x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le mercredi 8 avril 2009 | Nord-Sud

Pr. Alassane Salif N`Diaye à cœur ouvert : "Il y a convoyage de spectateurs au stade"

Intellectuel de haut vol, observateur attentif de la vie politique, réputé pour la perspicacité de ses analyses, le Pr. Alassane N`Diaye fait certainement partie des hommes politiques qui a horreur de dire ce qu`il ne pense pas et de penser sans dire. Ce disciple d`Houphouët-Boigny est un homme libre dans sa tête et dans sa vie de tous les jours. Dans cet entretien, cet universitaire de renom commente pour nous l`actualité socio-politique nationale.


Professeur Salif N`Diaye, commençons cet entretien par le drame survenu au stade Houphouët-Boigny. Les Ivoiriens ont été choqués et continuent de se poser les questions. Vous, avec le regard de l`observateur politique, quelle analyse faites-vous de ce drame ?

J`aimerais commencer par dire qu`il faut que nous nous recréions, que nous priions, que nous pensions à ceux qui ont perdu la vie dans ce drame. Que nous priions Dieu pur que ceux qui sont blessés retrouvent l`entièreté de leurs moyens et qu`ils aient un prompt rétablissement. C`est une affaire curieuse. Nous avons une Fédération Ivoirienne de football qui sait la capacité du grand stade de ce pays. 30, 35, lorsqu`on pousse un peu les choses, 40.000 personnes dans ce stade. Les tickets ont été vendus 48 heures avant le match. Il a été dit que ce match se ferait à guichets fermés. Le 29 mars, curieusement, plus de 50.000 personnes à l`intérieur du stade. Ce sont des chiffres qui nous ont été donnés par les organisateurs et les mêmes nous disent qu`il y a plus de personnes dehors qu`à l`intérieur. Je me pose une première question. 31000 tickets ont été vendus avant le match. 50.000 personnes étaient dans le stade. D`où viennent les 20.000 personnes qui ont trouvé place au stade ? Comment sont-ils entrés, qui les a fait entrer, comment sont-ils venus là ? C`est la première question que je me pose. La seconde, plus de 50.000 personnes dehors. Qui sont ces 50.000 personnes ? Sans élément de preuve, il est fort à parier qu`on a convoyé des gens là. Je reviens sur les derniers matchs des équipes nationales locales. Ce qu`on a appelé, je crois le CHAN, je sais que injonction avait été faite aux différents maires du district d`Abidjan de convoyer des gens au stade ? Dans le cas d`espèce, est-ce qu`il y a eu convoyage des gens au stade, Ces gens avaient-ils des tickets ? Je réponds non, puisque la Fédération a vendu ses 35.000 tickets, donc c`est des gens qui n`avaient pas de tickets. S`ils ont été convoyés je présume que ça été une opération coordonnée. On a dû dire aux gens de faire venir des spectateurs au stade. On a dû dire aux forces de défense et de sécurité qui devaient faire des check-points, bon, des gens vont venir, ne soyez pas trop regardants, laissez-les entrer. Mais la Côte d`Ivoire étant la Côte d`Ivoire, par des recoupements d`informations que même ceux-là qui étaient censés entrer au stade librement, encadrés, chouchoutés ayant des places, bon au passage, devaient déposer deux cents francs, cinq cent francs aux forces de l`ordre chargées de leur trouver leurs places dans le stade. Voilà le schéma. Je pense donc quelque part, il y a eu convoyage de spectateurs pour venir remplir le stade. Les évènements, dit-on, se sont passés avant le match et malgré cela, le chef de l`Etat est venu et le match a eu lieu. Est-ce que les responsables de la FIF étaient censés ignorer les morts aux postes du stade ?

Et même pour compléter, le chef de l`Etat Laurent Gbagbo et ses services secrets n`ont pas fonctionné et il est entré sous un bain de foule, il y a eu même le spectacle qu`on a vu au stade.
J`ai le malheur de dire que la Côte d`Ivoire n`a plus d`Etat. Parce qu`il n`est pas normal que pour un évènement comme celui-là, avec ce qui se passait en dehors du stade, le drame, les morts, les blessés que l`Etat n`en soit point informé, que le chef de l`Etat soit ignorant de cette affaire-là. Ça veut dire qu`il n`y a pas d`Etat, qu`il n`y a pas de services.


