La mort a frappé. Dans une confusion totale. Tout s'est passé en dehors du stade, avant le match. Toutes les tribunes étaient pleines de supporters venus dès neuf (9) heures pour s'époumoner sur les prouesses de leurs idoles. Il y avait plus de monde dehors que dedans. La majorité de ceux du dehors avaient leurs billets et attendaient onze (11) heures pour l'ouverture des entrées du stade. Ils ne savaient pas, ces supporters, que dès neuf (9) heures, les gradins étaient garnis. Par Qui ? Combien étaient-ils, installés dans le stade, apparemment sans billets ? Combien ont-ils été, ceux qui, sans billets, ont meublé les tribunes du stade avant une ouverture de stade prévue à onze (11) heures ?
Comment des supporters, sans tickets ont pu passer les check-points ?
La Fédération Ivoirienne de Foot-ball (FIF) a vendu un peu plus de trente un mille (31 000) billets. Dehors, avant le match, plus de trente mille personnes attendaient, tranquillement, d'avoir accès aux différentes tribunes. Sauf que le stade était déjà plein à onze (11) heures avec environ quarante mille (40 000) personnes. On a vite fait de parler de cinquante (50) mille spectateurs à l'intérieur du stade, et presqu'autant à l'extérieur, à l'entame du match !
Le stade fut ouvert, à neuf (9) heures. Pour accueillir qui ? Le stade fut rouvert à onze (11), pour celles et ceux qui, normalement, venaient prendre du plaisir pour leur loisir favori.
A cette heure-là, la majorité de celles et ceux qui avait droit de voir le match, parce que détenteurs d'un ticket, étaient raisonnablement les plus nombreux. A leur grand désarroi, entraient au stade des supporters sans tickets, canalisés, encadrés, rackettés au passage. Ils semblaient être prioritaires.
Mais d'où sont donc venus ses supporters spontanés, sans tickets, à qui des facilités d'entrée et des honneurs furent faits.
Le match de ce 29 mars vient après la déconvenue du Championnat des Equipes Nationales de joueurs locaux (CHAN). La gifle fut cinglante pour notre Peuple.
Peut-être qu'il fallait rattraper çà, avec ce match venu bien à propos, contre un Malawi qui est loin d'être un foudre de guerre dans le Foot-ball continental.
Cinq (5) buts à zéro en notre faveur !. Tel fut le divin pronostic !
Et la CAN ! Et la qualification pour la Coupe du Monde ! Avec nos Monstres sacrés du ballon rond. Le stade doit refuser du monde. Le Malawi est tendre comme chair à pâté. L'occasion était trop belle pour se refaire une santé " populiste " après le CHAN désastreux. Le stade doit vibrer, non point pour le match, mais pour l'autorité suprême qui doit reconquérir le cœur de son Peuple.
Qui, mieux que la galaxie Patriotique, pouvait actualiser le rêve, construire le rêve, faire rêver tout un Peuple ?
Ils ont donc meublé les tribunes pour l'ovation, avant le match. Ils furent installés dans les tribunes, sans tickets, avec toutes les complicités évidentes, étudiées et planifiées quelque part.
Les citoyens qui ont payé leurs tickets, ont connu toutes les tracasseries qui ont fait qu'ils étaient dehors, lorsque commençait le match.
Ainsi, survint le drame. Dix neuf (19) morts et cent trente deux (132) blessés. Chiffres officiels !
Dans l'affaire, il a dû y avoir du racket à double détente : ceux qui ont été convoyés pour avoir accès au stade sans avoir versé un copeck, mais qui, pour ne pas créer d'incidents, étaient heureux de débourser deux cents(200) à cinq cents (500) francs aux " passeurs ".
Ceux qui avaient des tickets, impatients, nerveux, s'exécutaient aussi au niveau des mêmes passeurs, au même tarif.
Ce ne sont seulement que des hypothèses pour donner des pistes aux enquêtes en cours
L'Etat est allé exprimer sa compassion aux blessés. Les Morts auront une sépulture digne.
Tous, Ivoiriens, face à ce drame, nous ne pouvons et ne devons qu'exprimer notre profonde compassion aux familles des morts et des blessés.
Une émouvante cérémonie d'hommage aux victimes du drame. Le Protocole d'Etat s'est cru inspiré en dressant la liste des invités…pour l'hommage à nos morts!
Alors des absences ; trop d'absences. Comme quelque chose qui devait se faire à la sauvette !
