Drame du Félicia : Le deuil national prend fin aujourd`hui

Pendant trois jours, la nation ivoirienne a rendu hommage à ses sportifs morts au stade Félix Houphouët Boingy avant la rencontre Côte d`Ivoire-Malawi


Les trois jours du deuil national décrété par le chef de l`Etat après le drame du stade Félix Houphouët-Boigny prennent fin aujourd`hui. Mercredi, une cérémonie nationale d`hommage aux victimes du match Côte d`Ivoire-Malawi a eu lieu au stade. « Nous voici réunis ici pour des circonstances tragiques. Comme on l`a dit, les jeunes gens sont venus faire la fête… Ils sont venus s`amuser, et ils ont rencontré la mort. C`est cela, notre problème d`hommes, d`humains. Ces jeunes gens sont venus ici parce que depuis longtemps, ils n`avaient pas vu jouer leurs idoles, leurs héros, Kalunho, Drogba, Kolo, etc. Ils sont venus nombreux pour les voir… Je me demandais si l`entrée du stade était gratuite. Or, elle ne l`était pas. Ils ont tous payé pour voir leurs idoles, et ils ont rencontré la mort », s`est difficilement exprimé le président de la République, qui a fondu en larmes. Une intervention de moins de trois minutes.
Auparavant, le ministre des Sports et des Loisirs avait retracé les circonstances des bousculades qui ont fait tant de morts. « Qui devait faire quoi, comment et où ? Qui a fait quoi, comment et où ?», s`est écrié Dagobert Banzio avant d`évoquer des « sanctions méritées » pour les responsables de ce drame.
Tout de suite après la cérémonie, une polémique a éclaté entre les familles des victimes présentes lors de cet hommage national. Un représentant de ces familles avait pris la parole devant le président. «Nous nous sentons véritablement soutenus. Notre douleur est grande, mais nous restons dignes, car la République est derrière nous », a dit Kessié Ouraga. En raison de l`enquête judiciaire en cours, les corps des victimes sont conservés à la morgue d`Abidjan, à des fins d`autopsie. La cérémonie d`hommage a pris fin par le dépôt d`une gerbe de fleurs au pied du mur du stade et l`hymme aux morts, exécutée par une section des Forces de défense et de sécurité, aux ordres du lieutenant-colonel Diarrassouba Zoumana.


M.K.