Est-ce qu`il était vraiment ignorant ?

Je présume qu`il était ignorant puisque le match a eu lieu. Je présume qu`il était ignorant puisque c`est tout compte fait deux ou trois heures après le match que la Côte d`Ivoire a su qu`un drame s`est produit. Mais en même temps que je le dis, je répète qu`il n`y a pas d`Etat parce que ce n`est pas normal que dans un Etat comme le nôtre, ce genre de drames se produisent à l`extérieur du stade que le Chef de l`Etat arrive, qu`il fasse son tour d`honneur, qu`il se fasse ovationner qu`il aille jusqu`à faire une déclaration, qu`il s`installe tranquillement dans le stade. Et puis, que ce soit après qu`on dise, vous savez ce qui s`est passé à l`entrée du stade. Je conclus en disant qu`il n`y a pas d`Etat. Ça veut dire qu`aucun service de l`Etat ne fonctionne. Or nous, sommes habitués depuis six ans à la carence totale de nos responsables à quelques niveaux que cela se situe.


Monsieur le ministre, je voudrais revenir sur cet incident. C`est vrai qu`on peut supposer que le chef de l`Etat n`a pu être informé en venant. Mais, il y a eu quand même la mi temps et au cours de la mi-temps, on a vu des supporters qui descendaient, qui escaladaient le stade pour descendre dans la main courante en train d`être escortés par le SAMU. Tout ce mouvement, en tant que responsable politique, vous pensez que cela n`a pas pu attirer l`attention des responsables de la FIF autant que celle des services de la présidence ?

Je crois que vous avez totalement raison. C`est de tous ces disfonctionnements que je parle. Normalement, dans un stade comme le stade Félix Houphouët-Boigny qui en a vu d`autres, qui en a même connu la coupe d`Afrique en son temps sous le ministre Laurent Dona Fologo, on sait exactement un peu comment gérer le stade FHB en pareille circonstance. Le CHAN a connu ce que nous avons connu. La Côte d`Ivoire qui organisait a connu la pire des insultes en matière sportive. Je crois qu`on n`a pas manqué un seul but pendant nos trois ou quatre matches. On en a encaissé en tout cas. La Côte d`Ivoire était malheureuse. Un match, cette fois-ci, de la CAN qui doit peut-être nous conduire à la Coupe du Monde contre un pays qui s`appelle le Malawi. Enfin, qu`il faudrait chercher sur la carte, encore plus dont on va chercher à avoir les résultats dans le football continental. Je crois que quelqu`un, vous l`avez appris, avait annoncé quatre à zéro. Ça voudrait dire que le Malawi qui était devant nous, était de la chair à pâté et non un foudre de guerre. L`occasion était trop belle pour ceux qui pensent que la politique consiste à faire du populisme, eh bien de venir faire le show. Que le président ait été informé ou qu`il n`ait pas été informé, l`objectif pour certains est que le show soit fait. Avec un tour d`honneur, avec le même discours avec des tribunes pleines par des individus qui au 2/3 n`avaient pas de tickets et ça, je dis sans preuves, je l`affirme. Il fallait remplir le stade par ceux que vous connaissez dont le rôle aujourd`hui dans la gestion de ce pays est de faire du boucan. Ovationner, c`est le meilleur puisqu`on savait que quelle qu`ait été l`ardeur des malawites, ils seraient battus ici. Il fallait peut-être redorer le blason de celui qui l`avait perdu quelques semaines avant à la faveur du CHAN. Je pense qu`en mon âme et conscience comme cela a été fait lors du CHAN que les dispositifs ont été mis en place, je ne veux pas avoir la langue de bois, par ceux qui sont habitués à ce genre de travail, c`est-à-dire la galaxie patriotique. Il fallait envoyer des gens au stade, il fallait remplir le stade, il fallait ovationner quelqu`un parce que, bon, on savait que le résultat serait très positif en notre faveur. Bon, on l`a fait si bien que de là, c`est par la presse que je l`ai appris, le stade a été ouvert par deux fois. A 9 heures, des gens sont entrés et à 11 heures pour ceux qui avaient leurs tickets.


