Les élections générales en Côte d'Ivoire auront-elles lieu en octobre ? Rien, au regard de la réalité sur le terrain, n'est moins sûr. Mais quand le " pilote " de ce processus, Guillaume Soro, déclare qu'elles auront bel et bien lieu en octobre 2009, il n'y a pas de raison de douter de sa bonne foi. Toutefois, cette profession de foi ne sera réalité que si les acteurs directs ou indirects pèsent de tout leur poids dans la balance pour relever ce défi. Au nombre de ceux-ci, le Facilitateur, le Président burkinabé, Blaise Compaoré. Loin l'idée de ressasser de vieilles litanies, Blaise Compaoré a encore du coffre pour faire plier l'échine aux récalcitrants de l'ex-rébellion. Compte tenu de l'oreille attentive que lui prêtent encore les faucons de la grande famille des Com-zones. Depuis l'Accord politique de Ouaga, les nombreux symboles qui rythment l'application de cet accord butent encore sur l'épineuse question de désarmement. Préalable à l'organisation des élections, selon les recommandations de Ouaga 4. Qui veulent que les élections soient organisées deux (2) mois après le désarmement. Mais ce rendez-vous tarde à venir. Si officiellement, on évoque des problèmes de financement, il n'en demeure pas moins vrai que l'opération est grippée par des louvoiements et autres volte-face des Com-zones qui règnent toujours en caudillo dans les zones anciennement (?) occupées. A ceux-là, le Facilitateur doit tenir un langage de vérité. Sa notoriété et sa sincérité à aider les Ivoiriens à sortir de la crise en dépendent. C'est à ce prix que la volonté de Guillaume Soro d'ouvrir les joutes électorales en octobre ne sera pas vaine. Et c'est encore à ce prix que les quelques mots du chef du gouvernement ne seront pas versés au chapitre des nombreuses déclarations stériles dont la crise continue de nourrir.
Tché Bi Tché
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