Les enquêtes commencent. Une commission, sur ce plan, travaille pour cerner tous les contours des causes du drame. Il nous est promis qu'elle dira toute la vérité. La vérité doit être sue. Des sanctions seront prises. Nous y croyons car l'incident survenu ce 29 Mars est trop grave.
Ce qui me frappe dans cette affaire, c'est le " silence radio " du côté de la Galaxie patriotique, elle si prompte à défendre la Nation en Péril. Elle si omniprésente pour tympaniser sur les succès de la République et de ses Institutions. Elle qui sait aussi pleurer les drames qui surviennent dans la Nation. Si elle ne réalise pas que sur tous les plans, la Nation est en péril, elle a failli. Elle a failli, car, plus de dix(10) jours après le drame, elle n'est point parlante, encore moins visible.
L'inévitable Galaxie patriotique fut superbement absente lors de la cérémonie des Hommages aux morts et aux blessés. CURIEUX…SCANDALEUX !
Quelqu'un a dit que lorsque la conscience frappe, la parole s'éteint et les larmes coulent, qui disent plus que la parole.
Mais qui donc a convoyé des " sans papiers " au stade pour ce match et à quelles fins ? Car, il est de notoriété publique que des gens ont été convoyés au stade, sans tickets, qui ont été reçus aux différents check points, triés, encadrés, rackettés au passage, installés dans les tribunes en lieu et place d'honnêtes citoyens qui ont pour plaisir le Foot-ball et qui, ce jour-là, voulaient se donner du plaisir…S'éclater.
Le silence de la galaxie patriotique devient de plus en plus pesant, au moment où commencent les enquêtes sur cet horrible drame.
Paraphrasant Monsieur le Ministre des Sports et des Loisirs, je me pose aussi la question de savoir qui a fait quoi, quand, pourquoi et comment ? Pour quels objectifs ?
Des jeunes sont morts. Et la galaxie patriotique est enfermée dans un silence qui questionne.
Pour en revenir au drame, il serait bon, pour les enquêteurs, de savoir combien de spectateurs étaient dans le stade, ceux qui avaient un ticket !
Trente un (31) mille spectateurs, sur la base des coupons de la billetterie. Plus de cinquante (50) mille dans le stade. Mais diantre comment cela a pu se passer ?
Alors, peut-être que nous aurons un éclairage nouveau, sur les risques que nous ont fait prendre des apprentis sorciers pour qui ce match du 29 Mars, devait reconstruire une popularité.
Hélas, le drame, du sang encore…et des pleurs.
Professeur Alassane Salif N'Diaye
Comment des supporters, sans tickets ont pu passer les check-points ?
La Fédération Ivoirienne de Foot-ball (FIF) a vendu un peu plus de trente un mille (31 000) billets. Dehors, avant le match, plus de trente mille personnes attendaient, tranquillement, d'avoir accès aux différentes tribunes. Sauf que le stade était déjà plein à onze (11) heures avec environ quarante mille (40 000) personnes. On a vite fait de parler de cinquante (50) mille spectateurs à l'intérieur du stade, et presqu'autant à l'extérieur, à l'entame du match !
Le stade fut ouvert, à neuf (9) heures. Pour accueillir qui ? Le stade fut rouvert à onze (11), pour celles et ceux qui, normalement, venaient prendre du plaisir pour leur loisir favori.
A cette heure-là, la majorité de celles et ceux qui avait droit de voir le match, parce que détenteurs d'un ticket, étaient raisonnablement les plus nombreux. A leur grand désarroi, entraient au stade des supporters sans tickets, canalisés, encadrés, rackettés au passage. Ils semblaient être prioritaires.
Mais d'où sont donc venus ses supporters spontanés, sans tickets, à qui des facilités d'entrée et des honneurs furent faits.
Le match de ce 29 mars vient après la déconvenue du Championnat des Equipes Nationales de joueurs locaux (CHAN). La gifle fut cinglante pour notre Peuple.
Peut-être qu'il fallait rattraper çà, avec ce match venu bien à propos, contre un Malawi qui est loin d'être un foudre de guerre dans le Foot-ball continental.
Cinq (5) buts à zéro en notre faveur !. Tel fut le divin pronostic !