Professeur, dans tous les cas, c`est votre position. Les autorités ivoiriennes ont promis des sanctions. On a même mis sur pied deux équipes d`enquête et le chef de l`Etat, lors de la cérémonie d`hommage aux victimes, aurait versé des larmes. Quelle analyse faites-vous de tout ça ?

Je crois avoir fait un papier ce jour là dans votre journal où j`ai dit que lorsque la conscience frappe, l`âme parle plus que la parole. Beaucoup de gens ont une tempête sous leur crâne. Qui a fait quoi, comment, pourquoi, pour quel objectif ? Oui c`est vrai, il y a eu l`hommage. Oui, c`est vrai, le pays prend en charge et les blessés et les morts, etc. Mais, la question fondamentale que je me pose, c`est qu`entre nous, dans ce pays-là, par rapport à pareil évènement, les personnes qui sont en première ligne, vous les connaissez ? Ce sont nos patriotes. Cette galaxie-là est-elle passée, ne serait-ce que pour soulager les blessés ? Encore moins s`occuper des familles des gens qui ont disparu ? Tempête sous un crâne, les gens se posent la question aujourd`hui de savoir ce qu`on a fait. Faire pour l`opinion, faire des analyses. Peut-être que j`aurais tort.


Professeur, on a le sentiment que c`est le mauvais sort qui s`acharne sur toute la Côte d`Ivoire
Effectivement un sort, c`est le drame qu`on connaît aujourd`hui. Il y a eu les flammes.


On a le sentiment qu`avec ce régime, la Côte d`Ivoire ne finit pas de connaître les drames ?

Revenons un tout petit peu en arrière, les élections de 2000, déjà des morts, déjà du sang. Novembre 2000, le charnier. Décembre 2000, janvier 2001, la tentative de coup d`Etat, l`attaque de la télévision, du sang. Ce régime a été installé dans le sang. C`est peut-être un des actes les plus forts de mon opposition à ce parti, à ce régime. Parce que je n`aime pas le sang et le sang ne résout aucun problème. Je pense que ceux qu`on appelle les sécurocrates du régime d`aujourd`hui ont pensé par rapport à ce que l`histoire nous a présenté que lorsqu`on maintient un peuple dans la terreur, on a un peu de temps pour gérer le pouvoir. Ça s`est vu au Cambodge, ça s`est vu dans certains pays de la sous région. Parce que par la terreur, par les assassinats, par le sang, par l`élimination physique des gens, on peut terroriser le peuple à tel point que le peuple reste silencieux pendant des décennies jusqu`à ce que ce peuple se révolte. Et élimine ceux qui le terrorisaient. Je crois qu`au départ, là aussi je ne peux apporter aucune preuve, mais l`idéologue du pouvoir aujourd`hui pense qu`il faut terroriser le peuple pour qu`il soit silencieux et pendant dix ans, vingt ans, parce qu`il nous dit que Houphouët a fait 30 ans. Eux, ils en feront 30 ou 50 ans par la terreur.


Il y a certains leaders politiques qui refusent de se laisser terroriser, et qui réagissent. C`est, le cas du président du MFA, Anaky Kobéna. Il a été interpellé, arrêté mais il ne s`est pas arrêté. Il continue, il y va même plus fort. Quel est votre commentaire la-dessus ?

