Le processus de normalisation et de la certification des produits a été expliqué hier, lors d'un séminaire aux journalistes. Un séminaire de sensibilisation sur la normalisation et activités connexes s'est tenu hier, à Abidjan, à l'intention des journalistes. Organisé par Côte d'Ivoire normalisation (Codinorm). Cet atelier vise à former les journalistes sur l'ensemble des volets techniques du Programme qualité de l'Afrique de l'ouest, de présenter le contexte, les enjeux, l'organisation, les objectifs et les résultats attendus du programme qualité Afrique de l'ouest et de susciter les hommes de médias pour suivre ces activités et faire la promotion de la qualité. Car, estiment les organisateurs, il y a une certaine insuffisance sur les informations à ce niveau. M. Ahoti Yapo François, Ingénieur qualité, Coordonnateur technique national du 2e qualité explique que, la normalisation se définit comme un document, établi, par consensus et approuvé par un organisme reconnu qui fournit, pour des usages communs et répétés, des règles, des lignes directrices ou des caractéristiques pour les activités ou leurs résultats, garantissant un niveau d'ordre optimal dans un contexte donné. Elle a pour objet de fournir des documents de référence comportant des solutions à des problèmes techniques et commerciaux concernant les produits, bien et services qui se posent de façon répétée dans les relations entre partenaires économiques, scientifiques, techniques et sociaux. Cette norme comme il l'a indiqué, propose, à un moment donné, le meilleur compromis entre l'Etat de l'art et les contraintes économiques. " La norme illustre le savoir faire et le niveau technologique des entreprises et prescrit les exigences dont le respect garantit ", dit-il. Les domaines d'applications de la normalisation concerne la quasi-totalité des produits, entre autres : les industries, ingénieries, commerce, services, agriculture, éducation, transport, alimentaire…En Côte d'Ivoire, cette activité relève de Côte d'Ivoire normalisation (Codinorm), association à but non lucratif, d'utilité publique, créée le 24 septembre 1992, par une convention Etat/secteur privé, qui comprend 118 membres. Malheureusement, fait-il remarquer, la normalisation est une activité méconnue de la plupart des ivoiriens. Au plan international, ce rôle est fait par l'Organisation internationale de normalisation (Iso) qui produit et édite les normes. Elle permet de développer, fabriquer et fournir des produits et services plus efficaces, plus sûrs et plus propres. Elle facilite, non seulement, le commerce entre les pays et les rendent plus équitables, mais fournit aux gouvernements une base technique pour la santé, la sécurité et la législation relative à l'environnement, ainsi que l'évaluation de la conformité. Elle assure également le partage des avancées technologiques et des bonnes pratiques de gestion, contribue à diffuser l'innovation et servent à protéger les consommateurs, et les utilisateurs en général, de produits et services et simplifie la vie en apportant des solutions aux problèmes communs. En gros, dira-t-il, la normalisation est un outil pour résoudre les problèmes, d'une manière générale, elle facilite la vie et assure la sécurité et la protection face aux risques de la vie. Ce processus est fait par une tierce personne qui donne une assurance écrite qu'un produit, service ou organisme est conforme aux exigences spécifiées. C'est une facilitation du choix du consommateur/client, et donne une confiance quant au respect des exigences, réduit les moyens, les barrières commerciales, et fait la promotion de la reconnaissance mutuelle et réduit des coûts d'inspection, de contrôle et d'audit ainsi, que les outils de compétition et de régulation sur le marché. Cependant, fait remarquer M. Ahoti, la certification est en général un processus volontaire dans lequel les opérateurs économiques s'engagent parce qu'ils y trouvent de nombreux avantages. Mais, pour certaines raisons, l'Etat peut rendre la certification obligatoire, notamment pour des raisons de santé, de sécurité et de protection des consommateurs.
Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr
Joseph Atoumgbré
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