A la sortie de la rencontre avec le ministre de la Jeunesse, du sport et des loisirs, le porte-parole des parents des victimes, Kouyaté Issiaka a clairement indiqué qu'il n'attend pas grand-chose des enquêtes sur les évènements tragiques du 29 mars au stade Félix Houphouët-Boigny
Kouyaté Issiaka vous avez été désigné porte-parole des parents des victimes. Où en êtes-vous avec le retrait des corps et les funérailles ?
Nous sortons d'une réunion avec le ministre de la Jeunesse, du sport et des loisirs.
De cette rencontre, on retient que le Président de la République et l'Etat de Côte d'Ivoire viennent d'honorer leur engagement. Des cercueils, aux funérailles en passant par les couronnes et le transport (quelle que soit la distance) des corps, tout a été pris en charge. Indépendamment de tout ceci, la somme de 1 million 800 mille a été affectée à chaque parent de victimes.
Estimez-vous que l'Etat a vraiment fait ce qu'il fallait ?
Je pense que la plus belle femme ne peut offrir que ce qu'elle a. Avec tout ce qui se passe sur le plan économique, si cela a été fait, nous disons qu'il faut faire avec .Sinon une vie, on ne la paye pas.
Avec un peu de recul, quel est le sentiment qui vous anime aujourd'hui ?
Quand on regarde un peu tout ce qui a causé ce drame, c'est un sentiment de déception. Surtout concernant l'organisation. On ne peut pas comprendre que des tickets ont été vendus à l'avance, le nombre de places connus et après tout cela on n'ouvre pas le stade à temps pour faire entrer les gens progressivement. Moi j'accuse d'emblée la sécurité et l'organisation.
Au-delà de la prise en charge de l'Etat, qu'attend vous comme actes forts pour le respect de la mémoire des personnes décédées ?
Après tout ce que le gouvernement a fait, je souhaiterais qu'à l'avenir, pour un évènement d'une telle ampleur, il faut prendre des précautions d'avance, il faut revoir la sécurité qui a été défaillante. Puisque les corridors ont cédé c'est donc cette histoire de racket qui revient. Il n'y a vraiment pas d'autres explications que cela. En attendant de situer les responsabilités, nous en notre qualité de responsable des victimes, nous déplorons la légèreté avec laquelle la sécurité
A fonctionné.
Qu'attendez-vous concrètement de l'enquête en cours ?
Je n'ai pas envie de me prononcer là-dessus parce qu'en fait, les enquêtes n'ont jamais abouti ici chez nous. Moi je n'ai jamais connu de résultats d'enquête. Je n'ai vraiment pas espoir que justice sera rendue. Même si je souhaite que chaque responsabilité soit située et que chacun paye le prix de ses actes.
A tous ceux des Ivoiriens qui partagent cette douleur, quel est le message à leur endroit?
Je dis merci à tous ceux qui, de loin ou de près, ont manifesté leur soutien. Je dis particulièrement merci à la presse qui en a fait un large écho. Sans elle, cet illustre inconnu qui s'est fait passer pour le porte-parole des parents des victimes n'allait pas être démasqué. La preuve, il n'est pas ici parmi nous et les véritables ayants droit ont pu bénéficier de leur droit.
Interview réalisée par De Bouaffo
Kouyaté Issiaka vous avez été désigné porte-parole des parents des victimes. Où en êtes-vous avec le retrait des corps et les funérailles ?
Nous sortons d'une réunion avec le ministre de la Jeunesse, du sport et des loisirs.
De cette rencontre, on retient que le Président de la République et l'Etat de Côte d'Ivoire viennent d'honorer leur engagement. Des cercueils, aux funérailles en passant par les couronnes et le transport (quelle que soit la distance) des corps, tout a été pris en charge. Indépendamment de tout ceci, la somme de 1 million 800 mille a été affectée à chaque parent de victimes.
Estimez-vous que l'Etat a vraiment fait ce qu'il fallait ?
Je pense que la plus belle femme ne peut offrir que ce qu'elle a. Avec tout ce qui se passe sur le plan économique, si cela a été fait, nous disons qu'il faut faire avec .Sinon une vie, on ne la paye pas.
Avec un peu de recul, quel est le sentiment qui vous anime aujourd'hui ?
Quand on regarde un peu tout ce qui a causé ce drame, c'est un sentiment de déception. Surtout concernant l'organisation. On ne peut pas comprendre que des tickets ont été vendus à l'avance, le nombre de places connus et après tout cela on n'ouvre pas le stade à temps pour faire entrer les gens progressivement. Moi j'accuse d'emblée la sécurité et l'organisation.
Au-delà de la prise en charge de l'Etat, qu'attend vous comme actes forts pour le respect de la mémoire des personnes décédées ?
Après tout ce que le gouvernement a fait, je souhaiterais qu'à l'avenir, pour un évènement d'une telle ampleur, il faut prendre des précautions d'avance, il faut revoir la sécurité qui a été défaillante. Puisque les corridors ont cédé c'est donc cette histoire de racket qui revient. Il n'y a vraiment pas d'autres explications que cela. En attendant de situer les responsabilités, nous en notre qualité de responsable des victimes, nous déplorons la légèreté avec laquelle la sécurité
A fonctionné.
Qu'attendez-vous concrètement de l'enquête en cours ?
Je n'ai pas envie de me prononcer là-dessus parce qu'en fait, les enquêtes n'ont jamais abouti ici chez nous. Moi je n'ai jamais connu de résultats d'enquête. Je n'ai vraiment pas espoir que justice sera rendue. Même si je souhaite que chaque responsabilité soit située et que chacun paye le prix de ses actes.
A tous ceux des Ivoiriens qui partagent cette douleur, quel est le message à leur endroit?
Je dis merci à tous ceux qui, de loin ou de près, ont manifesté leur soutien. Je dis particulièrement merci à la presse qui en a fait un large écho. Sans elle, cet illustre inconnu qui s'est fait passer pour le porte-parole des parents des victimes n'allait pas être démasqué. La preuve, il n'est pas ici parmi nous et les véritables ayants droit ont pu bénéficier de leur droit.
Interview réalisée par De Bouaffo