Quelques deux semaines après leur grève de la faim en vue d’exiger une date pour la tenue des élections, le Mouvement pour la jeunesse citoyenne de Côte d’Ivoire (MJC- Ci) revient à la charge. Préoccupé par la tenue des élections qu’il considère comme la seule voie de sortie de la crise, le MJC- CI a adressé un courrier dans lequel il demande que lui soit indiquée la date de la tenue des élections. Nous venons respectueusement par cette présente, vous faire part d`un certain nombre de préoccupations concernant la tenue des élections présidentielles dans notre pays, la Côte d`Ivoire. Depuis le déclenchement de la grave crise sociopolitique que traverse notre pays, la seule et principale voie de sortie qui nous est présentée est celle des élections libres, juste et transparentes. C’est du reste, Monsieur le Président, une des raisons pour laquelle vous avez été désigné à la tête de cet instrument de démocratie qu’est la Commission Electorale Indépendante : vous devez sortir les ivoiriens de cette souffrance par l`organisation d’élections transparentes et honnêtes. Au lendemain de la signature de l`accord politique de Ouagadougou le 04 mars 2007, vous avez donné espoir au peuple ivoirien en annonçant la tenue de ces élections à la date du 30 Novembre 2008, en accord avec les principaux signataires de l’accord de Linas Marcoussis.
Cette date symbolisait pour vos concitoyens que nous sommes, la fin de la souffrance et l’espérance en une Côte d`Ivoire nouvelle. Contre toute attente, sans qu’aucune explication sérieuse n’ait été donnée, cette date est arrivée et est passée sans que ces élections n`aient eu lieu. Comble du mépris, certains parmi vous les principaux conducteurs du processus électoral se sont permis de dire haut et fort : « si le 30 novembre il n`y a pas élections, qu’est-ce que ça fait? »
Monsieur le Président, nous n’osons pas croire que vous ignoriez que s`il n`y a pas d`élections, c’est la misère du peuple qui s’aggrave, c’est le chômage de la jeunesse qui s`accroît, ce sont les nouveaux investisseurs, les vrais, pas cette race de charognard qui s’abat sur nous pour en tirer le maximum avant que tout s’effondre, qui se méfient de la destination Côte d’ivoire, et enfin c’est un groupuscule de personnes au sommet de l`Etat de Côte d`Ivoire qui, profitant des avantages de cette situation, s`enrichit.au détriment de la masse qui croupit dans la misère.
Voilà ce qu`il y a s`il n`y a pas d`élections dans notre pays, et vous le savez aussi bien que nous.
Monsieur le Président, devant toutes ces conséquences néfastes de la non tenue des élections et surtout devant le silence inquiétant, que vous, chargé de leur organisation, affichez, entretenant ainsi une espèce de brouillard quand à leur tenue cette année 2009, mes amis et moi, unis au sein du Mouvement de la Jeunesse Citoyenne de Côte d`Ivoire (MJC-CI) avons observé une grève de la faim devant vos locaux, afin de manifester pacifiquement contre la non publication d`une date claire des présidentielles et surtout du chronogramme électoral qui en découlerait.
Vous êtes régulièrement passé devant nous pendant cette semaine qu’a duré notre mouvement, sans nous prêter la moindre attention.
C’est sur une chaine de radio internationale, Monsieur le Président, que nous avons su ce que vous pensiez de nous : vous étiez très exaspéré par cette manifestations qui se déroulait pourtant pacifiquement en face de vos locaux.
Qu’y avait-il de si exaspérant devant des jeunes qui étaient tout juste assis devant vos locaux sans bruit aucun ? Etait-ce la voix de votre conscience qui vous interpellait sur vos responsabilités qui vous exaspérait tant ?
Si oui, dites nous quand vous pensez pourvoir organiser les élections et vous serez libéré, puisque dans ce même élément radiodiffusé il a été dit sans que vous ne le démentiez, que vous avez affirmé détenir la date des élections mais que vous attendiez des garanties pour la publier.
