Abidjan abritera la première édition internationale d’exposition des oeuvres chrétiens.
Comment vous est venue l’idée de créer une foire internationale de la foi et des œuvres chrétiennes ?
J’appartiens à la communauté du Chemin neuf qui est une communauté catholique à vocation œcuménique, œuvrant pour l’unité des chrétiens. C’est au cœur d’une prière personnelle que notre jeune frère Edouard Djoussou a senti un appel à organiser, dans le cadre de l’œcuménisme, ce qu’il a baptisé foire internationale de la foi et des œuvres chrétiennes. Il s’agit de rassembler sur un même lieu en une période donnée, toutes les activités sociales et économiques au niveau de toutes les Eglises. Quelles que soient leurs dénominations, tous ceux qui confessent Jésus-Christ sont appelés à se rassembler en un seul lieu et à témoigner de ce que Jésus Christ a apporté en Côte d’Ivoire.
Qu’attendez-vous d’une telle rencontre au moment où l’on parle de la laïcité de l’Etat?
L’Etat laïc et la participation des Eglises, ne sont pas antinomiques. Je viens de participer au 57ème «national prayer Breakfeast» en février dernier aux Etats-Unis d’Amérique, le plus grand Etat démocratique et laïc de notre planète. Chaque année, le Président des Etats-Unis organise à l’intention des Etats-Unis d’Amérique, une grande session de prière. Cela veut dire que la laïcité n’est pas antinomique de la foi, et de la manifestation de la foi dans le pays. Je crois que si Jésus-Christ arrive dans un pays comme la Côte d’Ivoire qui est un pays sous-développé, où les gens souffrent de pauvreté, il faut que dans le vécu des Ivoiriens, la présence de Jésus-Christ apporte quelque chose. Et les chrétiens qui doivent témoigner de ce que Jésus-Christ a fait dans leur vie, doivent aussi dans leurs activités de tous les jours donner ce qu’il leur demande : à savoir: «donnez-leur vous-mêmes à manger».
C’est d’ailleurs le thème de cette foire. C’est de cela qu’il s’agit et cela n’a rien de contradictoire avec la laïcité de l’Etat.
Qu’est-ce que cette foire va concrètement apporter à la Côte d’ivoire?
Au niveau des chrétiens qui sont les premiers invités, même si toute la population est invitée… Il s’agit de faire une relecture. La Bible est une relecture de toute l’histoire du peuple de Dieu, depuis les origines en passant par les patriarches. L’ancien et le nouveau testaments nous disent ce qu’ont été la vie et les œuvres de ceux qui nous ont précédés. Donc, c’est une relecture. Durant cette foire, les chrétiens, les églises, les différentes organisations, etc. viennent faire le témoignage de ce qu’ils ont fait par la foi qu’ils ont reçue. Ce qu’ils ont fait peut leur permettre d’avoir confiance et d’aller plus en avant. Et de faire davantage pour sortir les Ivoiriens de la pauvreté et de toutes les misères de ce monde.
Qu’ont-ils fait concrètement ?
Vous savez, dans les pays occidentaux par exemple, le développement est parti des grands mouvements des Jésuites. Dans l’agriculture, l’école, la santé, ils ont apporté beaucoup. C’est dans les mêmes canaux que nous voyons l’Eglise arriver en Côte d’Ivoire. Vous connaissez les grandes réalisations de l’Eglise ici en matière de santé. Notamment l’hôpital protestant de Dabou, qui est une référence, l’hôpital baptiste de Ferké, le centre Don Orione de Bonoua, l’hôpital Saint-Camille de Bouaké. Il y a des dispensaires, des petits centres, des Ong chrétiennes qui luttent contre le Sida. Dans le domaine de l’éducations plusieurs écoles ont été fondées par les missionnaires : des collèges catholiques, des établissements de jeunes filles. C’est de tout cela que les gens vont venir témoigner pour que l’on sache ce qui est positif et comment il faut l’améliorer.
Peut-on connaître le prix des stands et le nombre de participants attendus?
Nous ne faisons pas un salon comme ceux que nous avons l’habitude de voir pour les commerciaux, les industriels qui coûtent excessivement cher. Nous faisons juste de la représentation, de sorte que nous-mêmes nous offrons certains stands et nous souhaitons que des organisations qui sont déjà outillées en en prennent. Les prix varient entre 150.000 et 300.000F. Nous avons prévu de faire une quarantaine de stands, peut-être moins. Déjà nous sommes à 30 stands qui sont pris; il en reste très peu. Je pense que les uns et les autres gagneraient à venir occuper le peu qui reste.
