Le procureur Tchimou Raymond était face à la presse, hier. Il s`est prononcé sur les événements tragiques survenus au stade Félix Houphouët-Boigny le dimanche 29 mars 2009 lors du match qui a opposé la Côte d`Ivoire au Malawi. Ci-dessous sa déclaration liminaire.
Mesdames et Messieurs les Journalistes,
Je vous remercie pour votre présence une fois de plus très remarquable cet après-midi à ce point de presse initié par le Parquet d`Abidjan-Plateau.
La rencontre de ce jour s`inscrit dans le cadre de l`enquête ouverte par mon Parquet à la demande du Président de la République, sur le drame survenu le 29 mars 2009 au Stade Félix HOUPHOUET-BOIGNY, dont le bilan fait état de 132 blessés et 19 morts.
Avant de poursuivre mon intervention, au nom du Parquet d`Abidjan-Plateau, je présente mes sincères condoléances à toutes les familles éplorées et souhaite prompt rétablissement à tous les blessés.
Pour en revenir au thème de ce point de presse, le dimanche 29 mars 2009, mes services étaient informés par le Commissaire de Police du 4ème arrondissement de Treichville de ce que des bousculades étaient intervenues au stade FELIX HOUPHOUET-BOIGNY avant le match Côte d`Ivoire-Malawi, faisant des morts et des blessés.
J`ai immédiatement instruit Monsieur DIAKITE Mamadou, l`un de mes substituts, qui s`étant rendu au CHU de Treichville, a dénombré 18 morts et 132 blessés.
Les morts étaient tous à la morgue du CHU de Treichville, tandis que les blessés étaient repartis entre les trois (3) CHU de Treichville, de Yopougon et de Cocody et l`hôpital Militaire d`Abidjan (H.M.A).
Le lendemain, lundi 30 mars 2009, une dix-neuvième victime décédée était convoyée par la Croix-Rouge au CHU de Treichville.
Ce drame choquant et inutile a amené le Président de la République, malgré l`action publique mise en mouvement par mon Parquet, à me saisir officiellement, par lettre en date du 30 mars 2009, pour marquer sa ferme volonté de voir toute la lumière faite sur les causes de ce drame.
Me référant aux termes de sa lettre, le Président de la République m`a invité "à diligenter sans délai, une enquête aux fins de déterminer les causes de ce drame, entendre à cet effet tout sachant, rechercher les auteurs de ces faits, lui rendre immédiatement compte et lui proposer les actions à mener" pour sûrement éviter à l`avenir une tragédie de cette nature dans notre pays.
Dès le 31 mars 2009, mon Parquet a confié officiellement l`enquête simultanément à la Police Criminelle et à la Brigade de Gendarmerie de Treichville, sous la direction d`un Procureur de la République Adjoint et de deux de mes Substituts. Cette approche devrait rendre plus crédible les résultats de l`enquête tant attendus par le Président de la République que par le peuple ivoirien.
Pour le moment, les informations reçues font état de ce que des supporters ont forcé la grille de sortie N°23 donnant accès aux gradins situés du côté de l`Assemblée Nationale et l`entrée du portail N°05 située du côté de l`immeuble ATTA pour pouvoir entrer dans le stade. La bousculade qui s`en est suivie a fait dixneuf (19) morts.
Il est donc à préciser, que contrairement à une rumeur répandue, il n`y a eu aucun effondrement de mur qui ait été à l`origine de la mort des supporters.
Des auditions et perquisitions sont actuellement en cours avec des résultats assez satisfaisants pour l`enquête et nous sommes en mesure de dire que d`ici peu la lumière sera faite sur cette tragédie.
A ce jour, j`informe tous les parents des victimes décédées, qu`ils peuvent procéder à l`inhumation des corps de leurs enfants, frères et pères, puisque les autopsies les concernant sont achevées.
Présentement ce que nous recherchons, ce sont les causes réelles de cette bousculade qui a entraîné la mort des supporters ivoiriens et des blessures à certains. Ce détail est très important pour mes enquêteurs afin d`éviter de se disperser lors des auditions des témoins.
J`invite donc tous les blessés et les témoins réels des faits encore en possession des tickets d`entrée et tout sachant à se rendre dans les Police et Brigade citées plus haut pour aider à la manifestation de la vérité.