Et la CAN ! Et la qualification pour la Coupe du Monde ! Avec nos Monstres sacrés du ballon rond. Le stade doit refuser du monde. Le Malawi est tendre comme chair à pâté. L'occasion était trop belle pour se refaire une santé " populiste " après le CHAN désastreux. Le stade doit vibrer, non point pour le match, mais pour l'autorité suprême qui doit reconquérir le cœur de son Peuple.
Qui, mieux que la galaxie Patriotique, pouvait actualiser le rêve, construire le rêve, faire rêver tout un Peuple ?
Ils ont donc meublé les tribunes pour l'ovation, avant le match. Ils furent installés dans les tribunes, sans tickets, avec toutes les complicités évidentes, étudiées et planifiées quelque part.
Les citoyens qui ont payé leurs tickets, ont connu toutes les tracasseries qui ont fait qu'ils étaient dehors, lorsque commençait le match.
Ainsi, survint le drame. Dix neuf (19) morts et cent trente deux (132) blessés. Chiffres officiels !
Dans l'affaire, il a dû y avoir du racket à double détente : ceux qui ont été convoyés pour avoir accès au stade sans avoir versé un copeck, mais qui, pour ne pas créer d'incidents, étaient heureux de débourser deux cents(200) à cinq cents (500) francs aux " passeurs ".
Ceux qui avaient des tickets, impatients, nerveux, s'exécutaient aussi au niveau des mêmes passeurs, au même tarif.
Ce ne sont seulement que des hypothèses pour donner des pistes aux enquêtes en cours
L'Etat est allé exprimer sa compassion aux blessés. Les Morts auront une sépulture digne.
Tous, Ivoiriens, face à ce drame, nous ne pouvons et ne devons qu'exprimer notre profonde compassion aux familles des morts et des blessés.
Une émouvante cérémonie d'hommage aux victimes du drame. Le Protocole d'Etat s'est cru inspiré en dressant la liste des invités…pour l'hommage à nos morts!
Alors des absences ; trop d'absences. Comme quelque chose qui devait se faire à la sauvette !
Les enquêtes commencent. Une commission, sur ce plan, travaille pour cerner tous les contours des causes du drame. Il nous est promis qu'elle dira toute la vérité. La vérité doit être sue. Des sanctions seront prises. Nous y croyons car l'incident survenu ce 29 Mars est trop grave.
Ce qui me frappe dans cette affaire, c'est le " silence radio " du côté de la Galaxie patriotique, elle si prompte à défendre la Nation en Péril. Elle si omniprésente pour tympaniser sur les succès de la République et de ses Institutions. Elle qui sait aussi pleurer les drames qui surviennent dans la Nation. Si elle ne réalise pas que sur tous les plans, la Nation est en péril, elle a failli. Elle a failli, car, plus de dix(10) jours après le drame, elle n'est point parlante, encore moins visible.
L'inévitable Galaxie patriotique fut superbement absente lors de la cérémonie des Hommages aux morts et aux blessés. CURIEUX…SCANDALEUX !
Quelqu'un a dit que lorsque la conscience frappe, la parole s'éteint et les larmes coulent, qui disent plus que la parole.
Mais qui donc a convoyé des " sans papiers " au stade pour ce match et à quelles fins ? Car, il est de notoriété publique que des gens ont été convoyés au stade, sans tickets, qui ont été reçus aux différents check points, triés, encadrés, rackettés au passage, installés dans les tribunes en lieu et place d'honnêtes citoyens qui ont pour plaisir le Foot-ball et qui, ce jour-là, voulaient se donner du plaisir…S'éclater.
Le silence de la galaxie patriotique devient de plus en plus pesant, au moment où commencent les enquêtes sur cet horrible drame.
Paraphrasant Monsieur le Ministre des Sports et des Loisirs, je me pose aussi la question de savoir qui a fait quoi, quand, pourquoi et comment ? Pour quels objectifs ?
Des jeunes sont morts. Et la galaxie patriotique est enfermée dans un silence qui questionne.
Pour en revenir au drame, il serait bon, pour les enquêteurs, de savoir combien de spectateurs étaient dans le stade, ceux qui avaient un ticket !
Trente un (31) mille spectateurs, sur la base des coupons de la billetterie. Plus de cinquante (50) mille dans le stade. Mais diantre comment cela a pu se passer ?
Alors, peut-être que nous aurons un éclairage nouveau, sur les risques que nous ont fait prendre des apprentis sorciers pour qui ce match du 29 Mars, devait reconstruire une popularité.
Hélas, le drame, du sang encore…et des pleurs.
Professeur Alassane Salif N'Diaye
