Samedi, à la cérémonie d’ouverture, les différents messages livrés par les uns et les autres appelaient à la cohésion, la fraternité pour une Union forte. Guillaume Gbato, secrétaire général du Syndicat national de la presse privée de Côte d’Ivoire (Synappci), a souhaité une totale implication de l’Unjci dans la bataille de l’application de la nouvelle convention collective de la corporation. Quand Dan Moussa, président de l’Union de la presse francophone (Upf), a invité les journalistes à la solidarité pour donner une meilleure image de leur corporation à l’extérieur, d’autant que la Côte d’Ivoire assure la présidence de l’Upf. César Etou, le président du comité d’organisation de ce 7e congrès, tout comme Amos Béonaho, président sortant ont, dans leurs adresses, présenté des excuses au ministre de la Communication, Ibrahim Sy Savané pour tous les coups reçus à la suite de l’évincement de David Mobio de la course à la présidence de l’Unjci. Après l’ouverture du congrès par Allo Ida, représentant le ministre, le décor était ainsi planté, montrant la volonté des congressistes de préserver leur union. Le conseil exécutif a brandi un bilan positif, notamment une trésorerie nette de 2 288 111 F avec des acquis dont la réhabilitation et l’équipement de la Maison de la presse (Mp), la création de son restaurant, la revalorisation du prix Ebony. Quant au conseil d’administration, le président Anoma, a, après présentation de son bilan, demandé le renforcement de ses capacités. Car, selon lui, il n’a pas de moyens de pression pour toujours jouer son rôle de contrôle de gestion du conseil exécutif. Les congressistes sont revenus sur ce qu’on pourrait appeler « l’affaire David Mobio ». Après les différentes explications, ils ont donné quitus aux Conseil d’administratif et exécutif de l’Union. Par la suite, les participants, répartis en 4 commissions, à savoir, la politique générale, statut et règlement, la Maison de la presse d’Abidjan et le prix Ebony ont échangé et travaillé dans une ambiance bon enfant. Dimanche à l’occasion des plénières de restitution des travaux des commissions, une résolution a été prise. Désormais, la Maison de la presse d’Abidjan dépendra de l’Union. Des motions de soutien ont été aussi adressées à Dan Moussa pour sa brillante élection au poste de président de l’Upf, et aux entreprises de presse confrontées à toutes sortes de menaces. Puis est venu le moment fatidique, les élections. Compte tenu du temps, le président de séance, Abdoulaye Villard Sanogo, a décidé que le vote des présidents des conseil exécutif et d’administration se fasse concomitamment. Après avoir enregistré la seule candidature d’Anoma au Conseil d’administration, le président de séance a donné la parole à Inza (l’un des candidats en lice pour le poste de président du conseil exécutif). Ce dernier a posé des préalables, dont le refus du vote par procuration et des correspondants. Cela a suscité de vives réactions, brisant ainsi la cohésion qui prévalait depuis l’ouverture des assises. Les esprits étaient surchauffés, la liste Inza s’est même retirée de la salle. Mais le Pca, Joseph Anoma, a demandé à la table de séance de lui accorder du temps pour ramener le candidat Koné Inza Kigbafory à de meilleurs sentiments. Finalement, le vote qui était prévu à 15 heures a débuté à 18h30. Sur les 420 électeurs enregistrés dans les fichiers de l’Union, 261 se sont inscrits pour prendre part aux élections. Criwa Zéli a, à l’issue du scrutin, obtenu 211 voix contre 47 pour Inza. Le président du Conseil d’administration a lui été reconduit avec 217 voix. Le nouveau patron de la presse a, dès sa brillante élection, salué les journalistes qui, par leur engouement, viennent ainsi de démontrer que ‘’l’Unjci est une union forte et que les journalistes ne venaient pas ici pour casser, pour la détruire’’. Il a encouragé son adversaire, qui après la proclamation des résultats, est venu le féliciter. Il dira : ‘’Je dis merci à mon jeune frère Inza, qui a fait preuve de courage, qui est allé jusqu’au bout. Je voudrais donc l’encourager et je lui tends la main’’.
Marie Chantal Obinde
Marie Chantal Obinde