Initiateur et président des travaux de l’ «Atelier sur l’évaluation des capacités des producteurs privés de programmes audiovisuels en Côte d’Ivoire», M. Ibrahim Sy Savané, ministre de la Communication, dans son message aux participants s’est voulu optimiste mais critique. Critique dans le sens d’une introspection profonde aux fins d’une remise en cause et non pour nourrir un scepticisme quant à l’évolution du secteur. C’est, du reste, la raison pour laquelle il affirme que «la réflexion que nous avons menée (…) afin de mieux appréhender l’environnement audiovisuel en Côte d’Ivoire en vue de sa libéralisation, a mis le curseur sur l’importance de la fabrication de contenus et, par conséquent, sur l’importance des entreprises de production». Une posture qui fait dire au ministre que, «d’ailleurs, une certaine logique pousse désormais les entreprises de diffusion à externaliser la production de programmes, à travers l’élaboration de partenariats avec des opérateurs privés. Cette tendance est en croissance et paraît irréversible». La position de Sy Savané est sous-tendue par l’entame de la libéralisation de l’espace audiovisuel ivoirien qui, à coup sûr, devra s’inscrire dans un contexte sous-régional, voire mondialisé brisant les monopoles, avec en prime, une offre importante et de qualité. A juste titre et sous le sceau de la convergence technologique qu’apporte le multimédia, au-delà de la créativité, le ministère a sollicité et obtenu le partenariat du ministère de la Culture et de la Francophonie, du Bureau national d’études techniques et de développement (Bnetd), du cabinet européen Média Consulting Group (Mcg), de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (Rti), en plus du soutien financier de l’Union européenne. Outre les opérateurs privés du secteur, on note la participation à cet atelier de l’Agence ivoirienne de coopération francophone (Aicf), du Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida), du Conseil national de la communication audiovisuelle (Cnca), du Conseil national de la presse (Cnp) ; du Conseil supérieur de la publicité (Csp), de l’Association des agences conseils en communication de Côte d’Ivoire (Aacc-Ci), représentés par leurs principaux responsables. La coordination étant assurée, sous la houlette de Jean-Martial Adou (conseiller technique du ministre de la Communication), par le Service de l’industrie de la communication audiovisuelle (Sicav), rattaché au Centre national des arts et de la culture, Cnac, (ministère de la Culture et de la Francophonie). Quatre matrices, issues des réflexions préparatoires menées après instructions du ministre de la Communication (Ndlr, décembre 2008), depuis février dernier, devraient voir les propositions qui en découlent être validées. Il s’agit d’«Examiner de façon approfondie le cadre institutionnel et organique d’exercice du métier de producteur privé de programmes audiovisuels ; de rechercher les conditions d’un relèvement du niveau des compétences des acteurs dans un environnement de technologies multimédias en constante évolution révélant les enjeux de la formation ; de réfléchir à un modèle économique spécifique contribuant à relancer ce secteur en minimisant les pesanteurs économiques et fiscales ; diagnostiquer la structuration de la relation diffuseurs/producteurs».
Après la remise du Rapport général provisoire, cet après-midi, au Golf hôtel, la mouture définitive devrait être donnée, la semaine prochaine au ministre de la Communication.
Remi Coulibaly
Après la remise du Rapport général provisoire, cet après-midi, au Golf hôtel, la mouture définitive devrait être donnée, la semaine prochaine au ministre de la Communication.
Remi Coulibaly