Enseignement supérieur - Le ministère veut un BTS propre

Le ministre de l`Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (Mers) veut délivrer des Bts « propres », débarrassés de toute odeur de fraude susceptible de nuire à la crédibilité de ce diplôme. Pour relever ce défi, Cissé Ibrahim Bacongo a mis en place une nouvelle organisation de l`examen du Brevet de technicien supérieur afin que le déroulement des différentes étapes puisse répondre aux standards de qualité. Le chef du Service autonome de contrôle et de suivi de l`organisation de l`examen du Bts (Sacsoeb) a présenté à la presse, hier au Plateau, les nouvelles dispositions qui vont régir la session 2009. M. Sylla Adama a expliqué que les innovations qui entrent en vigueur cette année, ont été élaborées en collaboration avec la Direction des examens et concours de l`enseignement supérieur (Decoes), maître d`œuvre de l`organisation de l`examen du Bts. Le nouveau dispositif mis en place, a promis Pr Sylla, ne laisse entrevoir « en principe » aucun cas de fraude appelée « opération hibou » dans le milieu. Ainsi sont supprimés le secrétariat permanent et le service informatique de saisie, « deux points névralgiques » qui étaient souvent la porte d`entrée de la fraude, a indiqué le patron de la Sacsoeb. En outre, l`obtention d`une note strictement inférieure à 7/20 dans une matière spécifique élimine d`office le candidat. Autre innovation, seuls les élèves admissibles à l`écrit composent dans les épreuves pratiques. Dans la même veine, il est mis en place de véritables jurys de délibération avec trois niveaux de contrôle des notes avec à la clé la responsabilisation des acteurs impliqués à chacune des étapes de l`examen, a indiqué Sylla Adama. Le professeur a reconnu que la mise en œuvre des mesures pour lutter contre la fraude en 2008 «a été une expérience difficile et compliquée » mais reste convaincu que la crédibilité du Bts en dépend. Le brevet, a-t-il prévenu, «n`est pas un diplôme à la mie de pain qui peut s`obtenir sans effort».

Nomel Essis