Ceux qui sont dans le viseur des enquêteurs

Aka Faustin, imprimeur agréé de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF) est écroué depuis vendredi dernier à la brigade de gendarmerie de Treichville qui coordonne l'enquête préliminaire avec la police judiciaire. Il est soumis au feu roulant des questions par les gendarmes enquêteurs qui certainement veulent savoir s'il n'y a pas eu émission de tickets parallèles pour le match Côte d'Ivoire-Malawi. Seront également interrogés tous ceux qui jouent un rôle dans le circuit de la production et de la commercialisation des tickets d'entrée au stade. Cela veut dire l'imprimerie, la FIF et l'ONS. Déjà apprend-on, les locaux de l'imprimerie de M. Aka Faustin auraient été perquisitionnés par les enquêteurs. Sont aussi dans la ligne de mire des enquêteurs, le directeur des Unités d'intervention de la police nationale, le commissaire principal. Claude Yoro qui a sous son commandement la CRS1, la CRS2 et la BAE qui assuraient avec la gendarmerie la sécurité du stade Houphouët-Boigny le jour des faits. Il va donc s'en dire que les responsables directs de ces unités d'intervention de la police nationale seront entendus ainsi que les éléments qui avaient une position stratégique dans l'encadrement du stade.

Mais d'ores et déjà, les enquêteurs semblent avoir écarté la piste Tagro Désiré. Le ministre de l'Intérieur qui assure la tutelle hiérarchique des forces de police nationale n'est pas mêlé à cette enquête. C'est comme si d'office, Ange Kessy et Tchimou le déclaraient étranger au drame. Il en va de même pour le ministre Amani. C'est à se demander si en réalité l'enquête n'a pas été bouclée avant même de commencer !

Akwaba Saint Clair