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Sport Publié le vendredi 10 avril 2009 | Le Repère

Enquête sur le drame du 29 mars - Les contradictions inquiétantes du procureur de la République

L'enquête sur le drame survenu le 29 Mars dernier au stade Félix Houphouët Boigny est effective .Le procureur de la République, Tchimou Raymond, en a donné la confirmation mardi dernier lors d'un point de presse. Seulement, la sortie du Magistrat a laissé entrevoir beaucoup de contradictions qui pourraient porter atteinte à la crédibilité de cette enquête dont l'opinion nationale et internationale attend les résultats avec beaucoup d'impatience.


La question des gaz lacrymogènes

Au cours de son point de presse, le procureur Tchimou répondait à la question de savoir s'il a été informé du jet de gaz lacrymogènes par les agents des Forces de défense et de sécurité. Celui-ci a reconnu avoir été informé. Mais s'est empressé de justifier que les gaz lacrymogènes sont une arme dont l'utilisation est homologuée par la loi. Aussi, a-t-il indiqué : " Là où il y a eu lacrymogène, il n'y a pas eu mort d'hommes ". Les propos du Procureur Tchimou laissent entrevoir que les enquêtes ont déjà livré leur résultat. Si tel n'est pas le cas comme il l'a indiqué lui-même au cours du point de presse, pourquoi alors donner une telle information ? Qu'est-ce qui est donc à l'origine de la bousculade qui a entraîné des morts ?

L'autre constat qui va contre l'affirmation du procureur est que le virage situé vers le monument aux morts, lieu où les gaz lacrymogènes ont été lancés pour maîtriser la foule, on y a dénombré trois (3) morts sur les 19.Il est difficile, à ce niveau, d'avancer que les gaz lacrymogènes n'ont engendré que de blessés. A moins que l'intention est de dédouaner les forces de défense et de sécurité.


De la responsabilité des Fds


En indiquant clairement qu'il n'a pas apprécié que les Forces de l'ordre aient été indexées de sitôt, le procureur ouvre une porte à des interrogations. Le dit-il pour les dédouaner ?

Or la suspicion de celles-ci n'est pas le fait du hasard. Dès les premières heures du drame, (les images de la télévision dans les CHU sont encore vivaces dans l'esprit), les blessés eux-mêmes ont accusé les Forces de sécurité pour avoir initié le racket. (Il n'y a pas plus vrai témoignage que celui-là). Pourquoi donc ne pas utiliser cette piste qui indique bien la responsabilité de ceux qui avaient en charge la gestion de la sécurité ?

Le point de presse du Procureur Tchimou, loin de rassurer l'opinion, a plutôt semé beaucoup de doute dans les esprits. Seuls les résultats de l'enquête permettront de juger. Attendons pour voir.

Jérôme Dehi
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