conduit à un bilan plus lourd’’. A noter qu’après l’exposé du ministre de la Défense qui a affirmé que les portes du stade ont été ouvertes vers 11h, la ministre chargée de la lutte contre le Sida, a relevé les contradictions au sujet des heures d’ouverture des portes du stade. C’est fort de ces éléments que le Premier ministre a demandé un audit de la sécurité, et un audit de la billetterie. Par ailleurs, certaines sources indiquent que des supporteurs non détenteurs de billets auraient été convoyés au stade dès l’ouverture des portes. Face à la crainte d’un manque de mobilisation, certaines personnes auraient tenté de prendre les dispositions pour garantir le spectacle et permettre que le Chef de l’Etat soit ovationné. Comme on le voit, devant ces informations contradictoires, à défaut d’une démission volontaire des responsables concernés, il est difficile d’imposer des sanctions immédiates. Le peuple attendra donc encore quelques jours, avant d’en savoir un peu plus.
Charles Kouassi
A cette occasion, le Premier ministre a écouté les rapports des différents ministres concernés dont principalement Dagobert Banzio, Désiré Tagro et Amani Michel. L’on retient les contradictions au niveau de l’heure d’ouverture des portes du stade. Selon le ministre des Sports, les portes du stade ont été ouvertes à 9h. Le ministre de l’Intérieur a abondé dans le même sens que son collègue des Sports. Il a ajouté que les policiers sont chargés de la sécurité et non du contrôle de la billetterie, ce qui ne fait pas partie de leur mission. Durant sa communication, le policer en chef ivoirien a donné l’infirmation capitale suivante : ‘’ayant appris qu’il y a eu des morts et des blessés, il a tenté de joindre le Chef de l’Etat pour lui faire le point de la situation et faire prendre immédiatement les décisions urgentes suivantes : faillait-il que le président de la République vienne dans ces circonstances ? Fallait-il maintenir le match ? N’ayant pas pu joindre directement le Chef de l’Etat lui-même, le ministre de l’Intérieur a affirmé qu’il a laissé le message à sa garde rapprochée, sans toutefois donner de précision sur l’identité de son interlocuteur. Selon des sources proches du dossier, personne ne sait si le Chef de l’Etat a été finalement informé. Toutefois, nos sources assurent que la décision de maintenir le match a été judicieuse. Car elle aurait permis d’éviter qu’un drame plus grand se produise. En effet, que se serait-il passé si les 30 000 supporteurs avaient été priés de rentrer chez eux, en même temps qu’ils apprenaient qu’il y avait dix-neuf morts et plus de cent blessés. Les autres supporteurs privés de match, auraient explosé et gâté le coin. Il aurait été alors difficile de contenir la colère de tout ce monde, et pour un match de football, des dégâts auraient été pires. La décision de faire jouer le match aurait donc été judicieuse, permettant de donner un caractère festif à l’événement, dans l’espoir que la victoire des joueurs pourrait atténuer le choc de la douleur. Apparemment, il n’en a rien été. Le seul écueil qui a été évité est la grosse explosion de la colère qui aurait entraîné davantage de victimes. Ainsi, un report du match aurait conduit à un bilan plus lourd’’. A noter qu’après l’exposé du ministre de la Défense qui a affirmé que les portes du stade ont été ouvertes vers 11h, la ministre chargée de la lutte contre le Sida, a relevé les contradictions au sujet des heures d’ouverture des portes du stade. C’est fort de ces éléments que le Premier ministre a demandé un audit de la sécurité, et un audit de la billetterie. Par ailleurs, certaines sources indiquent que des supporteurs non détenteurs de billets auraient été convoyés au stade dès l’ouverture des portes. Face à la crainte d’un manque de mobilisation, certaines personnes auraient tenté de prendre les dispositions pour garantir le spectacle et permettre que le Chef de l’Etat soit ovationné. Comme on le voit, devant ces informations contradictoires, à défaut d’une démission volontaire des responsables concernés, il est difficile d’imposer des sanctions immédiates. Le peuple attendra donc encore quelques jours, avant d’en savoir un peu plus.
Charles Kouassi