Le Président Anaky connaît un mauvais procès. Qu`un responsable politique, comme lui, dise que le destin de tout peuple est entre ses mains ; que ce responsable politique dise, si vous voulez subir les iniquités d`un pouvoir en vous taisant, en ayant peur, vous resterez dans cet état là ; mais si vous voulez prendre vos responsabilités et dire que ça suffit, eh bien levez-vous ! Cela a été interprété comme une insurrection. Dans un passé récent, la guerre du pouvoir actuel contre la France, c`était que nos prenions notre responsabilité. C`est nous Côte d`Ivoire qui allons décider de notre sort. Nous avons eu les effets : des établissements scolaires brûlés, des centres culturels saccagés, parce que le peuple devrait prendre ses responsabilités. Anaky n`a fait que dire cela. Si vous voulez un sort nouveau par rapport au sort qui est le vôtre, qui est un sort de paupérisation avancée, de pauvreté, de misère intégrale, prenez vos responsabilités, réveillez-vous. Il n`a eu qu`à dire cela. J`ai écouté le chef de l`Etat à Gagnoa à la pose de la première pierre de l`hôpital général. Il a eu à dire : "Nous sommes un peuple qui ne veut pas être humilié". Anaky n`a fait que dire cela. Maintenant dans l`action, Anaky est membre du RHDP. Il a des idées qu`il partagera avec ses pairs. Je crois qu`il a rencontré ADO, je crois qu`il a rencontré Bédié. Je crois qu`il va rencontrer bientôt Mabri. Peut-être que nous en sommes arrivés à un stade ou il faudrait que nous sortions de cette culture, de cette philosophie, de ce comportement qui, avouons-le, nous a été inculqué il y a plus de 40 ans, le dialogue, le dialogue, pas de palabre, la paix. Nous ne sommes pas d`une culture de violence. La violence répond à une autre forme de violence. Dès lors que le pouvoir est violent, la réaction même pour ceux qui optent pour le dialogue est violente. C`est le message que Anaky veut faire passer. Aujourd`hui est venu le moment où nos responsables au niveau du RHDP doivent sereinement analyser la situation et puis dire ce que doit être notre comportement si nous voulons accéder au pouvoir de manière démocratique. La démocratie ce n`est pas le seul principe qui coule, il faudrait qu`à un moment donné, on essaie de regarder aussi toutes les écumes qui sortent de la rivière tranquille de notre démocratie de paix et de tranquillité.


C`est la fin d`un cycle et le commencement d`un autre que vous annoncez. Alors qu`on peut vous opposer que le processus de paix va bien, le Premier ministre vient de dire que les élections auront lieu cette année. Même si des problèmes restent encore sans solution ?

Beaucoup de gens ignorent que dans cette crise, il y a eu Lomé. Interrogé, Fologo qui était le porte-parole du camp présidentiel dans un dialogue direct. Puisqu`en face de lui il y avait Soko. Le dialogue direct a commencé à Lomé. Après il y a eu Marcoussis, Pretoria etc. A la fin, tout le monde s`était convaincu que le camp présidentiel ne voulait pas aller aux élections. Surtout le drame des audiences foraines. Passons sur les prétendues fraudes de l`enrôlement, de l`identification, passons sur tous les blocages qui ne viennent que d`un seul camp. Aujourd`hui, la réalité est là. Je me félicite des déclarations de ces derniers temps du Premier ministre qui affirme que les élections auront lieu quoi qu`il advienne en 2009. Pour nous c`est un acte important. C`est ce que nous avons toujours dit. Il est vrai qu`en 2005, nous devions boucler, il est vrai qu`en 2006, 2007 quelque chose devrait être fait. Mais je reviens pour dire nous étions en forme dans le carcan de notre idéologie qui voudrait que nous observions. La Côte d`Ivoire est malade, il ne faudrait pas que nous en rajoutions à ce qui se passe. Mais nous avons connu une certaine opposition, une certaine période dans ce pays où la Côte d`Ivoire était très malade. On ne s`est pas contenté de mettre de l`huile sur le feu. On a allumé d`autres feus pour faire tomber le régime. Nous nous complaisons à dire pas de violence, pas de brutalité… Comme je le dis, la violence crée la violence. Lorsque vous avez des terroristes en face de vous, terrorisez-les. Et aujourd`hui je pense que le moment est venu de terroriser les terroriste.


La région montagneuse constitue un bastion pour votre parti politique. Le Chef de l`Etat devrait y faire une visite maintes fois reportée. Comment expliquez-vous cette situation ?

