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Sport Publié le vendredi 3 avril 2009 | Nord-Sud

Tragédie du stade Houphouët Boigny - Des blessés rançonnés au Chu de Treichville

Décidément, la cupidité marque le comportement de nombreux Ivoiriens. Il y a eu le cas des footballeurs professionnels. Ils ont enjambé, dimanche, les corps des victimes de la bousculade meurtrière du stade Félix Houphouët Boigny pour aller faire le ``show`` dans une boîte de nuit. Puis a suivi l`attitude ahurissante d`un autre corps de métier qui est venu en rajouter au drame des Ivoiriens. Il s`agit des « kens » réalisés par certains employés du Centre hospitalier universitaire (Chu) de Treichville aux dépens des blessés du Félicia. Sans état d`âme, ceux agents véreux ont vendu les médicaments aux victimes, en dépit de la gratuité décidée par le gouvernement et la Fif. Le pot aux roses a été découvert mercredi, au cours d`une tournée entreprise par la Commission, nationale des droits de l`homme de Côte d`Ivoire (Cndhci). Outrés par les paiements incessants des actes médicaux et ordonnances, des parents de victimes ont informé Mme Wodié. « Depuis que nous sommes ici, nous avons payé tous les médicaments, même les seringues. Nous avons payé 15.000 Fcfa pour faire la radio de mon frère. Ensuite, nous avons déboursé plus de 70.000 Fcfa pour acheter les autres médicaments. Ce matin (Ndlr : mercredi), on a encore donné une autre ordonnance de 50.000 Fcfa. A l`heure où je vous parle, la femme de mon frère blessé est allée chercher ces 50.000 Fcfa », s`est indigné Gogoua Kevin, frère cadet du blessé Gogoua Sylvestre. Celui-ci séjournait encore au bloc opératoire à notre passage. Les parents de Koné Drissa, un autre blessé qui souffre d`un traumatisme crânien ont dû également débourser de l`argent pour soigner leur fils. Interpellé, le Pr Kodjo Niamkey, Directeur général du Chu de Treichville a convoqué séance tenante le responsable de la pharmacie. Le patron lui a donné des instructions pour démasquer les agents indélicats qui ont vendu les médicaments aux blessés. Devant la gravité de ces faits, le Pr Kodjo a également demandé au coordonateur de la cellule de crise installée à cet effet, de lui produire un rapport afin de situer les responsabilités.

K.B
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