Le lancement officiel de la 2e conférence des ministres du Travail et de l`Emploi de la Cedeao a eu lieu hier, à Grand-Bassam. Dans ses propos liminaires, le ministre Hubert Oulaye a déclaré que plus de trois décennies après, beaucoup a été fait sur la voie de l`intégration dans cette sous-région. Il a insisté sur des acquis indéniables qui existent. Mais, a-t-il aussi précisé, qu`il reste encore du chemin à faire, si l`on s`en tient aux nombreux problèmes qui minent la sous-région. Selon le classement de l`Onu, la Cedeao fait partie des 35% des pays les moins avancés en Afrique. Onze parmi eux sont classés les plus pauvres du monde. 60% de leurs populations vivent avec moins d`un (1) dollar par jour. Le ministre a soutenu que la sous-région souffre de son instabilité chronique. Parce que la plupart de ces Etats sont en proie avec des conflits sociopolitiques internes. Pour le ministre, le constat est là, saisissant pour ne retenir que ces quelques indicateurs. " Les maux qui affectent cet espace communautaire, sont tout aussi politiques, économiques que sociaux ", a-t-il ajouté. Aussi il a été révélé que c`est dans le secteur agricole et informel que l`on trouve le plus grand nombre de travailleurs pauvres. Les populations sans emploi augmentent sans discontinuer, entretenant ainsi un chômage endémique qui frappe plus sévèrement les catégories vulnérables que sont les jeunes et les femmes. En 2004, à Ouagadougou, le sommet sur l`emploi et la réduction de la pauvreté avait été conduit par l`Onu afin de tirer la sonnette d`alarme, suite à de graves implications du déficit de travail décent dans l`émergence de la pauvreté et sur l`instabilité et le développement. Au terme donc de cette rencontre, les chefs d`Etat de la Cedeao ont convenu de prendre des résolutions fermes pour faire des questions de l`emploi et du travail une priorité dans les politiques de développement.
Jean-Baptiste Essis
essis06525881@yaho.fr
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