Les tournées du chef de l`Etat, les visites qu`il organise au palais etc, c`est de bonne guerre. Mais nous qui sommes à l`opposition, nous devons avoir une lecture de tout cela. C`est de la campagne. Il est en campagne depuis 5 ou 6 ans. En tant que politique, je lui concède cela. C`est de bonne guerre et je ne lui en veux pas. Concernant le voyage à l`Ouest, si vous êtes des observateurs avertis de la situation dans cette région de la Côte d`Ivoire, vous devez vous rendre compte d`une chose. Et là, je vous fait des révélations sur des analyses personnelles. Aujourd`hui, en Côte d`Ivoire, lorsqu`on vous dit le Nord de la Côte d`Ivoire c`est le RDR c`est la vérité. Lorsqu`on vous demande le centre de la Côte d`Ivoire ? Vous répondez, c`est le PDCI. Lorsqu`on dit l`Ouest, c`est un Ouest qui va de Divo à Gagnoa jusqu`à l`Ouest vrai, les 18 montagnes, qui est là-bas ? Il y a comme une sorte de guerre pour le contrôle des régions. Quand vous dites l`ouest c`est l`UDPCI, moi je vous dirais pour être plus humble Gagnoa, Sassandra, Soubré ; c`est ce qu`on a appelé le Centre Ouest communément appelé bastion du FPI. Ce qui n`est pas toujours vrai. A partir de Duékoué jusqu`à Taï, c`est l`UDPCI. Des manœuvres sont en cours pour qu`il y ait un Ouest qui soit au FPI. Or, l`Ouest, dans sa grande majorité, est UDPCI. C`est pour voir si vous avez vu tout ce qui a été fait contre notre parti. Aujourd`hui nous sommes le parti qui a été le plus attaqué, le parti qui a été le plus miné. On a essayé d`extraire les gens, c`est très simple. Nous avons un ministre à Man qui s`appelle Bleu Lainé, Biankouma : Douati Alphonse, Tia Koné, le DG de la Douane qui est du côté de Danané, vous avez Noutoua Youdé qui nous a abandonné etc… Hubert Oulaye. C`est le parti qu`on a essayé de rendre exsangue, de faire en sorte que l`Ouest soit du côté du FPI. Ils ont échoué parce que ces gens-là ne représentent qu`eux-mêmes. Je pense au président de la cour Suprême Tia Koné qui a été mis en branle pour essayer de nous déstabiliser. Ça ne marche pas. Je parle aussi du fils aîné du Général Guéï pour faire en sorte que dans la bataille des régions, il soit dit que tout l`ouest est FPI. Ça n`a pas marché. Un voyage à l`Ouest d`accord. Nos parents ont posé des questions toutes très simples. Ah, vous nous apprenez que Guéï a été tué, après 7 ans. Qui l`a tué ? Comment ? Où se trouve son corps ? Vous venez nous annoncer le décès, on pleure. Envoyez nous son corps et quand on l`enterrera, vous viendrez vous incliner sur sa tombe. Il a été Chef d`Etat major, ministre d`Etat, président de la République, il lui faut des honneurs dus à son rang. C`est toutes ces questions qui n`ont pas eu de réponse. Et nous en sommes là.


Nous en sommes là pourquoi ? Est-ce à dire que c`est impossible ?

Les envoyés disent que c`est possible. Bra Kanon, porte-parole de Séry Gnoléba, lui-même porte-parole de Gbagbo ont dit, vous verrez le corps. Ils ont dit que le corps est sous contrôle. C`est un abus de langage. Ils ont dit que le corps est sous contrôle et que le moment venu, quand vous aurez besoin de ça, on vous le donnera. C`est pourquoi je dis qu`on en est là. Qui a tué ? Comment il a été tué ? Pourquoi on l`a tué ? Où se trouve son corps ? Donnez-nous le on va l`enterrer, puisque vous venez nous annoncer son décès

Il y a aussi le fils aîné du Général qui a rejeté les questions posées par les parents de celui-ci ?
Quand vous observez ses déclarations, il y a trois mois, il a dit qu`il faut que le corps de son père aille à Kabakouma. Quand quelqu`un ne sait pas exactement ce qu`il veut… En région dan, dans la tradition Dan, les enfants ne parlent pas et c`est ce que les vieux essayent de lui faire comprendre.

Interview réalisée par Patrice Yao et Akwaba Saint Clair
Col : Dieusmonde Tadé
Jean Prisca
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