Les spécialistes ouest-africains de la question se concertent à Grand-Bassam
La deuxième conférence des ministres du Travail et de l’Emploi de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), s’est ouverte hier, à Grand Bassam. Elle sera, d’emblée, marquée par la rencontre des experts des pays membres de la communauté, qui vont analyser, pendant trois jours, le projet de la politique du travail et de l’emploi de l’espace Cedeao. Cette conférence sera assortie d’un plan d’action stratégique quinquennal, qu’ils soumettront par la suite à l’appréciation des ministres pour validation. Ce plan devra traduire en actions concrètes les éléments de ladite politique. Il s’agit, là, d’une œuvre d’autant importante que le défi du travail décent au sein des Etats membres de la communauté, se présente à ce jour comme un levier essentiel du développement durable, a indiqué le Pr Hubert Oulaye, ministre de la Fonction publique et de l’Emploi qui en a présidé la cérémonie d’ouverture, en compagnie de son collègue de l’Intégration africaine, Koné Amadou. C’est que, révèle le ministre Oulaye, le nombre de personnes détentrices d’ emploi inadéquat, singulièrement dans les domaines de l’agriculture et de l’informel, est très élevé. De sorte que celui des travailleurs pauvres ne cesse de croître. A preuve, environ 60% des 290 millions d’âmes qui vivent dans la communauté, ne dépensent pas plus d’un dollar par jour. En outre, fait toujours remarquer le ministre, les populations sans emploi augmentent sans arrêt. Il s’en suit un chômage endémique dans la sous-région, qui touche avec une plus grande sévérité les catégories sociales les plus vulnérables que sont les jeunes et les femmes. Ce triste tableau traduit donc, aussi bien pour lui que pour ses pairs, tout l’intérêt que revêtent ces assises de Grand Bassam, dont les résultats doivent, a-t-il précisé, les éclairer sur les politiques et actions idoines à mettre en œuvre pour faire face aux problèmes d’emploi, de travail et de protection sociale. De même qu’aux obligations qui en découleraient, aussi bien au plan communautaire qu’à l’échelle nationale… C’est du reste le même résultat que la commissaire de la Cedeao pour le développement humain et le genre, Mme Andrienne Diop, attend de cette rencontre. Laquelle vise pour l’essentiel, soutient-elle, à coordonner et à harmoniser les différentes législations de travail des Etats membres, de même qu’à contribuer à leur développement socio-économique. Il en est de même pour le directeur adjoint du bureau sous-régional de l’Organisation internationale du travail (Oit), pour le Sahel, Dramane Aïdara. A travers un large exposé, il a souligné toute l’utilité d’une politique commune du travail et de l’emploi, pour les Etats de la communauté en assurant les experts, du soutien de son organisation à travers les programmes de Haute intensité de main-d’œuvre (Himo)…
Moussa Touré
La deuxième conférence des ministres du Travail et de l’Emploi de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), s’est ouverte hier, à Grand Bassam. Elle sera, d’emblée, marquée par la rencontre des experts des pays membres de la communauté, qui vont analyser, pendant trois jours, le projet de la politique du travail et de l’emploi de l’espace Cedeao. Cette conférence sera assortie d’un plan d’action stratégique quinquennal, qu’ils soumettront par la suite à l’appréciation des ministres pour validation. Ce plan devra traduire en actions concrètes les éléments de ladite politique. Il s’agit, là, d’une œuvre d’autant importante que le défi du travail décent au sein des Etats membres de la communauté, se présente à ce jour comme un levier essentiel du développement durable, a indiqué le Pr Hubert Oulaye, ministre de la Fonction publique et de l’Emploi qui en a présidé la cérémonie d’ouverture, en compagnie de son collègue de l’Intégration africaine, Koné Amadou. C’est que, révèle le ministre Oulaye, le nombre de personnes détentrices d’ emploi inadéquat, singulièrement dans les domaines de l’agriculture et de l’informel, est très élevé. De sorte que celui des travailleurs pauvres ne cesse de croître. A preuve, environ 60% des 290 millions d’âmes qui vivent dans la communauté, ne dépensent pas plus d’un dollar par jour. En outre, fait toujours remarquer le ministre, les populations sans emploi augmentent sans arrêt. Il s’en suit un chômage endémique dans la sous-région, qui touche avec une plus grande sévérité les catégories sociales les plus vulnérables que sont les jeunes et les femmes. Ce triste tableau traduit donc, aussi bien pour lui que pour ses pairs, tout l’intérêt que revêtent ces assises de Grand Bassam, dont les résultats doivent, a-t-il précisé, les éclairer sur les politiques et actions idoines à mettre en œuvre pour faire face aux problèmes d’emploi, de travail et de protection sociale. De même qu’aux obligations qui en découleraient, aussi bien au plan communautaire qu’à l’échelle nationale… C’est du reste le même résultat que la commissaire de la Cedeao pour le développement humain et le genre, Mme Andrienne Diop, attend de cette rencontre. Laquelle vise pour l’essentiel, soutient-elle, à coordonner et à harmoniser les différentes législations de travail des Etats membres, de même qu’à contribuer à leur développement socio-économique. Il en est de même pour le directeur adjoint du bureau sous-régional de l’Organisation internationale du travail (Oit), pour le Sahel, Dramane Aïdara. A travers un large exposé, il a souligné toute l’utilité d’une politique commune du travail et de l’emploi, pour les Etats de la communauté en assurant les experts, du soutien de son organisation à travers les programmes de Haute intensité de main-d’œuvre (Himo)…
Moussa Touré