Il y a dans cette foire, un volet économique et formation.
A côté du témoignage qui se fait sous forme de stands, il y aura surtout parallèlement de la formation. Nous faisons des conférences sur des thèmes précis. La conférence inaugurale, qui sera donnée par le père Jean Sinsin, porte sur le thème: «le christianisme, un moteur de développement». Il s’agit de montrer aux chrétiens et à tout le monde entier qu’être chrétien, ne signifie pas s’asseoir, à longueur de journée, prier, prier et prier pour voir tomber du ciel ce que l’on désire. Le christianisme se met en mouvement. Il va vers les plus démunis, et il va aussi, à partir des inspirations que l’on a, à l’activité.
Il est également annoncé l’arrivée d’un pasteur Burkinabé pour une prédication.
Le pasteur Mamadou Karambiri. Ndlr) viendra parler du thème du salon. Son intervention est prévue à la fin, juste avant la cérémonie de clôture. C’est en quelque sorte un envoi qu’il nous fait après avoir entendu, communiqué et échangé les uns avec les autres.
La guerre des doctrines entre catholiques et protestants est-elle finie?
Vous savez, nous sommes d’abord une famille. Une très grande famille. Et quand on est une famille, le plus important, c’est de chercher ce qui nous unit. Et ce qui nous unit, c’est d’abord la parole de Dieu. La parole de Jésus-Christ qui a demandé que nous allions de par le monde entier témoigner. Il faut que nous puissions témoigner. Les doctrines qui divisent, ce n’est pas avec cela que nous faisons le témoignage. Si nous nous apercevons que nous sommes une famille, nous avons chacun forcément des talents que le Père nous a donnés. Il s’agit pour nous de rassembler tous les talents que les uns et les autres ont reçus. Mettant nos talents ensemble, nous nous rendrons compte de la grande richesse que nous portons. Il faut porter cette richesse à ceux qui en ont besoin pour avancer.
Propos recueillis par
Marie-Adèle Djidjé
Comment vous est venue l’idée de créer une foire internationale de la foi et des œuvres chrétiennes ?
J’appartiens à la communauté du Chemin neuf qui est une communauté catholique à vocation œcuménique, œuvrant pour l’unité des chrétiens. C’est au cœur d’une prière personnelle que notre jeune frère Edouard Djoussou a senti un appel à organiser, dans le cadre de l’œcuménisme, ce qu’il a baptisé foire internationale de la foi et des œuvres chrétiennes. Il s’agit de rassembler sur un même lieu en une période donnée, toutes les activités sociales et économiques au niveau de toutes les Eglises. Quelles que soient leurs dénominations, tous ceux qui confessent Jésus-Christ sont appelés à se rassembler en un seul lieu et à témoigner de ce que Jésus Christ a apporté en Côte d’Ivoire.
Qu’attendez-vous d’une telle rencontre au moment où l’on parle de la laïcité de l’Etat?
L’Etat laïc et la participation des Eglises, ne sont pas antinomiques. Je viens de participer au 57ème «national prayer Breakfeast» en février dernier aux Etats-Unis d’Amérique, le plus grand Etat démocratique et laïc de notre planète. Chaque année, le Président des Etats-Unis organise à l’intention des Etats-Unis d’Amérique, une grande session de prière. Cela veut dire que la laïcité n’est pas antinomique de la foi, et de la manifestation de la foi dans le pays. Je crois que si Jésus-Christ arrive dans un pays comme la Côte d’Ivoire qui est un pays sous-développé, où les gens souffrent de pauvreté, il faut que dans le vécu des Ivoiriens, la présence de Jésus-Christ apporte quelque chose. Et les chrétiens qui doivent témoigner de ce que Jésus-Christ a fait dans leur vie, doivent aussi dans leurs activités de tous les jours donner ce qu’il leur demande : à savoir: «donnez-leur vous-mêmes à manger».
C’est d’ailleurs le thème de cette foire. C’est de cela qu’il s’agit et cela n’a rien de contradictoire avec la laïcité de l’Etat.
Qu’est-ce que cette foire va concrètement apporter à la Côte d’ivoire?
