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Société Publié le mercredi 8 avril 2009 | Le Temps

Enquête sur la tragédie du stade Houphouët-Boigny/ Tchimou Raymond, procureur de la République : “Nous ne cacherons rien”

Les enquêtes se poursuivent sur la tragédie survenue au stade Houphouët-Boigny. Le procureur de la République, Tchimou Raymond a animé, hier mardi, au palais de justice du Plateau, un point de presse pour situer l'opinion sur l'avancement des investigations.
Le palais de justice d'Abidjan Plateau a abrité, hier mardi, la première conférence de presse animée conjointement par le procureur de la République, Tchimou Raymond, et le commissaire du gouvernement, Ange Kessy, sur les tragiques événements survenus au stade Houphouët - Boigny, le dimanche 29 mars dernier. Il s'agissait pour eux de situer les Ivoiriens, via les médias, sur l'avancement des enquêtes sur ce drame qui a fait 19 morts et 132 blessées. C'est d'abord le procureur Tchimou qui a rappelé les circonstances de ces tristes événements, avant d'indiquer que les enquêtes sont en cours pour établir les causes réelles qui ont entraîné la bousculade à l'origine du désastre. Il a indiqué, sans avancer de date, que, "d'ici peu, la lumière sera faite". Aussi a t-il demandé aux Ivoiriens de faire confiance au parquet quant à la diligence des investigations et la minutie que requiert la démarche des enquêteurs. Le procureur Tchimou a fait savoir, que "les auditions de toute les personnes qui ont participé à l'organisation de la rencontre Côte d'Ivoire-Malawi sont en cours". Notamment les personnes chargées de la confection et du contrôle à l'entrée du stade, des tickets, de la sécurité, les témoins des faits, les victimes (blessés) en possession de leurs tickets et les ayants droit de personnes décédées. Il a, sur ce point, lancé un appel à témoins à toutes les personnes présentes sur les lieux lors des faits et donc susceptibles d'éclairer les enquêteurs sur les causes du drame. Dans l'intérêt de l'enquête qui doit, a -il précisé, s'écarter des rumeurs et de la supputation. Le procureur Tchimou a demandé à la presse de ne pas se focaliser sur l'implication présumée de certains éléments des Forces de l'ordre dans les événements. "Nous ne cacherons pas quoi que se soit", a-t il rassuré. Tout en précisant qu' "il n'y a pas eu homicide volontaire, c'est-à-dire une volonté de donner la mort". Quant à l'usage du gaz lacrymogène, qui est "un moyen conventionnel de maintien d'ordre" par la police ce jour; le procureur Tchimou a fait remarquer que ce ne sont pas aux endroits où il a été utilisé que le drame est survenu. A ce niveau, le commissaire de gouvernement, Ange Kessy que la responsabilité des Fds, si elle était avérée au terme de l'enquête, serait située en toute objectivité. Enfin, le procureur de la République a fait savoir que les parents des personnes décédées pouvaient maintenant procéder à l'inhumation de leurs dépouilles mortelles dans la mesure où les autopsies sont achevées
K. Kouassi Maurice
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