Quelles sont ces garanties? De qui les attendez-vous? D’où viennent-elles subitement ? Les aviez-vous lorsque vous annonciez la date du 30 novembre 2008? Avez-vous fait savoir au peuple que vous attendiez des garanties qui ne vous ont pas été données, afin qu’il prenne ses responsabilités?
Voilà autant de questions dont les réponses, j’en suis sûr, permettront de situer les responsabilités des uns et des autres dans le blocage du processus électoral.
Pour ma part, je suis fermement convaincu que si vous aviez annoncé la date du 30 novembre 2008, c`est parce que vous estimiez que toutes ces conditions étaient réunies et pourtant les élections n`ont pas eu lieu à cette date.
Les raisons de ces incessants reports sont donc à chercher ailleurs. Elles se trouvent dans la passivité du peuple ivoirien, un peuple pacifique, marqué par les épreuves de la guerre.
Or ce peuple là est fatigué de tant de souffrance, déçu de tant de promesses non tenues.
C’est pour quoi mes camarades et moi vous prions Monsieur le Président : donnez-nous la date des élections et le peuple qui est plus exaspéré que vous sera votre meilleure garantie.
Donnez-nous la date et le chronogramme et c’est tous unis que les ivoiriens veilleront à leur respect.
Au cas où vous ne le savez pas, sachez que s’il y a bien quelqu’un qui dans ce pays est le plus exaspéré, c’est la Jeunesse de ce pays dont on a abusé de la naïveté et le peuple de Côte d`Ivoire qui paye pour sa patience.
Et quand je parle de peuple, il s’agit du vrai peuple, de la masse qui vit à Yopougon, à Gesco, à Sicobois à Adjouffou, Boribana sans oublier ceux de l`intérieur du pays où il n’y a pas d’école ni d’hôpitaux ni d`eau potable et j`en passe.
Il ne s’agit pas de cette nouvelle classe qui vit et se nourrit de la crise, de ce groupuscule de personnes qui se trouve au sommet des appareils de l`Etat dont nous espérons que vous ne faites pas partie, et qui vit dans l’opulence, la luxure, la jouissance et l`insouciance en s’offrant femmes, villas, et voitures à tour de bras au mépris de la grande masse que nous constituons
Les problèmes sont-ils d’ordre financier ? Exposez-les clairement au peuple de Côte d`Ivoire et vous verrez un Miracle comme ce fut le cas en 2000 où le peuple comme un seul homme, s`est cotisé pour organiser les élections.
Monsieur le Président évitez de créer un mystère autour de la date des élections, ou de faire de ces élections une affaire de Mambé, Gbagbo, Soro et les partis politiques, car cela y va de la vie de chacun de nous, de la vie de tout un peuple.
Monsieur le Président, vous receviez il y a quelques jours ces partis politiques pour leur faire un point du processus. Savez-vous que nombreux sont ceux d’entre nous qui sont déçus des partis politiques dont vous faites vos interlocuteurs à cause de leur implication ou de leur passivité par rapport à la crise?
Ils sont tous si heureux ces leaders de partis politiques de se faire appeler “acteurs de la crise ivoirienne”, nous disons bien “acteurs”, que vous devez être emmené comprendre combien de fois ils sont fiers d’être à la base de cette crise, donc de la souffrance du peuple.
Ne sont-ils pas ces même leaders politiques qui créent des obstacles par des propos ou des actes toutefois que vous avancez résolument vers la tenue de ces échéances électorales?
Au vue de cela, nous souhaiterions que désormais votre interlocuteur soit le peuple de Côte d`Ivoire et sa jeunesse car elle représente 70% de la population.
En conclusion Monsieur le Président, nous pensons que la date des élections que vous tardez à publier serait la toute dernière qui permettra à la Côte d`Ivoire de redémarrer son développement économique et social dans les meilleures conditions possibles en faisant d`elle un pays démocratique.