Au niveau des chrétiens qui sont les premiers invités, même si toute la population est invitée… Il s’agit de faire une relecture. La Bible est une relecture de toute l’histoire du peuple de Dieu, depuis les origines en passant par les patriarches. L’ancien et le nouveau testaments nous disent ce qu’ont été la vie et les œuvres de ceux qui nous ont précédés. Donc, c’est une relecture. Durant cette foire, les chrétiens, les églises, les différentes organisations, etc. viennent faire le témoignage de ce qu’ils ont fait par la foi qu’ils ont reçue. Ce qu’ils ont fait peut leur permettre d’avoir confiance et d’aller plus en avant. Et de faire davantage pour sortir les Ivoiriens de la pauvreté et de toutes les misères de ce monde.
Qu’ont-ils fait concrètement ?
Vous savez, dans les pays occidentaux par exemple, le développement est parti des grands mouvements des Jésuites. Dans l’agriculture, l’école, la santé, ils ont apporté beaucoup. C’est dans les mêmes canaux que nous voyons l’Eglise arriver en Côte d’Ivoire. Vous connaissez les grandes réalisations de l’Eglise ici en matière de santé. Notamment l’hôpital protestant de Dabou, qui est une référence, l’hôpital baptiste de Ferké, le centre Don Orione de Bonoua, l’hôpital Saint-Camille de Bouaké. Il y a des dispensaires, des petits centres, des Ong chrétiennes qui luttent contre le Sida. Dans le domaine de l’éducations plusieurs écoles ont été fondées par les missionnaires : des collèges catholiques, des établissements de jeunes filles. C’est de tout cela que les gens vont venir témoigner pour que l’on sache ce qui est positif et comment il faut l’améliorer.
Peut-on connaître le prix des stands et le nombre de participants attendus?
Nous ne faisons pas un salon comme ceux que nous avons l’habitude de voir pour les commerciaux, les industriels qui coûtent excessivement cher. Nous faisons juste de la représentation, de sorte que nous-mêmes nous offrons certains stands et nous souhaitons que des organisations qui sont déjà outillées en en prennent. Les prix varient entre 150.000 et 300.000F. Nous avons prévu de faire une quarantaine de stands, peut-être moins. Déjà nous sommes à 30 stands qui sont pris; il en reste très peu. Je pense que les uns et les autres gagneraient à venir occuper le peu qui reste.
Il y a dans cette foire, un volet économique et formation.
A côté du témoignage qui se fait sous forme de stands, il y aura surtout parallèlement de la formation. Nous faisons des conférences sur des thèmes précis. La conférence inaugurale, qui sera donnée par le père Jean Sinsin, porte sur le thème: «le christianisme, un moteur de développement». Il s’agit de montrer aux chrétiens et à tout le monde entier qu’être chrétien, ne signifie pas s’asseoir, à longueur de journée, prier, prier et prier pour voir tomber du ciel ce que l’on désire. Le christianisme se met en mouvement. Il va vers les plus démunis, et il va aussi, à partir des inspirations que l’on a, à l’activité.
Il est également annoncé l’arrivée d’un pasteur Burkinabé pour une prédication.
Le pasteur Mamadou Karambiri. Ndlr) viendra parler du thème du salon. Son intervention est prévue à la fin, juste avant la cérémonie de clôture. C’est en quelque sorte un envoi qu’il nous fait après avoir entendu, communiqué et échangé les uns avec les autres.
La guerre des doctrines entre catholiques et protestants est-elle finie?
Vous savez, nous sommes d’abord une famille. Une très grande famille. Et quand on est une famille, le plus important, c’est de chercher ce qui nous unit. Et ce qui nous unit, c’est d’abord la parole de Dieu. La parole de Jésus-Christ qui a demandé que nous allions de par le monde entier témoigner. Il faut que nous puissions témoigner. Les doctrines qui divisent, ce n’est pas avec cela que nous faisons le témoignage. Si nous nous apercevons que nous sommes une famille, nous avons chacun forcément des talents que le Père nous a donnés. Il s’agit pour nous de rassembler tous les talents que les uns et les autres ont reçus. Mettant nos talents ensemble, nous nous rendrons compte de la grande richesse que nous portons. Il faut porter cette richesse à ceux qui en ont besoin pour avancer.
Propos recueillis par
Marie-Adèle Djidjé