x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le jeudi 9 avril 2009 | Le Patriote

Processus de sortie de crise : Quand les faucons du FPI veulent tout remettre en cause

Les voix qui se lèvent ces jours-ci dans le camp présidentiel semblent en apparence cacophoniques. Mais au fond, elle répondent toutes au même but. Celui de faire tarder au maximum les échéances électorales. Aujourd’hui, les Ivoiriens n’ont jamais été aussi proches des élections. Après l’étape des audiences foraines, la phase de l’identification est largement entamée et tire vers sa fin. Selon les dernières estimations de la Commission électorale indépendante, plus six millions d’Ivoiriens se sont faits identifier. Il reste les dernières séances de rattrapes pour boucler cette étape importante qui constitue la dernière ligne droite du processus électoral. Selon le calendrier établi par la CEI, ces séances prendront fin au plus tard dans la première moitié du mois de mai. Si l’on ajoute à cela les éventuelles réclamations et recours, la population électorale définitive pourrait être connue d’ici à fin juin. Avec la distribution des cartes d’identité, d’électeurs et l’affichage des listes électorales, les élections pourront objectivement se tenir courant septembre ou octobre. Le Front populaire ivoirien et Laurent Gbagbo le sait. C’est pourquoi, ses responsables s’agitent. Comme c’est le cas à chaque qu’il y a un bond qualitatif dans le processus électoral, le camp présidentiel qui ne veut pas des élections trouve toujours à redire. Le ton a été donné lundi dernier par le député de Koumassi, Martin Sokouri Bohui. « Le FPI n’acceptera pas une liste où des Ivoiriens sont exclus parce que la fin de l’enrôlement est arrivée », a menacé le secrétaire national chargé des élections au FPI au cours d’une réunion avec les directeurs départementaux de campagne du candidat Laurent Gbagbo. Comme argument pour soutenir son hérésie, voici ce que dit le « monsieur élection » du FPI : « l’exclusion a été évoquée comme raison de cette crise. Il faut donc éviter de créer d’autres problèmes, au seul motif qu’une date est arrivée. On ne peut pas avoir ses papiers et ne pas pouvoir se faire enrôler». Martin Sokouri Bohui et le FPI seraient-ils devenus subitement soucieux du devenir des Ivoiriens ? Que non ! Un parti qui a toujours combattu la formule actuelle de l’identification des populations ne peut en l’espace de quelques mois changer aussi facilement d’avis. Il faut être vraiment niais pour le croire. En réalité, il faut expliquer ce grand écart réalisé par le parti au pouvoir sur la question par sa constante volonté de reléguer les élections aux calendres grecques. Sinon, nulle part dans le monde l’on a vu une opération d’identification réalisée à 100%. On aura beaucoup instauré des délais pour permettre aux citoyens de se faire enrôler, on ne pourra jamais réussir à faire identifier tout le monde. Surtout ceux que cela n’intéresse pas du tout. Mais le camp présidentiel qui s’inscrit dans le dilatoire, n’est pas prêt à lâcher prise. Car le lendemain, le député de Koumassi a été suivi par le Congrès national pour la Résistance et la Démocratie. « Le CNRD demande à la CEI de prendre toutes les dispositions pour que tous les Ivoiriens soient enrôlés avant la fixation d’une nouvelle date de clôture », a recommandé Mme Danièle Boni-Claverie dans un communiqué paru dans la presse hier. En ce moment, le député de Yopougon, William Attéby parcourt les agoras et parlements de toutes les communes d’Abidjan pour exiger un désarmement sans garantie et sans condition. « Tant que le pays ne sera pas débarrassé de la rébellion avec des FDS déployées partout, le processus électoral sera vain », a-t-il lancé entendre mardi dernier à la Sorbonne-Solidarité au Plateau en appelant surtout les jeunes Patriote à reprendre la rue. Comme on le voit, les élections ne sont pas pour demain la veille. Puisque le camp présidentiel par mauvaise foi a décidé de remettre en cause tous les acquis de ces deniers mois. Pour le malheur des Ivoiriens, malheureusement.

Jean-Claude Coulibaly
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