Notre grève de la faim qui vous a si exaspéré doit être perçue comme le cri d’une jeunesse qui plutôt que de mourir dans l’anonymat de l’entrée couchée ou de la cours commune de ses parents a voulu le faire publiquement pour attirer votre attention sur sa détresse.
Notre détermination est à la dimension de la foi que nous avons placé en vous. Ne nous décevez pas, sinon c’est le peuple de Côte d’Ivoire que vous trouverez en face de vous.
En espérant que notre cri de cœur trouvera un écho favorable, auprès de vous, afin que vous rendiez enfin publique cette date des élections, nous vous prions d`agréer l’expression de notre haute considération.
Pour le MJCCI
Le Président
Serge Joma ESSOH
Cette date symbolisait pour vos concitoyens que nous sommes, la fin de la souffrance et l’espérance en une Côte d`Ivoire nouvelle. Contre toute attente, sans qu’aucune explication sérieuse n’ait été donnée, cette date est arrivée et est passée sans que ces élections n`aient eu lieu. Comble du mépris, certains parmi vous les principaux conducteurs du processus électoral se sont permis de dire haut et fort : « si le 30 novembre il n`y a pas élections, qu’est-ce que ça fait? »
Monsieur le Président, nous n’osons pas croire que vous ignoriez que s`il n`y a pas d`élections, c’est la misère du peuple qui s’aggrave, c’est le chômage de la jeunesse qui s`accroît, ce sont les nouveaux investisseurs, les vrais, pas cette race de charognard qui s’abat sur nous pour en tirer le maximum avant que tout s’effondre, qui se méfient de la destination Côte d’ivoire, et enfin c’est un groupuscule de personnes au sommet de l`Etat de Côte d`Ivoire qui, profitant des avantages de cette situation, s`enrichit.au détriment de la masse qui croupit dans la misère.
Voilà ce qu`il y a s`il n`y a pas d`élections dans notre pays, et vous le savez aussi bien que nous.
Monsieur le Président, devant toutes ces conséquences néfastes de la non tenue des élections et surtout devant le silence inquiétant, que vous, chargé de leur organisation, affichez, entretenant ainsi une espèce de brouillard quand à leur tenue cette année 2009, mes amis et moi, unis au sein du Mouvement de la Jeunesse Citoyenne de Côte d`Ivoire (MJC-CI) avons observé une grève de la faim devant vos locaux, afin de manifester pacifiquement contre la non publication d`une date claire des présidentielles et surtout du chronogramme électoral qui en découlerait.
Vous êtes régulièrement passé devant nous pendant cette semaine qu’a duré notre mouvement, sans nous prêter la moindre attention.
C’est sur une chaine de radio internationale, Monsieur le Président, que nous avons su ce que vous pensiez de nous : vous étiez très exaspéré par cette manifestations qui se déroulait pourtant pacifiquement en face de vos locaux.
Qu’y avait-il de si exaspérant devant des jeunes qui étaient tout juste assis devant vos locaux sans bruit aucun ? Etait-ce la voix de votre conscience qui vous interpellait sur vos responsabilités qui vous exaspérait tant ?
Si oui, dites nous quand vous pensez pourvoir organiser les élections et vous serez libéré, puisque dans ce même élément radiodiffusé il a été dit sans que vous ne le démentiez, que vous avez affirmé détenir la date des élections mais que vous attendiez des garanties pour la publier.
Quelles sont ces garanties? De qui les attendez-vous? D’où viennent-elles subitement ? Les aviez-vous lorsque vous annonciez la date du 30 novembre 2008? Avez-vous fait savoir au peuple que vous attendiez des garanties qui ne vous ont pas été données, afin qu’il prenne ses responsabilités?
Voilà autant de questions dont les réponses, j’en suis sûr, permettront de situer les responsabilités des uns et des autres dans le blocage du processus électoral.
Pour ma part, je suis fermement convaincu que si vous aviez annoncé la date du 30 novembre 2008, c`est parce que vous estimiez que toutes ces conditions étaient réunies et pourtant les élections n`ont pas eu lieu à cette date.