Je vous remercie.
Le Procureur de la République
TCHIMOU Raymond Féhou
Mesdames et Messieurs les Journalistes,
Je vous remercie pour votre présence une fois de plus très remarquable cet après-midi à ce point de presse initié par le Parquet d`Abidjan-Plateau.
La rencontre de ce jour s`inscrit dans le cadre de l`enquête ouverte par mon Parquet à la demande du Président de la République, sur le drame survenu le 29 mars 2009 au Stade Félix HOUPHOUET-BOIGNY, dont le bilan fait état de 132 blessés et 19 morts.
Avant de poursuivre mon intervention, au nom du Parquet d`Abidjan-Plateau, je présente mes sincères condoléances à toutes les familles éplorées et souhaite prompt rétablissement à tous les blessés.
Pour en revenir au thème de ce point de presse, le dimanche 29 mars 2009, mes services étaient informés par le Commissaire de Police du 4ème arrondissement de Treichville de ce que des bousculades étaient intervenues au stade FELIX HOUPHOUET-BOIGNY avant le match Côte d`Ivoire-Malawi, faisant des morts et des blessés.
J`ai immédiatement instruit Monsieur DIAKITE Mamadou, l`un de mes substituts, qui s`étant rendu au CHU de Treichville, a dénombré 18 morts et 132 blessés.
Les morts étaient tous à la morgue du CHU de Treichville, tandis que les blessés étaient repartis entre les trois (3) CHU de Treichville, de Yopougon et de Cocody et l`hôpital Militaire d`Abidjan (H.M.A).
Le lendemain, lundi 30 mars 2009, une dix-neuvième victime décédée était convoyée par la Croix-Rouge au CHU de Treichville.
Ce drame choquant et inutile a amené le Président de la République, malgré l`action publique mise en mouvement par mon Parquet, à me saisir officiellement, par lettre en date du 30 mars 2009, pour marquer sa ferme volonté de voir toute la lumière faite sur les causes de ce drame.
Me référant aux termes de sa lettre, le Président de la République m`a invité "à diligenter sans délai, une enquête aux fins de déterminer les causes de ce drame, entendre à cet effet tout sachant, rechercher les auteurs de ces faits, lui rendre immédiatement compte et lui proposer les actions à mener" pour sûrement éviter à l`avenir une tragédie de cette nature dans notre pays.
Dès le 31 mars 2009, mon Parquet a confié officiellement l`enquête simultanément à la Police Criminelle et à la Brigade de Gendarmerie de Treichville, sous la direction d`un Procureur de la République Adjoint et de deux de mes Substituts. Cette approche devrait rendre plus crédible les résultats de l`enquête tant attendus par le Président de la République que par le peuple ivoirien.
Pour le moment, les informations reçues font état de ce que des supporters ont forcé la grille de sortie N°23 donnant accès aux gradins situés du côté de l`Assemblée Nationale et l`entrée du portail N°05 située du côté de l`immeuble ATTA pour pouvoir entrer dans le stade. La bousculade qui s`en est suivie a fait dixneuf (19) morts.
Il est donc à préciser, que contrairement à une rumeur répandue, il n`y a eu aucun effondrement de mur qui ait été à l`origine de la mort des supporters.
Des auditions et perquisitions sont actuellement en cours avec des résultats assez satisfaisants pour l`enquête et nous sommes en mesure de dire que d`ici peu la lumière sera faite sur cette tragédie.
A ce jour, j`informe tous les parents des victimes décédées, qu`ils peuvent procéder à l`inhumation des corps de leurs enfants, frères et pères, puisque les autopsies les concernant sont achevées.
Présentement ce que nous recherchons, ce sont les causes réelles de cette bousculade qui a entraîné la mort des supporters ivoiriens et des blessures à certains. Ce détail est très important pour mes enquêteurs afin d`éviter de se disperser lors des auditions des témoins.
J`invite donc tous les blessés et les témoins réels des faits encore en possession des tickets d`entrée et tout sachant à se rendre dans les Police et Brigade citées plus haut pour aider à la manifestation de la vérité.
Je vous remercie.
Le Procureur de la République
TCHIMOU Raymond Féhou
