Le procureur de la République, Raymond Tchimou, et le commissaire du gouvernement, Ange Kessy, ont co-animé une conférence de presse mardi dernier en vue de faire la lumière sur les évènements tragiques intervenus au stade Félix Houphouët-Boigny, lors du match Côte d`Ivoire-Malawi. Dix jours après le drame, les enquêteurs ont procédé à l`arrestation d`Aka Faustin, fabricant des tickets, puis auditionné plusieurs personnes qui auraient un rôle à jouer dans l`organisation des compétitions sportives au stade Félix Houphouët-Boigny. Après avoir balayé du revers de la main la responsabilité des FDS, le procureur de la République et le commissaire du gouvernement poursuivent leur enquête. Pour nombre d`Ivoiriens, cette enquête doit aboutir afin que les vrais coupables payent pour les fautes commises. Parce que pour l`heure, rien ne présage que les vrais auteurs du drame seront indexés. Et avant de disculper les forces de défense et de sécurité, il est bon que les enquêteurs jettent un regard sur l`ouverture des portes du stade. Selon des sources très crédibles, les portes du stade auraient été ouvertes une première fois, ce dimanche noir, dès 9h du matin pour laisser entrer un groupe de supporters sans tickets. A quelle fin ? Et qui aurait ordonné l`ouverture des portes du stade dès 9h du matin ? Pour les refermer quelques minutes plus tard ? Et les rouvrir à 11 ? Les réponses à ces interrogations pourraient guider nos illustres enquêteurs.
Patrice Yao
Patrice Yao