Les raisons de ces incessants reports sont donc à chercher ailleurs. Elles se trouvent dans la passivité du peuple ivoirien, un peuple pacifique, marqué par les épreuves de la guerre.
Or ce peuple là est fatigué de tant de souffrance, déçu de tant de promesses non tenues.
C’est pour quoi mes camarades et moi vous prions Monsieur le Président : donnez-nous la date des élections et le peuple qui est plus exaspéré que vous sera votre meilleure garantie.
Donnez-nous la date et le chronogramme et c’est tous unis que les ivoiriens veilleront à leur respect.
Au cas où vous ne le savez pas, sachez que s’il y a bien quelqu’un qui dans ce pays est le plus exaspéré, c’est la Jeunesse de ce pays dont on a abusé de la naïveté et le peuple de Côte d`Ivoire qui paye pour sa patience.
Et quand je parle de peuple, il s’agit du vrai peuple, de la masse qui vit à Yopougon, à Gesco, à Sicobois à Adjouffou, Boribana sans oublier ceux de l`intérieur du pays où il n’y a pas d’école ni d’hôpitaux ni d`eau potable et j`en passe.
Il ne s’agit pas de cette nouvelle classe qui vit et se nourrit de la crise, de ce groupuscule de personnes qui se trouve au sommet des appareils de l`Etat dont nous espérons que vous ne faites pas partie, et qui vit dans l’opulence, la luxure, la jouissance et l`insouciance en s’offrant femmes, villas, et voitures à tour de bras au mépris de la grande masse que nous constituons
Les problèmes sont-ils d’ordre financier ? Exposez-les clairement au peuple de Côte d`Ivoire et vous verrez un Miracle comme ce fut le cas en 2000 où le peuple comme un seul homme, s`est cotisé pour organiser les élections.
Monsieur le Président évitez de créer un mystère autour de la date des élections, ou de faire de ces élections une affaire de Mambé, Gbagbo, Soro et les partis politiques, car cela y va de la vie de chacun de nous, de la vie de tout un peuple.
Monsieur le Président, vous receviez il y a quelques jours ces partis politiques pour leur faire un point du processus. Savez-vous que nombreux sont ceux d’entre nous qui sont déçus des partis politiques dont vous faites vos interlocuteurs à cause de leur implication ou de leur passivité par rapport à la crise?
Ils sont tous si heureux ces leaders de partis politiques de se faire appeler “acteurs de la crise ivoirienne”, nous disons bien “acteurs”, que vous devez être emmené comprendre combien de fois ils sont fiers d’être à la base de cette crise, donc de la souffrance du peuple.
Ne sont-ils pas ces même leaders politiques qui créent des obstacles par des propos ou des actes toutefois que vous avancez résolument vers la tenue de ces échéances électorales?
Au vue de cela, nous souhaiterions que désormais votre interlocuteur soit le peuple de Côte d`Ivoire et sa jeunesse car elle représente 70% de la population.
En conclusion Monsieur le Président, nous pensons que la date des élections que vous tardez à publier serait la toute dernière qui permettra à la Côte d`Ivoire de redémarrer son développement économique et social dans les meilleures conditions possibles en faisant d`elle un pays démocratique.
Notre grève de la faim qui vous a si exaspéré doit être perçue comme le cri d’une jeunesse qui plutôt que de mourir dans l’anonymat de l’entrée couchée ou de la cours commune de ses parents a voulu le faire publiquement pour attirer votre attention sur sa détresse.
Notre détermination est à la dimension de la foi que nous avons placé en vous. Ne nous décevez pas, sinon c’est le peuple de Côte d’Ivoire que vous trouverez en face de vous.
En espérant que notre cri de cœur trouvera un écho favorable, auprès de vous, afin que vous rendiez enfin publique cette date des élections, nous vous prions d`agréer l’expression de notre haute considération.
Pour le MJCCI
Le Président
Serge Joma ESSOH