Hors-jeu : Affaire de boîte de nuit

Bon, on a entendu. Ce ne sont pas les joueurs de l'équipe nationale de Côte d'Ivoire qui ont tué le 29 mars dernier au stade Félix Houphouët Boigny avant la rencontre contre le Malawi, à l'occasion de la première journée du dernier tour éliminatoire du Mondial et de la Can 2010. Il ne faut pas exposer ces joueurs qui se sont retrouvés dans une boîte de nuit pour la fête, quelques heures après le drame et le match. Tels étaient les propos tenus par certains. Mais nombreux furent surtout ceux qui nous ont exprimé leur soutien. En tout cas, si c'était à refaire, nous le referions. Bon, tournons cette page. Ce n'est pas là le vrai débat au sortir de ce Côte d'Ivoire- Malawi de triste mémoire. Mais au-delà de cette affaire, ce qu'il faut surtout retenir, ce sont les faiblesses et les limites du staff autour des Eléphants. Déjà, au sortir de la Can 2008 au Ghana, l'encadrement de cette sélection avait été montré du doigt, après l'échec en demi-finale face aux futurs vainqueurs de l'épreuve, les Pharaons. Après donc ce drame et face à l'insouciance de ces jeunes, des encadreurs responsables auraient dû faire passer le message et demander aux joueurs de s'abstenir, pour une fois, de virées en boîte de nuit, car le contexte ne s'y prêtait pas, parce que la Côte d'Ivoire venait de vivre la plus grande tragédie sportive de son histoire (19 morts et 132 blessés, les chiffres officiels). Le ciel ne leur serait pas tombé sur la tête, s'ils avaient fait l'économie de cette nuit-là. Mais diantre, des encadreurs étaient avec eux, ce jour-là, dans la nuit noire de la zone 4. Dommage et triste.

Choilio Diomandé